FĂȘtedu Corps et du Sang du Christ Rappelle-toi, le Jeudi Saint, le dernier repas que JĂ©sus a pris avec ses amis : ! Orientation de la CatĂ©chĂšse en Alsace 1 Proposition pour les enfants 1 2 . paroles H S U recevons le Depuis ce jour, les h Ă©tiens sont invitĂ©s Ă se assemle Ă lâĂ©glise. Nous sommes invitĂ©s Ă la table, au repas du Seigneur : Câest LA MESSE! Ă EE Quand le prĂȘtreMarie-NoĂ«lle Thabut lit et commente la 1re lecture du dimanche de la fĂȘte du Corps et du Sang du Christ, annĂ©e C lecture du livre de la GenĂšse 14, 18-20. En marche vers dimanche Les quatre textes de la liturgie du dimanche suivant sont lus et expliquĂ©s en quatre Ă©pisodes par Marie-NoĂ«lle Thabut. Des mots simples et lumineux pour aller au cĆur de la RĂ©vĂ©lation biblique, entrer dans ce que saint Luc appelle lâintelligence des Ăcritures ». Chaque jour, vivez avec la Parole de Dieu. Lundi, la premiĂšre lecture ; mardi, le psaume ; mercredi, la deuxiĂšme lecture ; jeudi, lâĂvangile ; vendredi, les quatre Ă©pisodes Ă la suite. Visiter la page de l'Ă©mission
FĂȘtedu Corps et du Sang du Christ « Ceci est mon corps, ceci est mon sang » : ces paroles de JĂ©sus nous sont trĂšs familiĂšres. JĂ©sus voulait que ses disciples se rappellent que leur mission trouve sa signification dans sa mort et sa rĂ©surrection. Il a fait de l'Eucharistie le sommet de la vie nouvelle et, depuis les ApĂŽtres, l'Ăglise se construit par l'Eucharistie. Le Saint Sacrement
Quelques citations vincentiennes proposĂ©es pour accompagner et soutenir notre mĂ©ditation âLa TrĂšs Sainte Vierge sortait pour les nĂ©cessitĂ©s de sa famille et pour le soulagement de son prochain, mais câĂ©tait toujours en prĂ©sence de Dieu, et hors de cela, elle demeurait paisible au logis, conversant de lâesprit avec Dieu et les anges. Demandez-lui, mes filles, quâelle vous obtienne de Dieu cette rĂ©collection intĂ©rieure pour vous disposer Ă la trĂšs sainte Communion du corps et du sang de son divin Fils, afin que vous puissiez dire âMon cĆur est prĂ©parĂ© ; mon Dieu ! Mon cĆur est prĂ©parĂ© !â Saint Vincent de Paul âLorsque je vais Ă la chapelle, je me mets lĂ devant le bon Dieu et je lui dis âSeigneur, me voici, donnez-moi ce que Vous voulez.â Sâil me donne quelque chose, je suis bien contente et je le remercie. Sâil ne me donne rien, je Le remercie encore, parce que je nâen mĂ©rite pas davantage. Et puis, je lui dis alors tout ce qui me vient dans lâesprit ; je lui raconte mes peines et mes joies, et jâĂ©coute. Si vous LâĂ©coutez, Il vous parlera aussi, car, avec le bon Dieu, il faut dire et Ă©couter. II parle toujours quand on y va bonnement et simplement.â Sainte Catherine LabourĂ© âComme un cerf dĂ©sire les eaux, ainsi mon Ăąme dĂ©sire mon Dieu ! Je me prĂ©parerai par un grand dĂ©sir dâĂȘtre unie Ă Dieu, afin que, comme la nourriture que prend le corps humain lui donne les qualitĂ©s quâelle a, ainsi lâunion de Dieu avec mon Ăąme la rende conforme Ă Lui, et que la rĂ©ception du prĂ©cieux corps de mon Sauveur me conduise Ă la pratique de sa trĂšs sainte vie.â Sainte Louise de Marillac
et que chaque dimanche est une fĂȘte du Corps du Christ! MAIS il aime cĂ©lĂ©brer encore, Ă peine sorti du Temps pascal, une fĂȘte de l'Eucharistie, comme s'il craignait de s'y habituer. Il rallume, il ravive ! PĂšres, tels que Saint Augustin et Saint Bernard. Alors SAINTE CENEPrĂ©parationAction de grĂąces MA LANGUE, CHANTE JESUS-CHRIST Pange, lingua et Tantum ergo sacramentum St Thomas dâAquin MĂ©lodie Du Lebensbrot, Herr Jesu Christ Pange, lingua Chante, langue ! 1. Ma langue, chante JĂ©sus-Christ Et rends gloire au mystĂšre De son corps nĂ© du Saint-Esprit, De son sang salutaire Qui sortit en flot de son sein, Quâil versa pour tous les humains, Sur lâordre de son PĂšre ! 2. DonnĂ© pour nous et nĂ© pour nous De par Marie, sa mĂšre, Il vĂ©cut au milieu de tous, En leur parlant du PĂšre. Son ministĂšre alors fini, Il acheva son temps ici DâĂ©tonnante maniĂšre 3. PlacĂ© Ă table avec les siens, Dans la nuit de la CĂšne, Selon la loi, il prend le pain, Et puis la coupe pleine. Il les leur donne de sa main » Prenez, mangez, ne craignez rien, Gardez lâĂąme sereine ! 4. Le Verbe incarnĂ© dit du pain » Câest mon corps, ma prĂ©sence » ; Et de la coupe emplie de vin » Câest mon sang de lâalliance . Les deux sont un en vĂ©ritĂ© La foi les voit dans lâunitĂ©, Lâamour et lâespĂ©rance. Tantum ergo sacramentum Si grand donc est le sacrement 5. Si grand donc est ce sacrement, Quâil nous faut rendre grĂąces ! Le rite ancien, lâautel sanglant, Devant le Christ sâefface ! JĂ©sus-Christ a instituĂ© La CĂšne pour nous fortifier Dans la foi, sur ses traces. 6. A Dieu le PĂšre, au Fils JĂ©sus, Gloire et magnificence, Honneur et joie, force et salut, Et toute la puissance ! A lâEsprit saint issu des deux La mĂȘme gloire dans les cieux, La mĂȘme rĂ©vĂ©rence ! Texte Pange, lingua, gloriosi Corporis mysterium Chante, langue, Le mystĂšre du corps glorieux et Tantum ergo sacramentum Si grand donc est le sacrement St Thomas dâAquin 1225-1274 Chants de la messe romaine frs Yvres KĂ©ler MĂ©lodie Du Lenbensbrot, Herr Jesu Christ Peter Sohren 1668, Halle 1704 RA 46, EG 329 Commentaire commun Ă tous les chants de St Thomas dâAquin Saint Thomas dâAquin et ses chants St Tomas dâAquin, 1225-1275, est un des plus grands thĂ©ologiens de la chrĂ©tientĂ©. Disciple dâAlbert le grand, qui Ă©tait un gĂ©nie universel, Thomas devint un des grands professeurs de la Sorbonne de Paris. Il a Ă©crit de nombreux livres, dont le plus connu est la Somme ThĂ©ologique. En tant que dominicain, de lâOrdre des PrĂȘcheurs nĂ© de la lutte contre les Albigeois, il fut aussi engagĂ© dans la vie de lâEglise et dans la piĂ©tĂ© de son temps. Cela lâa amenĂ© Ă composer des chants. En particulier pour la messe, qui sont devenus des classiques de la liturgie catholique romaine. Parmi ceux-ci, il faut citer 1. Adoro te, latens Deitas Je tâadore, DĂ©itĂ© = nature divine cachĂ©e 2. Factus cibus viatorum Devenu la nourriture des pĂšlerins 3. Lauda Sion, Redemptorem Loue, Sion, le Redempteur 4. Pange, lingua, gloriosi corporis mysterium Chante, ĂŽ langue, le mystĂšre du corps glorieux 5. Supernum Verbum prodiens a Patre Verbe dâen haut venu du PĂšre 6. Tantum ergo sacramentum Si grand est le sacrement associĂ© au Pange, lingua Sont traduits sur ce site, sous le nom suivant 1. Adoro te Je te bĂ©nis, JĂ©sus ! Ma vie est pleine 2. Pange, lingua Ma langue, chante JĂ©sus-Christ str 1-4 6. Tantum sacramentum Si grand donc est ce sacrement str 5+6 du prĂ©cĂ©dent 5. Supernum Verbum Verbe Ă©ternel venu des cieux, dans ABD 539 Ce dernier chant a Ă©tĂ© traduit en allemand par Rudolf Alexander Schroeder, en 1932-34, sous le nom de » Das Wort geht von dem Vater aus , RA 291, EG 223. ThĂ©ologie des chants de St Thomas dâAquin De ses textes se dĂ©gagent trois sources, qui sâexpriment dans un mouvement dynamique et prĂ©cis, formulĂ© dans une poĂ©tique excellente. 