Cesmanifestations de notre foi sont des moments importants et il faut les encourager. Mais les textes bibliques de ce dimanche nous invitent Ă  aller plus loin. Cette fĂȘte est aussi appelĂ©e “fĂȘte du Corps et du Sang du Christ”. Il

Dans l’évangile de ce dimanche, JĂ©sus annonce qu’il est le pain vivant descendu du ciel ce pain dont il parle est sa chair. Évidemment, les juifs se moquaient de lui Comment celui-lĂ  peut-il nous donner sa chair Ă  manger ? » Manger sa chair et boire son sang » ; c’est une allusion de la prĂ©sence rĂ©elle du Christ dans l’eucharistie, sous l’apparence du pain et du vin. Et cette nourriture nous assure la vie Ă©ternelle celui qui mange les autres nourritures, il est mort, mais celui qui mange ce pain, vivra Ă©ternellement ». Le Saint Sacrement, porte aussi le nom de communion ». C’est un repas commun qui unit tous les fidĂšles, ils partagent ensemble avec le prĂȘtre le mĂȘme repas le corps et le sang du Christ. L’eucharistie est la source et le sommet de la vie chrĂ©tienne. L’eucharistie est la mĂ©moire du sacrifice du Christ Faites cela en mĂ©moire de moi. »1 Cor. 11, 24-25 L’eucharistie qui nous unit avec le Christ comme il a dit Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » Matthieu 28, 20. Donc, l’Eglise nous invite toujours Ă  recevoir l’eucharistie le Corps du Christ » sauf s’il y a un motif grave qui nous empĂȘche. Mais pour Ă©viter la routine, et pour recevoir dignement la trĂšs sainte communion, la personne doit ĂȘtre en Ă©tat de grĂące. C’est vrai que dans notre vie quotidienne, nous ne sommes pas parfaits, il y a toujours ce que certaines gens disent ĂȘtre les petits pĂ©chĂ©s ». Mais cela nous aide Ă  faire toujours l’examen de conscience. Et si nĂ©cessaire, cela nous pousse Ă  aller nous confesser. Saint Paul dit Que chacun donc s’éprouve soi-mĂȘme, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-mĂȘme. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts
 » 1 Cor 11,29 Le CatĂ©chisme de l’église catholique nous rappelle celui qui est conscient d’un pĂ©chĂ© grave doit recevoir le Sacrement de la RĂ©conciliation avant d’accĂ©der Ă  la Communion » Le Pape BenoĂźt XVI dans sa lettre sur l’Eucharistie dit Ă  notre Ă©poque, les fidĂšles se trouvent immergĂ©s dans une culture qui tend Ă  effacer le sens du pĂ©chĂ©, favorisant un comportement superficiel qui porte Ă  oublier la nĂ©cessitĂ© d’ĂȘtre dans la GrĂące de Dieu pour s’approcher dignement de la Communion sacramentelle » Sacramentum caritatis », n 20 Je pense que ces paroles sont un peu dures pour nous, mais cela nous aide Ă  rĂ©flĂ©chir aussi sur l’importance du sacrement de la rĂ©conciliation. Ce n’est pas la loi qui guide notre vie, mais la grĂące de Dieu, la misĂ©ricorde Est-ce que je suis en bonne relation avec Dieu ? Si non, qu’est-ce que je dois faire avant la communion ? Saint Jean dit Si nous confessons nos pĂ©chĂ©s, Il est fidĂšle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquitĂ© » 1 Jean 1,8-9 D’aprĂšs l’histoire de l’Église, c’est le Pape Urbain IV en 1264 qui introduit cette fĂȘte dans l’Église. Mais le Pape Jean XXII en 1318 ordonne de porter le saint sacrement en cortĂšge dans la rue. Et je me rappelle bien, quand j’étais petit, dans notre paroisse Ă  Madagascar, chaque annĂ©e le jour du Saint Sacrement, nous avons fait la procession dans la rue avec des milliers des personnes qui ont suivi la procession. A la fin de mon propos, je remercie aussi tous les paroissiens qui dĂ©pensent leur temps devant le Saint Sacrement dans notre paroisse. Cette adoration eucharistique marque notre dĂ©votion personnelle, et notre respect envers le Saint sacrement. PĂšre Pascal Ratiarison