1° la source biblique, 2° la source dogmatique, dominĂ©e par la transsubstantiation, 3° la source de la piĂ©tĂ© personnelle et du peuple de lâEglise. Les thĂšmes bibliques et ceux de la piĂ©tĂ© ne posent pas problĂšme aux protestants. Au contraire, les formulations de Thomas sont diffĂ©rentes des expressions habituelles des protestants, surtout français, et apportent des idĂ©es et des images nouvelles. En revanche, la transsubstantiation matĂ©rielle nâest pas acceptĂ©e par les RĂ©formateurs. Luther soutient la consubstantiation, Calvin la reprĂ©sentation. Thomas dâAquin va dans le sens de la prĂ©sentation, câest-Ă -dire que dans le pain et le vin sont prĂ©sentĂ©s matĂ©riellement, physiquement et rĂ©ellement le corps et le sang du Christ. Pour Luther, le corps et le sang du Christ ne prennent pas la place du pain, ils sây associe. Pour Calvin, le corps et le sang du Christ sont prĂ©sents rĂ©ellement dans la CĂšne, spirituellement, mais pas nĂ©cessairement rattachĂ©s au pain et au vin. Ces nuances ne sont pas que subtiles. Elles sont dĂ©cisives. Entre es catholiques romains et les protestants, la diffĂ©rence est insurmontable pour les catholiques, pain et corps, et et sang sâidentifient, pour les protestants ils restent cĂŽte Ă cĂŽte et diffĂ©rents. du Le patrimoine du protestantisme Les chants de St Thomas sont donc reçus par les protestants, pour leur source biblique et leur source de piĂ©tĂ©, mais pas pour leur dogmatique quant Ă la transsubstantiation. Câest dans cet esprit que ces traductions sont Ă©tablies. Schroeder fit de mĂȘme pour sa traduction du » Verbum Supernum prodiens . Les chants de St Thomas dâAquin font de cette façon partie du patrimoine du protestantisme. Commentaire particulier aux deux chants Pange, lingua Ma langue chante JĂ©sus-Christ Tantum ergo sacramentum Si grand donc est ce sacrement Le texte Le » Pange, lingua » dit dâemblĂ©e son intention louer le corps et la sang du Christ, et non pas le Christ lui-mĂȘme. Il sâagit dâun chant pour la messe, centrĂ© sur la contemplation du corps et du sang sous les espĂšces du pain et du vin. EspĂšces, du latin » species , ce que voit, ce que Luther appelait le signe visible. Que voit-on sous ce signe ? » Corpus gloriosum , le corps glorieux, donc ressuscitĂ©, du Christ, et » sanguis pretiosus , son sang prĂ©cieux, selon la parole de I Pierre 1/19 » Vous avez Ă©tĂ© rachetĂ©s, non pas Ă prix dâargent ou dâor, mais par le prĂ©cieux sang du Christ . St Thomas insiste sur cet aspect du prix, en employant deux mots » pretium mundi â prix du monde, ce que coĂ»te le monde, et » pretiosus sanguis â sang qui coĂ»te . Dans la 2Ăšme strophe, il raconte le ministĂšre de la parole du Christ et son achĂšvement par la CĂšne. La 3e strophe rappelle que le Christ a cĂ©lĂ©brĂ© la PĂąque selon la loi juive, la 4e strophe commente les paroles dâinstitution. Il emploie une formulation latine impossible Ă traduire dans une forme chantable. En effet, la concision maximale du latin ne peut ĂȘtre rendue » Verbum caro , panem verum, Verbo carnem efficit » le Verbe chair, par son verbe, fait de sa chair le vrai pain Il termine par une affirmation que la foi seule, sola fides, permet de comprendre cela. Le Tantum ergo sacramentum forme comme une seconde partie du premier, et a la forme dâune action de grĂąces. Il insiste sur le caractĂšre nouveau du sacrement, » ritus novus â rite nouveau , qui abolit le » documentum antiquum , le modĂšle ancien, câest-Ă -dire lâancienne alliance et son sacrifice sanglant Une belle doxologie trinitaire achĂšve le chant, reprenant le vocabulaire du Credo de NicĂ©e » Genitori genitoque â au gĂ©niteur et Ă lâengendrĂ© , » Procedenti ab utroque compar sit laudatio â Ă celui qui procĂšde des deux soit identique louange . Le style de St Thomas est prĂ©cis et ample. Il dĂ©veloppe chaque strophe en 6 vers, de 8 et 7 syllabes fĂ©minines, ce qui donne pour structure VI 8f-7f, 8f-7f / 8f-7f. Les vers se succĂšdent en trois groupes de 2 vers, dont les rimes sont identiques. Par exemple, Ă la 1Ăšre strophe -osi et -ium, Ă la 2Ăšme -atus et -ine. Les rimes sont toujours riches, câest-Ă -dire quâelles couvrent 2 syllabes, la derniĂšre et lâavant derniĂšre. La mĂ©lodie Jâai choisi de rester dans le modĂšle du texte de St Thomas, mais dans une structure de 7 vers VII 8-7f, 8-7f / 8-8, 7f, et en employant la mĂ©lodie » Du Lebensbrot, Herr Jesus Christ , qui est un ancien chant de Sainte CĂšne, provenant semble-t-il de Halle et du livre de cantiques piĂ©tiste de Freylinghausen. Ce chant exprime le bonheur de participer Ă la CĂšne, et rappelle par certains accents St Thomas. La mĂ©lodie est bien construite ferme et souple, mĂ©lodieuse, et porte nien le texte de St Thomas. Le chant original a disparu de nos livres de cantiques allemands actuels. On le trouve dans Knapp 1837, sous le n° 939 Lâemploi des deux parties du chant Dans lâEglise catholique, ces deux chants sont liĂ©s Ă lâAdoration du Saint-Sacrement. Le » Pange, lingua » se chante Ă la FĂȘte-Dieu, avant lâĂ©vangile, et se chante aussi dans la procession de la FĂȘte-Dieu. Dans certaines paroisses, seulement dans cette procession. Le » Tantum ergo » se chante toute lâannĂ©e, dans les offices dâadoration du saint-Sacrement. Pour lâusage chez les protestants, on peut proposer lâemploi suivant â le premier comme chant dâentrĂ©e de la Sainte-CĂšne, oĂč il aura la fonction de prĂ©parer Ă la liturgie de la CĂšne. â le second, comme cantique dâaction de grĂąces, avant la priĂšre dâaction de grĂąces. Les deux peuvent ĂȘtre associĂ©s, comme graduels, Ă une des lectures dans un culte particuliĂšrement centrĂ© sur la CĂšne. Par exemple, le Jeudi saint, fĂȘte de lâInstitution de la CĂšne. Lesens de la fĂȘte du corps et du sang du Christ est un peu diffĂ©rent de celui de la FĂȘte-Dieu qui Ă©tait plus centrĂ©e sur lâadoration de la prĂ©sence rĂ©elle du Christ. La FĂȘte du Corps et du Sang du Christ est un appel Ă approfondir le sens de lâeucharistie et sa place dans notre vie. Cette fĂȘte est la cĂ©lĂ©bration du Dieu d SAINTE CĂNE N° 35PENITENCE JĂSUS-CHRIST, NOTRE SAINT SAUVEUR Jesus Christus, unser Heiland, der von uns Gottes Zorn 1524 Sankt Johannes Hus lied gebessert. Martinus Luther. â Le chant de Saint Jan Hus augmentĂ©. Martin Luther. Klug 1533, 27b alld IV frs IV Jean Hus â Martin Luther 1. JĂ©sus-Christ, notre saint Sauveur, 3 2 Porta la colĂšre du CrĂ©ateur, 2 Souffrit dans son Ăąme, son corps, 2 Et nous sortit des liens de la mort. 2 2 2. Que chacun sâen souvienne encor A manger il donne le pain, son corps, A boire il nous donne le vin, Son corps brisĂ© et son sang trĂšs saint. 3. A la table qui veut venir, Celui-lĂ dâabord doit se repentir, NâĂȘtre point indigne de cĆur Pourquoi boire et manger son malheur ? 4. Tu loueras le PĂšre Sauveur, Qui te place Ă table comme un seigneur. Pour nourrir ton Ăąme, ton corps, Il a donnĂ© son Fils dans la mort. 5. Tu dois croire et nâen pas douter, Que, dans ce repas que tu vas goĂ»ter, Tâest donnĂ© un mĂ©dicament Qui guĂ©rit lâĂąme et le cĆur souffrant. 6. Cette grĂące, cette bontĂ©, Un cĆur assoiffĂ© pourra les goĂ»ter. Un cĆur orgueilleux perd son temps Il nâobtiendra rien, rien ne lâattend. 7. JĂ©sus dit Approchez-vous tous. Vous les faibles, je prends pitiĂ© de vous. » Le fort nâa besoin dâaucun soin Lâorgueil le perd, il meurt Ă la fin ! 8. Si tu peux justice obtenir, Me faut-il encore pour toi mourir ? Cette table ne peut tâaider, Si tu dis que tu peux te sauver. 9. Si tu crois cela dans ton coeur Et confesses ta foi dans le Sauveur, La table dressĂ©e te nourrit Tu es conduit par le Saint-Esprit. 10. Il naĂźtra de toi du bon fruit, Lâamour du prochain, la paix qui produit Lâentente et lâaccord, la bontĂ©, EspĂ©rance et foi, et la vĂ©ritĂ©. pas dâAmen . Texte allemand Jesus Christus, unser Heiland, 3 2 Der von uns den Gottes Zorn wandt, 4 Durch das bitter Leiden sein 2 Half er uns aus der Hölle Pein. 2 3 . Dass wir nimmer des vergessen, Gab er uns sein Leib zu essen, Verborgen im Brot so klein, Und zu trinken sein Blut in dem Wein. . Wer sich will zu dem Tisch machen, Der hab wohl acht auf sein Sachen ; Wer unwĂŒrdig hinzugeht, FĂŒr das Leben den Tod empfĂ€ht. . Du sollst Gott den Vater preisen, Dass er dich so wohl wollt speisen Und fĂŒr deine Missetat In den Tod sein Sohn geben hat. . Du sollst glauben und nicht wanken, Dassâs ein Speise sei den Kranken, Denân ihr Herz von SĂŒnden schwer Und vor Angst ist betrĂŒbet sehr. . Solch gross Gnad und Barmherzigkeit Sucht ein Herz in grosser Arbeit ; Ist dir wohl, so bleib davon, Dass du nicht kriegest bösen Lohn. . Er spricht selber Kommt, ihr Armen, Lasst mich ĂŒber euch erbarmen; Kein Arzt ist dem Starken not, Sein Kunst wird an ihm ein Spott. . HĂ€ttst du dir was konnt erwerben, Was musst ich dann fĂŒr dich sterben ? Dieser Tisch auch dir nicht gilt, So du selber dir helfen willt. »1 . Glaubst du das von Herzensgrunde Und bekennest mit dem Munde, So bist du recht wohlgeschickt, Und die Speise dein Seel erquickt. . Die Frucht soll auch nicht ausbleiben Deinen NĂ€chsten sollst du lieben, Dass er dein geniessen kann, Wie dein Gott an dir getan. kein Amen . 1 konnt » forme archaĂŻque et dialectale de gekonnt », qui dans EG est orthographiĂ©e âkonnt », pour signaler lâĂ©lision de la premiĂšre syllabe. Willt », forme archaĂŻque et dialectale de willst », employĂ©e par Luther Ă cause de la rime avec gilt ». Ces formes archaĂŻques, frĂ©quemment conservĂ©es dans les dialectes, sont assez courantes dans la poĂ©sie allemande, car, en Allemagne, les formes dialectales et le Hochdeutsch voisinent, la plupart des gens parlant les deux. Pour cette raison, ces formes anciennes sont maintenues dans les cantiques. . Le texte Les sources Le texte de ce cantique remonte Ă plusieurs sources dâabord un chant de Jan Jean Hus, le RĂ©formateur de BohĂšme. LâĂ©dition de Luther de 1524 et celle de Klug en 1533, donnent le sous-titre suivant Das Lied S. Johannis Husâ gebessert â Le chant de saint Jean Hus amĂ©liorĂ© », ce qui montre que Luther reprend ce chant dâun PrĂ©rĂ©formateur, quâil considĂšre en mĂȘme temps comme un martyr en lâappelant saint », mais il procĂšde Ă des changements et des ajouts en fonction de sa propre thĂ©ologie. Le mot gebessert », que Luther emploie pour Christ lag in Todes Banden » et Komm Heiliger Geist, Herre Gott », au sens de augmentĂ© », se retrouve dans lâentĂȘte de ce chant. En fait, il semble que Luther nâait empruntĂ© que la premiĂšre strophe de ce chant tchĂšque et que le reste soit essentiellement de lui. Les chants dâorigine tchĂšque Ă©taient connus en Saxe dĂšs les premiers temps de la RĂ©forme. Ils Ă©taient nombreux. 1 En 1531, Michael Weisse Ă©dita le premier recueil des Böhmische BrĂŒder â FrĂšres de BohĂšme, contenant 157 chants, dont un certain nombre de textes et mĂ©lodies dâorigine tchĂšque. Luther, qui connaissait le chant de Hus dans sa forme latine, lâa, dĂšs avant 1524, repris et complĂ©tĂ©. Une deuxiĂšme source, selon EG 215, provient du chant latin Jhesus Christus nostra salus », de Jean de Jenstein, avant 1400, attestĂ© Ă Hohenfurth en 1410. LĂ aussi, les emprunts Ă ce chant paraissent peu importants. En revanche, il semble que Luther, sur cette base premiĂšre, ait incorporĂ© dans un chant les thĂšmes de ses prĂ©dications du temps de la Passion, en particulier celles des dimanche Invocavit, des Rameaux, et du Jeudi saint, de lâannĂ©e 1524, et ceux dâune prĂ©dication sur la pĂ©nitence et le sacrement = Sainte CĂšne de la mĂȘme annĂ©e. Les thĂšmes Le chant vise Ă la prĂ©paration Ă la sainte CĂšne, mais il est aussi destinĂ© Ă ĂȘtre chantĂ© pendant la communion au pain, comme le Sanctus allemand » et le Gott sei gelobet ». Dans la Deudsche Messe de 1526, Luther stipule expressĂ©ment Und die weyl singe das deutsche sanctus odder das lied Gott sey gelobet oder Johans Hussen lied Jhesus Christus unser heyland â et pendant ce temps la communion au pain, quâon chante le sanctus allemand ou le chant Gott sey gelobet ou le chant de Jean Hus JĂ©sus-Christ, notre saint Sauveur » 99/5-16. En fait, le chant consiste en un vaste dĂ©veloppement dogmatique sur lâĆuvre salvatrice du Christ et sur lâincapacitĂ© de lâhomme de se libĂ©rer de son pĂ©chĂ©. Le chant se divise en deux grandes parties A. LâĆuvre du Christ et la confession des pĂ©chĂ©sB. LâhumilitĂ© du vrai chrĂ©tien et lâorgueil du faux A. Str. 1 et 2 lâĆuvre du Christ, son anamnĂšse. La parole du Christ sây trouve nicht vergessen â ne pas oublier », câest-Ă -dire se rappelerStr. 3 et 4 abandonner son indignitĂ© », en confessantson pĂ©chĂ© et en rendant grĂące Ă Dieu. B. Str. 5 Ă 8 affirmation de lâincapacitĂ© dâun homme Ă se sauver,et de lâimpossibilitĂ© Ă un orgueilleux de seulementrecevoir la grĂące de la CĂšne. Seul, le cĆur humblepeut trouver un profit dans la 9 Ă 10 conclusion celui qui croit cela du cĆur et leconfesse de la bouche », selon St Paul, dansRom. 