FĂȘtedu Corps et du Sang du Christ. “L’homme ne vit pas seulement de pain”. “L’homme ne vit pas seulement de pain”. Cette parole du DeutĂ©ronome a Ă©tĂ© reprise par l’évangĂ©liste Matthieu pour le rĂ©cit des tentations (Mt 4,4). Cette phrase est en accord avec le titre de la fĂȘte de ce dimanche. 6 aoĂ»t 2015 Adoration du Saint sacrement lors du festival Welcome to Paradise », organisĂ© par la communautĂ© du Chemin Neuf, qui a rassemblĂ© 2000 jeunes du monde entier Ă  l’abbaye d’Hautecombe. La solennitĂ© du Corps et du Sang du Christ fut cĂ©lĂ©brĂ©e pour la premiĂšre fois Ă  LiĂšge en 1247. En 1208, une religieuse, Julienne de Mont-Cornillon eut une vision du Seigneur qui lui fit comprendre la nĂ©cessitĂ© d’une fĂȘte annuelle pour honorer le Sacrement de l’autel. En 1264, le pape Urbain IV instituait une nouvelle solennitĂ© qui devait ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©e en l’honneur du Saint Sacrement le jeudi aprĂšs l’octave de PentecĂŽte en France, le dimanche suivant. C’était la premiĂšre fois qu’un pape imposait une fĂȘte nouvelle Ă  toute l’Eglise d’Occident. Elle fut intitulĂ©e FĂȘte de l’Eucharistie, F ĂȘte Dieu, FĂȘte du trĂšs prĂ©cieux sacrement, SolennitĂ© du Corps et du Sang du Christ. Le pape Urbain Ă©tant mort trĂšs peu de temps aprĂšs avoir instituĂ© la fĂȘte nouvelle, elle n’a pas Ă©tĂ© suivie d’effets. ClĂ©ment V 1311-1312, puis Jean XXII 1317 l’ont remise en vigueur. La procession du Saint-Sacrement apparaĂźt Ă  la fin du XIIIĂšme. C’est au XVĂšme qu’elle fut reçue Ă  Rome. Dans l’office, sont exprimĂ©s les divers aspects du mystĂšre de l’eucharistie. A partir de l’ouvrage L’Eglise en priĂšre tome IV La liturgie et le temps Ă©dition DesclĂ©e, Paris 1983 Le Saint Sacrement Des processions, pourquoi ? Le spectacle offert dans les rues par les processions des rameaux, du Saint-Sacrement ou encore par celles des traditions populaires peuvent surprendre. Et des questions surgissent pourquoi ces cortĂšges ? D’oĂč viennent ces traditions ? Ont-elles encore un sens ? Quant aux processions qui se dĂ©ploient pendant la messe, on peut se demander si elles n’encombrent pas inutilement les rites. SolennitĂ© du Saint Sacrement ou solennitĂ© du Corps et du Sang du Christ La solennitĂ© du Corps et du Sang du Christ fut cĂ©lĂ©brĂ©e pour la premiĂšre fois Ă  LiĂšge en 1247. En 1208, une religieuse, Julienne de Mont-Cornillon eut une vision du Seigneur qui lui fit comprendre la nĂ©cessitĂ© d’une fĂȘte annuelle pour honorer le Sacrement de l’autel. Les gestes d’adoration et l’adoration eucharistique Si vous ouvrez le dictionnaire au mot adorer » vous lirez ceci Rendre un culte Ă  un dieu, un objet divinisĂ© ; aimer passionnĂ©ment ; apprĂ©cier beaucoup ». La dĂ©finition est large et peut concerner une divinitĂ©, une personne, un objet. Lorsque l’Eglise utilise le terme, chacun devine que l’adoration concerne Dieu et le Christ. Mais peut-ĂȘtre convient-il de rappeler ce que dit l’Eglise de l’acte d’adoration. Proposition de chants pour la solennitĂ© du