10/10, peut recevoir la CĂšne avec double profit,Ă savoir le pardon de ses pĂ©chĂ©s et les fruits de justice. La deuxiĂšme partie est la plus frappante, Ă cause de cette insistance sur le profit pour lâhumble et le dĂ©savantage pour lâorgueilleux. Cette derniĂšre reflĂšte la thĂšse du serf-arbitre de lâhomme, incapable de se sauver lui-mĂȘme str. 6 et 8. La thĂšse de la CĂšne nourriture » et mĂ©dicament de lâĂąme », str. 5, est Ă©galement Ă©voquĂ©e. Luther nâajoute pas pour le corps », mais cette idĂ©e se trouve dans certains chants de lâĂ©poque. DignitĂ© et indignitĂ© du communiant Les Biblische Quellen der Lieder », p. 296, indiquent les sources bibliques et les commentent et disent en substance La citation centrale du texte est I Corinthiens 11/23-29, avec ses deux aspects lâinstitution de la CĂšne par le Christ, et la restriction du verset 27 Celui qui mangera indignement le pain et la coupe du Seigneur, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. » Cette citation apparaĂźt Ă la strophe 2, rĂ©sumant aussi les textes de lâinstitution des Synoptiques. Face Ă cette indignitĂ© », Luther cite deux fois lâĂ©vangile de Matthieu dâabord Mt. 11/28 Venez Ă moi, vous tous qui ĂȘtes fatiguĂ©s et chargĂ©s, je vous donnerai du repos. » La citation directe figure Ă la strophe 7 Kommt, ihr Armen, lasst mich ĂŒber euch erbarmen â Venez, vous les pauvres, laissez-moi avoir pitiĂ© de vous. » Mais le thĂšme se trouve dans les 5 strophes de 5 Ă 9. La deuxiĂšme citation de Matthieu figure dans 9/12 Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de mĂ©decin, mais les malades. » Cette citation forme la deuxiĂšme moitiĂ© de la strophe 7 Kein Artzt ist dem Starken not â Le fort nâa pas besoin de mĂ©decin », annoncĂ©e Ă la strophe 5 par Dassâs ein Speisâ sei der Kranken â que ceci soit une nourriture pour les malades. » Il a pparaĂźt que les strophes 5 Ă 9 se prĂ©sentent comme un enchevĂȘtrement des deux versets Matthieu 11/28 et 9/12 Str. 5 9/12 + 11/28Str. 6 11/28 + 9/12 + I Cor. 11/27Str. 7 11/28 + 9/12Str. 8 9/12Str. 9 11/28 En suivant ce schĂ©ma, le plan du chant est diffĂ©rent de celui, plutĂŽt dogmatique, donnĂ© plus haut, tout en gardant les deux grandes parties identiques A. str. 1 Ă 4 lâinstitution de la CĂšne, selon I Cor. 11/23-26, avec la restriction de 27,+ une strophe dâaction de grĂąces concluant cette partie. B. str. 5 Ă 9 alternance de Mt. 11/28 et 9/12,+ une strophe finale sur les fruits de la CĂšne et lâamour du prochain. Les deux derniĂšres strophes lâaction de grĂąces La fin de la strophe 9 Und die Speis die Seel erquickt â et cette nourriture rassasie lâĂąme », ainsi que la derniĂšre strophe 10, sont un rappel de la priĂšre dâaction de grĂąces Ă la fin de la CĂšne, qui sâĂ©nonce ainsi Nous rendons grĂące, parce que tu nous as rassasiĂ©s par la communion au corps et au sang de ton Fils JĂ©sus-Christ. » Puis il est demandĂ© que cette communion produise en nous des fruits de grĂące et de vĂ©ritĂ©,âŠ, un amour vrai envers les frĂšres et nos prochains. » Le mot Speis â nourriture» est une allusion Ă la priĂšre dâaction de grĂąces de la DidachĂ© A nous tu as donnĂ© une nourriture spirituelle. » Le grec brĂŽsis pneumatikĂ© â nourriture spirituelle » est devenu un terme technique dĂ©signant le pain et le vin de la CĂšne. Luther ne place pas de Gloria Ă la fin du cantique, ni mĂȘme un Amen, comme il est habituel dans ce type de chant hymnique. Il en est de mĂȘme pour le Gott sei gelobet », qui sâachĂšve par le Kyrie eleison ». La raison en est que ces cantiques doivent dâabord ĂȘtre chantĂ©s au cours de la communion et servir Ă mĂ©diter celle-ci. Le chant reste ouvert, puisque la CĂšne nâest pas achevĂ©e. Chez Luther, aprĂšs ces deux chants au choix, on communie au vin. En effet, dans la Deudsche Messe, il continue en disant Darnach segne man den kilch und gebe denselbigen auch und singe, was ubrig ist von obengenanten liedern oder das deudsch Agnus dei â Ensuite aprĂšs la communion au pain et le chant quâon bĂ©nisse le calice et quâon donne aussi celui-ci et chante le reste des chants citĂ©s plus haut ou lâAgnus dei allemand. » Ce qui signifie que les deux cantiques Ă©taient chantĂ©s en deux parties, et que, pour le chant du Hussen lied â chant de Hus », les strophes 9 et 10 dâaction de grĂąces Ă©taient chantĂ©es aprĂšs la communion complĂšte. Fonction et usage du chant Le chant vise Ă la fois la prĂ©paration Ă la CĂšne et lâaccompagnement par le chant de la communion. Il peut ĂȘtre employĂ© dans la partie pĂ©nitentielle prĂ©cĂšdant la CĂšne ou pendant la communion, par exemple sâil y a deux cercles ou une communion ambulatoire ceux qui ne communient pas chantent, selon une ancienne tradition des Ăglises. Le chant pourra ĂȘtre utilisĂ© par exemple le dimanche des Rameaux, Ă lâentrĂ©e de la Semaine sainte, ou bien le Jeudi saint, jour de lâInstitution de la CĂšne. Ou encore dans le temps de la Passion, au dimanche Invocavit 1er D. de CarĂȘme ou Laetare 4e CarĂȘme, et dimanche aprĂšs le jeudi de la Mi â CarĂȘme, si on veut cĂ©lĂ©brer une CĂšne avec une introduction pĂ©nitentielle bien marquĂ©e. Par lĂ , lâintention premiĂšre de Luther dans ses prĂ©dications pour ces dimanches et fĂȘtes du temps de la Passion est maintenue. Le chant sera associĂ© Ă la priĂšre de pĂ©nitence et Ă des lectures en rapport. MĂ©lodie La mĂ©lodie classique est ancienne elle remonte au XIVe siĂšcle, est attestĂ©e Ă lâabbaye de Hohenfurt en 1415, annĂ©e de la mort de Hus. Elle se trouve dans le Klug de 1533. Elle prĂ©sente la caractĂ©ristique dâavoir des fleurs » musicales mĂ©lismes dans chaque ligne, de 4 Ă 2 notes selon le vers. Cette maniĂšre de chanter, typiquement mĂ©diĂ©vale, est relativement difficile Ă premiĂšre vue. En fait, il ne faut pas chanter trop vite, pour laisser le temps aux notes de sâĂ©panouir et au sens de se dĂ©velopper, et aussi pour pouvoir bien prononcer le texte, ce qui nâest pas si facile. Ce type de chant est mĂ©ditatif, et demande quâon prenne son temps. Comme il comporte 10 strophes, celles-ci pourront ĂȘtre chantĂ©es en deux groupes alternĂ©s, ce qui permet la mĂ©ditation, et mĂȘme en quatre parties, selon le plan indiquĂ© plus haut. Une deuxiĂšme mĂ©lodie est donnĂ©e par Klug 1533, sans prĂ©cision dâorigine. Elle est plus simple, ne comportant aucune double ou triple note. Il est possible que la difficultĂ© de la premiĂšre mĂ©lodie ait Ă©tĂ© ressentie trĂšs tĂŽt. En effet, le livre de cantiques de Matthieu Barthol, Pseaumes, Hymnes et Cantiques », de 1596 Ă Franfort, rééditĂ© en 1612, ne donne que cette deuxiĂšme mĂ©lodie diffĂ©rente. Le texte de la traduction de Barthol, en IV peut se chanter sur les deux LE TEXTE LATIN DE JAN HUS JHESUS CHRISTUS, NOSTRA SALUS IV Texte Jhesus Christus, nostra salusJan Hus 1360-1415et Johann von Jenstein 1347-1400,ce qui placerait le chant avant dans SĂ€mtliche Werke Martin Luthers,oeuvres complĂštes de Martin Luther,Weimar, Band 35, 1895 MĂ©lodie originale Hohenfurth 1410 ? Texte latin Comme dĂ©jĂ indiquĂ© plus haut, dans les sources » du chant allemand de Luther, il est difficile dâĂ©tablir ce qui, dans le chant latin, remonte Ă Hus, puisquâun autre auteur est supposĂ© avoir participĂ© Ă sa composition, Johann von Jenstein, de 13 ans plus ĂągĂ© que Hus. Le texte relevĂ© ici il en existe des variantes, compte 10 strophes et se divise en 4 parties Str. 1. rappel du sacrifice du Christ et de son mĂ©morial Ă la 3e personneallusion au seul painStr. 2-8 commence par une exclamation O quam sanctus panis »mĂ©ditation sur le pain et sur le corps du Christ. 2-5+8 3e personne6-7 3e personneĂ aucun moment le sang et le vin ne sont mentionnĂ©sStr. 9-10a commence par une exclamation O quam magna tu secisti » 2e personneStr. 2 panis, 2 fois, str. 5 in carne, 1 foisle vin apparaĂźt, en 9 et 10a pour la premiĂšre fois, et citĂ© avant le pain dans 9 Vini et panis specie », et aprĂšs lui en 10a Caro cibus, sanguis vinum »Str. 10b doxologie finale au Chrit, en 2 vers. ThĂ©ologie du texte latin et du texte allemand de Luther Ce texte est dogmatiquement trĂšs dense, et a un cĂŽtĂ© plus pĂ©dagogique et explicatif que pastoral ou laudatif. Les commentateurs sont surpris par la longue insistance des strophes 1 Ă 8 sur le pain et la brĂšve citation du vin dans les deux strophes 9 et 10, tout Ă la fin du chant. On dirait que ce chant est un commentaire de lâhostie1, dont le terme apparaĂźt immĂ©diatement Ă la 1e strophe. Le chant rappelle le O salutaris hostia » de St Thomas dâAquin. Ces strophes 1 Ă 8 reflĂštent-elles la thĂ©ologie de Hus ? Celui-ci prĂ©conisait la CĂšne sous les 2 espĂšces. La strophe 5 est frappante Non es panis, sed es deus ». Il sâagit de la transsubstantiation, mais appliquĂ©e au seul pain. Mais il semble que Hus ne rejetait pas la transsubstantiation. Ce quâil voulait, câest la communion sous les deux espĂšces, telle quâelle sâĂ©tait toujours faite jusquâĂ peu avant son temps. Autre question la troisiĂšme partie, commençant par une rĂ©pĂ©tition de lâexclamation O quam », est-elle un ajout de la plume de Jean Hus, Ă un texte plus ancien et trĂšs thomiste, qui serait celui de Johann von Jenstein ? En effet les deux derniĂšres strophes insistent fortement sur les deux espĂšces, placĂ©es Ă Ă©galitĂ©. Le texte de Luther diffĂšre fortement de celui de ce chant latin. Luther le fait dâailleurs savoir, puisquâil indique au dessus du chant Sankt Johannes Hus lied gebessert. » Ici cette mention ne signifie pas augmentĂ© » dans le nombre des strophes, puisque leur nombre de 10 dans le texte latin reste le mĂȘme chez Luther, mais certainement corrigĂ© », en pensant aux paroles. Luther commence Ă©galement par une strophe et demi dâintroduction, qui rappelle dâabord les souffrances du Christ et le don de soi dans le sacrement, mais passe tout de suite au pain et au vin dans la 2e strophe. Il semble que Luther saute de la strophe latine 1 Ă la 9-10, Ă©liminant lâhostie de la strophe 1 et plaçant dans celle-ci le pain et le vin de la strophe 9-10. Il abandonne tout le dĂ©veloppement sur le seul pain des strophes 2 Ă 8. les deux espĂšces accompagnent tout le texte de Luther, mĂȘme si elles ne sont pas rappelĂ©es nommĂ©ment. Les deux sont placĂ©es sur la table dont on sâapproche, str. 3. Elles sont appelĂ©es deux fois Speise â nourriture », en rappel de Jean 6. Alors que dans le latin, le mot cibus -nourriture » est attribuĂ© deux fois au pain seul panis cibus » str 2, et Caro cibus â chair nourriture ». Dans le latin enfin, Ă la 7e strophe, le mot Esca â nourriture » dĂ©signe toujours encore le pain seul. La citation du pain et du vin rĂ©unis est donc bien faible dans le chant latin. Le verset 7 de Luther reprend les termes mĂ©dicaux du latin qui dĂ©signent le Christ Medicamen â mĂ©dicament », relevamen â soulagement », et Fasce nos â bande-nous » Ă la strophe 8. Cette image du Christ mĂ©decin, tirĂ©e entre autres de la parabole du bon Samaritain, Luc 10/34 il sâapprocha de lui et le banda », Ă©tait courante Ă lâĂ©poque. De mĂȘme, il reprend lâimage de la CĂšne âmĂ©dicament, tirĂ©e de Matthieu 9/12 et parallĂšles Les bien-portants nâont pas besoin de mĂ©decin, mais les malades. » Ces derniers sont les pĂ©cheurs que le Christ guĂ©rit. Mais comme nous lâavons signalĂ© plus haut dans les commentaires du texte allemand, Luther a une vision plus pastorale et se concentre sur lâattitude dâhumilitĂ© du fidĂšle, et sur le fait que lâhomme ne peut rien faire pour son salut seuls, le Christ et sa mort, et le sacrement qui les reprĂ©sente, peuvent sauver. Il est clair que Luther sâĂ©loigne du texte latin dĂšs la fin de la 1e strophe. Wackernagel, cĂ©lĂšbre hymnologue allemand du XIXe SiĂšcle, sâest demandĂ© sâil existait un chant tchĂšque dĂ©rivĂ© de ce chant latin, et plus hussite, que Luther aurait pu connaĂźtre. Rien nâa Ă©tĂ© trouvĂ© dans ce sens. De nombreuses incertitudes subsistent donc. Luther avait-il des preuves que ce chant remonte essentiellement Ă Jean Hus, ou reprend-il une affirmation courante que ce texte Ă©tait de ce dernier ? Johann Jenstein Ă©tait-il peu connu Ă lâĂ©poque de Luther ? Toutes ces questions restent sans rĂ©ponse. En tout cas, Luther a popularisĂ© la figure de Jan Hus en la rattachant si fortement Ă son chant allemand, quâil appelle sankt Johannes Hus lied », dâautant plus que Luther fut considĂ©rĂ© comme le Hus redivivus ». PoĂ©tique et mĂ©lodie La poĂ©tique du texte est concise et bien serrĂ©e, il sâagit dâune hymne typique en IV dĂ©coupĂ©e en deux parties de deux vers, la deuxiĂšme, dans le texte de la Weimarer Ausgabe », lâĂ©dition de Weimar, commençant par une majuscule. MalgrĂ© la forte domination dâun langage technique et dâune forme pĂ©dagogique, le texte a du souffle et se chante bien sur les mĂ©lodies classiques dâhymnes dans cette coupe. La graphie misterium » pour mysterium » et secula seculorum » pour saecula saeculorum », est courante aux XIVe-XVe SiĂšcles. Les humanistes du XVIe SiĂšcle rĂ©tabliront les graphies latines antiques. Luther a choisi une coupe diffĂ©rente IV sur laquelle se trouve la mĂ©lodie de Hohenfurth de 1410, contemporaine de Hus. Or le chant latin ne peut pas se chanter sur cette mĂ©lodie, ce qui nous renvoie Ă nouveau Ă la question Luther avait-il un autre original, tchĂšque peut-ĂȘtre, Ă sa disposition, sur cette mĂ©lodie, avec une coupe diffĂ©rente ? Aucune rĂ©ponse nâest possible dans lâĂ©tat actuel des connaissances. Texte latin et Traduction littĂ©rale Texte latin 1. Jhesus Christus, nostra salus, quod reclamat omnis malus, Nobis in sui memoriam dedit in panis hostiam. 2. O quam sanctus panis iste, tu solus es, Ihesu Christe, Panis cibus sacramentum, quo nusquam maius inventum. 