corps et du sang du Christ » La solennitĂ© du corps et du sang du Christ » Ă©tait autrefois appelĂ©e FĂȘte-Dieu » ou Saint Sacrement ». Elle correspond au 2e dimanche aprĂšs la PentecĂŽte. Voici une proposition de chants pour la liturgie de ce jour. L’encens dans la liturgie Quelle est origine de l’encens et quand l’utilise-t-on dans la liturgie ? L’adoration eucharistique Il est grand le mystĂšre de la foi ! » Il est frĂ©quent que des fidĂšles aillent demander au curĂ© de leur paroisse d’établir des temps d’adoration eucharistique et qu’ils ressentent chez lui des rĂ©ticences. Il est vrai que, s’il reçoit la demande comme un rĂ©tablissement » de ce qui se faisait dans le passĂ©, ses hĂ©sitations sont comprĂ©hensibles. Mais il est tout Ă  fait possible de rĂ©pondre positivement Ă  ces demandes en travaillant Ă  promouvoir une autre maniĂšre de vivre l’adoration eucharistique. Approfondir le Temps ordinaire L'annĂ©e liturgique Les fĂȘtes
ï»żLafĂȘte du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ. La FĂȘte du Saint-Sacrement (2e dimanche aprĂšs la PentecĂŽte) a Ă©tĂ© instituĂ©e au Moyen-Ăąge pour commĂ©morer la prĂ©sence de JĂ©sus-Christ dans le sacrement de l’ Eucharistie.Elle sera cĂ©lĂ©brĂ©e, cette annĂ©e, le d imanche 19 juin, dans chaque paroisse et secteur.. Histoire. Le pape Urbain IV en 1264 rendit la fĂȘte du
La FĂȘte-Dieu ou FĂȘte du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ * HISTOIRE Nous devons l’origine de la FĂȘte-Dieu » ou FĂȘte du St sacrement du corps et du sang du Christ » Ă  une rĂ©vĂ©lation faite Ă  sƓur Julienne du Mont Cornillon vers l’an 1210. Cette rĂ©vĂ©lation demandait l’institution d’une fĂȘte annuelle en l’honneur du Saint Sacrement de l’autel. MalgrĂ© une vive persĂ©cution contre sƓur Julienne et ceux qui souhaitaient que cette fĂȘte se rĂ©pande, le diocĂšse de LiĂšge l’institua vers l’an 1245 puis l’Église universelle ajouta cette fĂȘte au calendrier liturgique par le pape Urbain IV qui la rendit obligatoire pour l’Église entiĂšre en 1264. Voici un extrait de la Bulle du pape Urbain IV pour l’institution de la FĂȘte-Dieu dans l’Église universelle Qu’en ce jour, les foules empressĂ©es du peuple fidĂšle, accourent dans les temples avec une nouvelle ferveur ; que le clergĂ© et le peuple se lĂšvent pour faire Ă©clater leur joie dans des cantiques de louanges ; que les cƓurs et les dĂ©sirs, les voix et les lĂšvres chantent des hymnes joyeux ; que la foi chante, que l’espĂ©rance bondisse, que la charitĂ© tressaille, que la dĂ©votion applaudisse, que le choeur des prĂȘtres jubile, que l’assemblĂ©e des vierges soit remplie de consolation ; que chacun vienne avec un cƓur fervent, une volontĂ© empressĂ©e, qu’il rende ses devoirs avec zĂšle, pour cĂ©lĂ©brer dignement la solennitĂ© d’un si grand jour, et puissent tous les enfants du Christ ĂȘtre enflammĂ©s d’une telle ardeur pour son service, qu’augmentant de jour en jour le trĂ©sor de leurs mĂ©rites, ils soient jugĂ©s dignes de recevoir comme leur rĂ©compense, au terme de leur course, Celui qui sur la croix se livra pour leur rĂ©demption, et dans le Sacrement se donne Ă  eux en nourriture » Extrait de la Bulle d’Urbain IV pour l’institution de la FĂȘte-Dieu dans l’Église universelle, 1264 Jean XXII, en 1318 ordonna de complĂ©ter la fĂȘte par une procession solennelle oĂč le trĂšs Saint Sacrement