3. Hoc donum suavitatis, caritasque deditatis, Virtus et eucharistia Communis gracia. 4. Ave, deitatis forma, dei unitatis norma, In te quisque delectatur qui te fide speculatur. 5. Non es panis, sed es deus homo, liberator meus. Dum in cruce pependisti et in carne defecisti. 6. Non angitur consecratus inconsumptus nec mutatus Nec divisus in fractura totus Deus in statura. 7. Esca digna angelorum, pietatis dux sanctorum Lex moderna appobavit quod antiqua figuravit. 8. Salutare medicamen peccatorum relevamen, Fasce nos, a malis leva, duc nos ubi lex est eva. 9. O quam magna tu secisti qui te Christe, impressisti Vini et panis specie Apparentum in facie. 10. Caro cibus, sanguis vinum, est misteri-um divinum Tibi sit laus et glori-a In seculorum secula. . Traduction littĂ©rale JĂ©sus-Christ, notre salut, 3e personne que tout le mal accusait, Ă nous en mĂ©moire de lui se donna dans lâhostie du pain. 0h ! que saint est ce pain que toi seul es, JĂ©sus-Christ, 2e personne Pain nourriture sacrement dans lequel jamais rien de plus grand ne fut trouvĂ©. Cest le don de la douceur, 2e personne et la charitĂ© du dĂ©vouement, La force et lâeucharistie action de grĂąces ?, la grĂące Ă©gale pour tous. Salut, image de la divinitĂ©, 2e personne exemple de lâunitĂ© de Dieu, Chacun se rĂ©jouit en toi qui te voit par la foi. Tu nâes pas du pain, mais tu es Dieu- 2e pers. Homme, mon libĂ©rateur, Quand tu pendis Ă la croix et que tu mourus dans la chair. ConsacrĂ©, il nâest pas diminuĂ©, 3e personne Ne se consume pas, ni nâest changĂ© Ni divisĂ©, quand on le rompt, Dieu entier en sa stature. Nourriture digne des anges, 3e personne conducteur de la piĂ©tĂ© des saints, La loi parole nouvelle a prouvĂ© ce que lâancienne avait prĂ©figurĂ©. MĂ©dicament salutaire, 2e personne soulagement des pĂ©cheurs, Bande-nous, soulage nos maux, conduis-nous lĂ oĂč la loi est effacĂ©e. O que grandes furent tes souffrances, 2e pers. toi qui, Christ, as pĂ©nĂ©trĂ© lâespĂšce du vin et du pain sous lâaspect des apparences. Chair nourriture, sang vin, 2e personne est un mystĂšre divin A toi soit louange et gloire aux siĂšcles des siĂšcles.Lesang dĂ©signe le principe de vie, la chair le corps. Par sa mort et sa rĂ©surrection, JĂ©sus Christ donne son corps et son sang pour tout le
VI. Le banquet pascalCatĂ©chisme de l'Eglise catholique1382 La messe est Ă la fois et insĂ©parablement le mĂ©morial sacrificiel dans lequel se perpĂ©tue le sacrifice de la croix, et le banquet sacrĂ© de la communion au Corps et au Sang du Seigneur. Mais la cĂ©lĂ©bration du sacrifice eucharistique est toute orientĂ©e vers lâunion intime des fidĂšles au Christ par la communion. Communier, câest recevoir le Christ lui-mĂȘme qui sâest offert pour Lâautel, autour duquel lâĂglise est rassemblĂ©e dans la cĂ©lĂ©bration de lâEucharistie, reprĂ©sente les deux aspects dâun mĂȘme mystĂšre lâautel du sacrifice et la table du Seigneur, et ceci dâautant plus que lâautel chrĂ©tien est le symbole du Christ lui-mĂȘme, prĂ©sent au milieu de lâassemblĂ©e de ses fidĂšles, Ă la fois comme la victime offerte pour notre rĂ©conciliation et comme aliment cĂ©leste qui se donne Ă nous. " Quâest-ce en effet lâautel du Christ sinon lâimage du Corps du Christ ? " â dit S. Ambroise sacr. 5, 7 PL 16, 447C, et ailleurs " Lâautel reprĂ©sente le Corps [du Christ], et le Corps du Christ est sur lâautel " sacr. 4, 7 PL 16, 437D. La liturgie exprime cette unitĂ© du sacrifice et de la communion dans de nombreuses priĂšres. Ainsi, lâĂglise de Rome prie dans son anaphore Supplices te rogamus, omnipotens Deus, jube hĂŠc perferri per manus sancti Angeli tui in sublime altare tuum, in conspectu divinĂŠ majestatis ut quotquot ex hac altaris participatione sacrosanctum Filii tui Corpus et Sanguinem sumpserimus, omni benedictione cĂŠlesti et gratia Tâen supplions, Dieu Tout-Puissant que [cette offrande] soit portĂ©e par ton ange en prĂ©sence de ta gloire, sur ton autel cĂ©leste, afin quâen recevant ici, par notre communion Ă cet autel, le corps et le sang de ton Fils, nous soyons comblĂ©s de ta grĂące et de tes bĂ©nĂ©dictions." Prenez et mangez en tous " la communion1384 Le Seigneur nous adresse une invitation pressante Ă le recevoir dans le sacrement de lâEucharistie " En vĂ©ritĂ©, en vĂ©ritĂ©, je vous le dis, si vous ne mangez la Chair du Fils de lâhomme et ne buvez son Sang, vous nâaurez pas la vie en vous " Jn 6, 53.1385 Pour rĂ©pondre Ă cette invitation, nous devons nous prĂ©parer Ă ce moment si grand et si saint. S. Paul exhorte Ă un examen de conscience " Quiconque mange ce pain ou boit cette coupe du Seigneur indignement aura Ă rĂ©pondre du Corps et du Sang du Seigneur. Que chacun donc sâĂ©prouve soi-mĂȘme et quâil mange alors de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, sâil nây discerne le Corps " 1 Co 11, 27-29. Celui qui est conscient dâun pĂ©chĂ© grave doit recevoir le sacrement de la RĂ©conciliation avant dâaccĂ©der Ă la Devant la grandeur de ce sacrement, le fidĂšle ne peut que reprendre humblement et avec une foi ardente la parole du Centurion cf. Mt 8, 8 " Domine, non sum dignus, ut intres sub tectum meum, sed tantum dic verbum, et sanabitur anima mea " " Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guĂ©ri ". Et dans la Divine Liturgie de S. Jean Chrysostome, les fidĂšles prient dans le mĂȘme esprit A ta cĂšne mystique fais-moi communier aujourdâhui, ĂŽ Fils de Dieu. Car je ne dirai pas le Secret Ă tes ennemis, ni ne te donnerai le baiser de Judas. Mais, comme le larron, je te crie Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Pour se prĂ©parer convenablement Ă recevoir ce sacrement, les fidĂšles observeront le jeĂ»ne prescrit dans leur Ăglise cf. â CIC, can. 919. Lâattitude corporelle gestes, vĂȘtement traduira le respect, la solennitĂ©, la joie de ce moment oĂč le Christ devient notre Il est conforme au sens mĂȘme de lâEucharistie que les fidĂšles, sâils ont les dispositions requises cf. â CIC 916, communient quand ils participent Ă la messe Dans la mĂȘme journĂ©e, les fidĂšles peuvent recevoir la trĂšs Sainte Communion deux fois, et seulement deux fois [cf. Pontificia Commissio Codicis Iuris Canonici authentice interpretando, Responsa ad proposita dubia, 1 AAS 76 1984, p. 746] " Il est vivement recommandĂ© aux fidĂšles de participer Ă la Messe de façon plus parfaite en recevant aussi, aprĂšs la communion du prĂȘtre, le corps du Seigneur du mĂȘme sacrifice " SC 55.1389 LâĂglise fait obligation aux fidĂšles de participer les dimanches et les jours de fĂȘte Ă la divine liturgie cf. OE 15 et de recevoir au moins une fois par an lâEucharistie, si possible au temps pascal cf. â CIC, can. 920, prĂ©parĂ©s par