serait portĂ© en triomphe. On fait une procession solennelle le jour de la FĂȘte-Dieu pour sanctifier et bĂ©nir, par la prĂ©sence de JĂ©sus-Christ, les rues et les maisons de nos villes et de nos villages. * PAROLE DE DIEU JĂ©sus leur dit alors Amen, amen, je vous le dis si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie Ă©ternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. De mĂȘme que le PĂšre, qui est vivant, m’a envoyĂ©, et que moi je vis par le PĂšre, de mĂȘme aussi celui qui me mangera vivra par moi. Tel est le pain qui descend du ciel il n’est pas comme celui que vos pĂšres ont mangĂ©. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra Ă©ternellement. » Jn, 6, 54-58 * COMMENTAIRE Par saint Thomas d’Aquin 1225-1274, thĂ©ologien dominicain, docteur de l’Église PriĂšre Le pain des anges, le pain de l’homme en route, le vrai pain des enfants de Dieu » Dieu tout-puissant et Ă©ternel, voici que je m’approche du sacrement de ton Fils unique notre Seigneur JĂ©sus Christ. Malade, je viens au mĂ©decin dont dĂ©pend ma vie ; souillĂ©, Ă  la source de la misĂ©ricorde ; aveugle, au foyer de la lumiĂšre Ă©ternelle ; pauvre et dĂ©pourvu de tout, au maĂźtre du ciel et de la terre. J’implore donc ton immense, ton inĂ©puisable gĂ©nĂ©rositĂ©, afin que tu daignes guĂ©rir mes infirmitĂ©s, laver mes souillures, illuminer mon aveuglement, combler mon indigence, couvrir ma nuditĂ© ; et qu’ainsi je puisse recevoir le pain des anges Ps 77,25, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs 1Tm 6,15, avec tout le respect et l’humilitĂ©, toute la contrition et la dĂ©votion, toute la puretĂ© et la foi, toute la fermetĂ© de propos et la droiture d’intention que requiert le salut de mon Ăąme. Donne-moi, je t’en prie, de ne pas recevoir simplement le sacrement du Corps et du Sang du Seigneur, mais bien toute la force et l’efficacitĂ© du sacrement. Dieu plein de douceur, donne-moi de si bien recevoir le Corps de ton Fils unique, notre Seigneur JĂ©sus Christ, ce corps matĂ©riel qu’il a reçu de la Vierge Marie, que je mĂ©rite d’ĂȘtre incorporĂ© Ă  son Corps mystique et comptĂ© parmi ses membres. PĂšre plein d’amour, accorde-moi que ce Fils bien-aimĂ© que je m’apprĂȘte Ă  recevoir maintenant sous le voile qui convient Ă  mon Ă©tat de voyageur, je puisse un jour le contempler Ă  visage dĂ©couvert et pour l’éternitĂ©, lui qui, Ă©tant Dieu, vit et rĂšgne avec toi dans l’unitĂ© du Saint Esprit dans les siĂšcles des siĂšcles. Amen. * Pour aller + loin commandez le magnifique “Voici ta MĂšre Vivre la messe” sur le site QUE LE SAINT SACREMENT NOUS BENISSE ! Thierry Fourchaud La Bonne Nouvelle – 8 rue Roger LĂ©vy 47180 Sainte Bazeille France TĂ©l Nos sites ** Inscrivez-vous gratuitement Ă  notre news-letter sur – Attention que nos nouvelles n’arrivent pas dans vos spam. FÊTEDU CORPS ET DU SANG DU CHRIST – C. MONITION D'ACCUEIL. Nous sommes bien diffĂ©rents les uns des autres et voici que le Seigneur nous rassemble Ă  la table de sa Parole et de l'Eucharistie, pour que nous devenions "le Corps ComprendreLes trois textes de ce jour sont Ă©troitement liĂ©s par des thĂšmes bibliques majeurs sacrifice, alliance, sang et chapitres centraux du Livre de l’Exode, dont nous lisons un extrait en premiĂšre lecture, nous racontent comment IsraĂ«l, libĂ©rĂ© de l’esclavage d’Égypte, passe de la servitude au