le sacrement de la RĂ©conciliation. Mais lâĂglise recommande vivement aux fidĂšles de recevoir la sainte Eucharistie les dimanches et les jours de fĂȘte, ou plus souvent encore, mĂȘme tous les GrĂące Ă la prĂ©sence sacramentelle du Christ sous chacune des espĂšces, la communion Ă la seule espĂšce du pain permet de recevoir tout le fruit de grĂące de lâEucharistie. Pour des raisons pastorales, cette maniĂšre de communier sâest lĂ©gitimement Ă©tablie comme la plus habituelle dans le rite latin. " La sainte communion rĂ©alise plus pleinement sa forme de signe lorsquâelle se fait sous les deux espĂšces. Car, sous cette forme, le signe du banquet eucharistique est mis plus pleinement en lumiĂšre " IGMR 240. Câest la forme habituelle de communier dans les rites fruits de la communion1391 La communion accroĂźt notre union au Christ. Recevoir lâEucharistie dans la communion porte comme fruit principal lâunion intime au Christ JĂ©sus. Le Seigneur dit en effet " Qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en moi et moi en lui " Jn 6, 56. La vie en Christ trouve son fondement dans le banquet eucharistique " De mĂȘme quâenvoyĂ© par le PĂšre, qui est vivant, moi, je vis par le PĂšre, de mĂȘme, celui qui me mange, vivra, lui aussi, par moi " Jn 6, 57 Lorsque dans les fĂȘtes du Seigneur les fidĂšles reçoivent le Corps du Fils, ils proclament les uns aux autres la Bonne Nouvelle que les arrhes de la vie sont donnĂ©s, comme lorsque lâange dit Ă Marie de Magdala " Le Christ est ressuscitĂ© ! " Voici que maintenant aussi la vie et la rĂ©surrection sont confĂ©rĂ©es Ă celui qui reçoit le Christ FanqĂźth, Office syriaque dâAntioche, volume 1, Commun, 237a-b.1392 Ce que lâaliment matĂ©riel produit dans notre vie corporelle, la communion le rĂ©alise de façon admirable dans notre vie spirituelle. La communion Ă la Chair du Christ ressuscitĂ©, " vivifiĂ©e par lâEsprit Saint et vivifiante " PO 5, conserve, accroĂźt et renouvelle la vie de grĂące reçue au BaptĂȘme. Cette croissance de la vie chrĂ©tienne a besoin dâĂȘtre nourrie par la communion eucharistique, pain de notre pĂšlerinage, jusquâau moment de la mort, oĂč il nous sera donnĂ© comme La communion nous sĂ©pare du pĂ©chĂ©. Le Corps du Christ que nous recevons dans la communion est " livrĂ© pour nous ", et le Sang que nous buvons, est " versĂ© pour la multitude en rĂ©mission des pĂ©chĂ©s ". Câest pourquoi lâEucharistie ne peut pas nous unir au Christ sans nous purifier en mĂȘme temps des pĂ©chĂ©s commis et nous prĂ©server des pĂ©chĂ©s futurs " Chaque fois que nous le recevons, nous annonçons la mort du Seigneur " 1 Co 11, 26. Si nous annonçons la mort du Seigneur, nous annonçons la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s. Si, chaque fois que son Sang est rĂ©pandu, il est rĂ©pandu pour la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s, je dois toujours le recevoir, pour que toujours il remette mes pĂ©chĂ©s. Moi qui pĂšche toujours, je dois avoir toujours un remĂšde S. Ambroise, sacr. 4, 28 PL 16, 446A.1394 Comme la nourriture corporelle sert Ă restaurer la perte des forces, lâEucharistie fortifie la charitĂ© qui, dans la vie quotidienne, tend Ă sâaffaiblir ; et cette charitĂ© vivifiĂ©e efface les pĂ©chĂ©s vĂ©niels cf. Cc. Trente DS 1638. En se donnant Ă nous, le Christ ravive notre amour et nous rend capables de rompre les attachements dĂ©sordonnĂ©s aux crĂ©atures et de nous enraciner en Lui Puisque le Christ est mort pour nous par amour, lorsque nous faisons mĂ©moire de sa mort au moment du sacrifice, nous demandons que lâamour nous soit accordĂ© par la venue du Saint-Esprit ; nous prions humblement quâen vertu de cet amour, par lequel le Christ a voulu mourir pour nous, nous aussi, en recevant la grĂące du Saint-Esprit, nous puissions considĂ©rer le monde comme crucifiĂ© pour nous, et ĂȘtre nous-mĂȘmes crucifiĂ©s pour le monde... Ayant reçu le don de lâamour, mourons au pĂ©chĂ© et vivons pour Dieu S. Fulgence de Ruspe, Fab. 28, 16-19 CCL 19A, 813-814 LH, sem. 28, lundi, off. lect..1395 Par la mĂȘme charitĂ© quâelle allume en nous, lâEucharistie nous prĂ©serve des pĂ©chĂ©s mortels futurs. Plus nous participons Ă la vie du Christ et plus nous progressons dans son amitiĂ©, plus il nous est difficile de rompre avec Lui par le pĂ©chĂ© mortel. LâEucharistie nâest pas ordonnĂ©e au pardon des pĂ©chĂ©s mortels. Ceci est propre au sacrement de la RĂ©conciliation. Le propre de lâEucharistie est dâĂȘtre le sacrement de ceux qui sont dans la pleine communion de lâ LâunitĂ© du Corps mystique lâEucharistie fait lâĂglise. Ceux qui reçoivent lâEucharistie sont unis plus Ă©troitement au Christ. Par lĂ mĂȘme, le Christ les unit Ă tous les fidĂšles en un seul corps lâĂglise. La communion renouvelle, fortifie, approfondit cette incorporation Ă lâĂglise dĂ©jĂ rĂ©alisĂ©e par le BaptĂȘme. Dans le BaptĂȘme nous avons Ă©tĂ© appelĂ©s Ă ne faire quâun seul corps cf. 1 Co 12, 13. LâEucharistie rĂ©alise cet appel " La coupe de bĂ©nĂ©diction que nous bĂ©nissons nâest-elle pas communion au Sang du Christ ? Le pain que nous rompons, nâest-il pas communion au Corps du Christ ? Puisquâil nây a quâun pain, Ă nous tous nous ne formons quâun corps, car tous nous avons part Ă ce pain unique " 1 Co 10, 16-17 Si vous ĂȘtes le corps du Christ et ses membres, câest votre sacrement qui est placĂ© sur la table du Seigneur, vous recevez votre sacrement. Vous rĂ©pondez " Amen " " oui, câest vrai ! " Ă ce que vous recevez, et vous y souscrivez en rĂ©pondant. Tu entends ce mot " le Corps du Christ " et tu rĂ©ponds " Amen ". Sois donc un membre du Christ pour que soit vrai ton Amen S. Augustin, serm. 272 PL 38, 1247.1397 LâEucharistie engage envers les pauvres Pour recevoir dans la vĂ©ritĂ© le Corps et le Sang du Christ livrĂ©s pour nous, nous devons reconnaĂźtre le Christ dans les plus pauvres, Ses frĂšres cf. Mt 25, 40 Tu as goĂ»tĂ© au sang du Seigneur et tu ne reconnais pas mĂȘme ton frĂšre. Tu dĂ©shonores cette table mĂȘme, en ne jugeant pas digne de partager ta nourriture celui qui a Ă©tĂ© jugĂ© digne de prendre part Ă cette table. Dieu tâa libĂ©rĂ© de tous tes pĂ©chĂ©s et tây a invitĂ©. Et toi, pas mĂȘme alors, tu nâes devenu plus misĂ©ricordieux S. Jean Chrysostome, hom. in 1 Cor. 27, 4 PG 61, 229-230.1398 LâEucharistie et lâunitĂ© des chrĂ©tiens. Devant la grandeur de ce mystĂšre, S. Augustin sâĂ©crie " O sacrement de la piĂ©tĂ© ! O signe de lâunitĂ© ! O lien de la charitĂ© ! " ev. Jo. 26, 6, 13 ; cf. SC 47. Dâautant plus douloureuses se font ressentir les divisions de lâĂglise qui rompent la commune participation Ă la table du Seigneur, dâautant plus pressantes sont les priĂšres au Seigneur pour que reviennent les jours de lâunitĂ© complĂšte de tous ceux qui croient en Les Ăglises orientales qui ne sont pas en pleine communion avec lâĂglise catholique cĂ©lĂšbrent lâEucharistie avec un grand amour. " Ces Ăglises, bien que sĂ©parĂ©es, ont de vrais sacrements, â principalement, en vertu de la succession apostolique le Sacerdoce et lâEucharistie, â qui les unissent intimement Ă nous " UR 15. Une certaine communion in sacris, donc dans lâEucharistie, est " non seulement possible, mais mĂȘme recommandĂ©e, lors de circonstances favorables et avec lâapprobation de lâautoritĂ© ecclĂ©siastique " UR 15 ; cf. â CIC, can. 844, § 3.1400 Les communautĂ©s ecclĂ©siales issues de la RĂ©forme, sĂ©parĂ©es de lâĂglise catholique, " en raison surtout de lâabsence du sacrement de lâOrdre, nâont pas conservĂ© la substance propre et intĂ©grale du mystĂšre eucharistique " UR 22. Câest pour cette raison que, pour lâĂglise catholique, lâintercommunion eucharistique avec ces communautĂ©s nâest pas possible. Cependant, ces communautĂ©s ecclĂ©siales, " lorsquâelles font mĂ©moire dans la sainte CĂšne de la mort et de la rĂ©surrection du Seigneur, professent que la vie consiste dans la communion au Christ et attendent son retour glorieux " UR 22.1401 Lorsquâune nĂ©cessitĂ© grave se fait pressente, selon le jugement de lâordinaire, les ministres catholiques peuvent donner les sacrements Eucharistie, pĂ©nitence, onction des malades aux autres chrĂ©tiens qui ne sont pas en pleine communion avec lâĂglise catholique, mais qui les demandent de leur plein grĂ© il faut alors quâils manifestent la foi catholique concernant ces sacrements et quâils se trouvent dans les dispositions requises cf. â CIC, can. 844, § 4.
Dimanche18 juin, fĂȘte du Corps et du Sang du Christ le Dimanche 18 juin 2006 . Exode 24, 3 - 8; HĂ©breux 9, 11 - 15 ; Marc 14, 12-16. 22- 26 . Pendant le repas, JĂ©sus prit du pain, prononça la bĂ©nĂ©diction, le rompit et le donna aux disciples , en disant : "Prenez, ceci est mon corps." Puis, prenant une coupe, et rendant grĂące, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit
La FĂȘte du Saint-Sacrement 2Ăšme dimanche aprĂšs la PentecĂŽte a Ă©tĂ© instituĂ©e au Moyen-Age pour commĂ©morer la prĂ©sence de JĂ©sus-Christ dans le sacrement de lâeucharistie. Histoire Le pape Urbain IV en 1264 rendit la fĂȘte du Saint-Sacrement obligatoire pour lâĂglise universelle, mais cette fĂȘte a eu de la peine Ă sâimposer chez les Ă©vĂȘques et les thĂ©ologiens. Puis elle est devenue une fĂȘte trĂšs populaire, trĂšs cĂ©lĂšbre en Espagne. Elle a Ă©tĂ© supprimĂ©e dans les pays protestants, mais cependant gardĂ©e par lâĂglise anglicane. Cette fĂȘte Ă©tait appelĂ©e fĂȘte du Corpus Christi ou FĂȘte du Saint-Sacrement. Le nom de FĂȘte-Dieu nâexiste quâen français. Le pape Jean XXII en 1318 a ordonnĂ© de porter lâeucharistie, le jour de la FĂȘte du Saint-Sacrement FĂȘte-Dieu, en cortĂšge solennel dans les rues et sur les chemins pour les sanctifier et les bĂ©nir. Câest Ă ce moment quâapparaĂźt lâostensoir. Elle se rĂ©pand dans tout lâoccident aux XIV° et XV° siĂšcles. Le concile de Trente 1515-1563 approuve cette procession de la FĂȘte-Dieu qui constitue une profession publique de foi en la prĂ©sence rĂ©elle du Christ dans lâeucharistie. Le dĂ©filĂ© du Saint-Sacrement est encore trĂšs populaire en Italie et en Espagne. Mais en France, la procession de la FĂȘte-Dieu se fait rarement, sauf dans de nombreux villages du Pays Basque, et en Bretagne ! Procession du Saint-Sacrement Ă PloĂ«rmel â 2018 Description de la procession de la FĂȘte-Dieu Pendant la procession de la FĂȘte-Dieu, le prĂȘtre portait lâeucharistie au milieu des rues et des places richement pavoisĂ©es de draperies et de guirlandes. On abritait le Saint sacrement sous un dais somptueux portĂ© par quatre notables. On faisait aussi une station Ă un reposoir, sorte dâautel couvert de fleurs. Lâofficiant encensait lâeucharistie et bĂ©nissait le peuple. On marchait sur un tapis de pĂ©tales de rose que des enfants jettent sur le chemin du Saint-Sacrement. Cela constituait un vrai spectacle. Procession de la FĂȘte-Dieu Ă PloĂ«rmel â juin 2018 Lâostensoir Un prĂȘtre portait lâeucharistie dans lâostensoir sous un dais souvent tenu par quatre personnes. Parfois lâostensoir Ă©tait sur un char tirĂ© par deux chevaux. Au reposoir, lâofficiant encensait lâeucharistie et bĂ©nissait le peuple avec lâostensoir. Lâostensoir est un objet liturgique destinĂ© Ă contenir lâhostie consacrĂ©e, Ă lâexposer Ă lâadoration des fidĂšles et Ă les bĂ©nir. Procession de la FĂȘte-Dieu Ă PloĂ«rmel â juin 2018 Le reposoir de la FĂȘte-Dieu Le reposoir de la procession de la FĂȘte-Dieu est un temps fort de lâadoration du Saint-Sacrement. Le cortĂšge de la FĂȘte Dieu fait une station Ă un reposoir, sorte dâautel dĂ©corĂ© ou couvert de fleurs. Au reposoir, lâofficiant encense lâeucharistie et bĂ©nit le peuple avec lâostensoir. Le reposoir peut ĂȘtre situĂ© en plein air ou dans une salle. Sur le trajet il y en a parfois plusieurs. AprĂšs une station Ă un reposoir, on se rendait Ă un autre reposoir. Reposoir FĂȘte-Dieu Ă PloĂ«rmel â juin 2018 Quel est le sens de la FĂȘte du Corps et du Sang du Christ ? Depuis la rĂ©forme liturgique du concile Vatican II, la FĂȘte Dieu est appelĂ©e âFĂȘte du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christâ. La FĂȘte du Corps et du Sang du Christ commĂ©more lâinstitution du sacrement de lâeucharistie. Elle est un appel Ă approfondir le sens de lâeucharistie et sa place dans notre vie. Cette fĂȘte est la cĂ©lĂ©bration du Dieu dâamour qui se rĂ©vĂšle en donnant son corps et son sang, en se donnant Ă nous comme nourriture de vie Ă©ternelle. Le sens de la fĂȘte du corps et du sang du Christ est un peu diffĂ©rent de celui de la FĂȘte Dieu qui Ă©tait plus centrĂ©e sur lâadoration de la prĂ©sence rĂ©elle du Christ. PriĂšre pour la fĂȘte du Saint-Sacrement Mon Seigneur et mon Dieu,je me prosterne humblement et vous me sens impuissant Ă considĂ©rer votre immense bontĂ©,votre amour infini dans la sainte je me reconnais incapable dâĂ©galer ma gratitudeĂ cet incomprĂ©hensible bienfait,plus je vous supplie avec instance de mettre vous-mĂȘme dans mon cĆur,les sentiments qui me que votre amour me dĂ©tache du monde et de moi-mĂȘme,et me suggĂšre les paroles qui peuvent mieux vous exprimermon dĂ©sir de vous aimer et dâĂȘtre, Ă la vie, Ă la mort,tout Ă votre divin CĆur. Source CybercurĂ©Dossier complet Ă retrouver sur le site CybercurĂ© Quelle est la diffĂ©rence entre la FĂȘte-Dieu et la fĂȘte du SacrĂ©-cĆur ? voir la vidĂ©o au bas de lâarticle Partager la publication "FĂȘte du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ Corpus Cristi ou fĂȘte-Dieu" FacebookTwitter pElw.