service » et naĂźt comme peuple de Dieu par la cĂ©lĂ©bration de l’Alliance. Le service, c’est le culte rendu au Seigneur culte liturgique et culte de la vie. Tant la liturgie que l’accomplissement de la Loi reçue sont expression et condition de la libertĂ©. IsraĂ«l, consacrĂ© par le sang de l’Alliance, consent Ă  son identitĂ© comme peuple libĂ©rĂ©, royal et la deuxiĂšme lecture, il s’agit d’un autre acte cultuel la mort-rĂ©surrection du Christ, comprise comme l’entrĂ©e du grand prĂȘtre dans le sanctuaire pour offrir le sang du sacrifice d’expiation. Ici aussi du sang est versĂ©. Ce n’est pas le sang d’un animal mais celui du Fils qui s’offre lui-mĂȘme, scellant l’Alliance nouvelle. Son sacrifice nous ouvre l’accĂšs au Sanctuaire, c’est-Ă -dire Ă  la prĂ©sence de Dieu, et nous rend aptes au culte sacerdotal des enfants de Dieu libĂ©rĂ©s du l’évangile, le repas pascal cĂ©lĂ©brĂ© par JĂ©sus et ses disciples devient lui aussi un sacrifice et un acte cultuel fondateur. Dans l’action de grĂące le corps est partagĂ© et le sang de l’Alliance est rĂ©pandu. Ainsi, tout ce que signifiaient les anciens sacrifices de communion et d’expiation, ainsi que la cĂ©lĂ©bration de la PĂąque, trouve son achĂšvement et sa sacrifice, expiation, victime peuvent nous paraĂźtre des thĂšmes peu avenants. Le sacerdoce de nos jours fait penser au clĂ©ricalisme
 Et pourtant, si nous Ă©cartons ces notions de notre conscience quand nous cĂ©lĂ©brons l’Eucharistie, nous rĂ©duisons considĂ©rablement le sens qu’elle a dans toute la tradition de l’Église, pour les disciples de JĂ©sus, et pour JĂ©sus le sang nous gĂȘne, rappelons-nous qu’il est toujours dans la Bible synonyme de vie. Vie rĂ©pandue pour tous, corps en Ă©tat de don, voilĂ  ce Ă  quoi nous sommes invitĂ©s Ă  communier. La victime » ne subit pas de punition, elle se fait offrande dans l’action de grĂące. FĂȘte-Dieu », disait-on naguĂšre. Quel Dieu cĂ©lĂ©brons-nous ? Écoutons l’ÉpĂźtre aux HĂ©breux et contemplons ce qu’elle nous rĂ©vĂšle du mystĂšre de la Croix, peut-ĂȘtre en nous aidant de l’icĂŽne de la Trinité  PoussĂ© par l’Esprit Ă©ternel, JĂ©sus s’est offert lui-mĂȘme Ă  Dieu comme une victime sans tache
 pour que nous puissions cĂ©lĂ©brer le culte du Dieu vivant. » Nous sommes introduits au cƓur de la TrinitĂ©. Les notions bibliques d’expiation et de rĂ©demption sont Ă  comprendre et Ă  accueillir comme l’expression de la solidaritĂ© du Fils qui n’a pas honte de nous appeler ses frĂšres » cf. He 2, 11-18. Son sacerdoce, il l’accomplit en nous prenant tous avec lui et en nous entraĂźnant Ă  sa suite Ă  travers la mort jusqu’à la prĂ©sence bĂ©atifiante du PĂšre. C’est ce Oui d’amour Ă©ternel que nous cĂ©lĂ©brons. Vive Dieu !PrierComment te rendre grĂące, Seigneur, pour cette Alliance inouĂŻe que tu m’offres Ă  nouveau ? J’essaierai de m’unir au sacrifice filial et fraternel de JĂ©sus. À chaque messe je veux m’asseoir Ă  sa table et laisser l’Esprit ouvrir Ă  tous l’espace de mon cƓur. Qu’il fasse de ma vie un culte d’amour. Et qu’il me donne l’audace d’entrer toujours plus en Ta prĂ©sence dans le Oui de ton Fils. FĂȘtedu saint Sacrement ou fĂȘte du Corps et du Sang du Christ. Corps et Sang de l’Alliance nouvelle. le Dimanche 06 juin 2021. Exode 24, 3-8 ; HĂ©breux 9, 11-15 ; Marc 14, 16-26. Corps et Sang de l’Alliance nouvelle. L’arc-en ciel prĂ©sentĂ© Ă  NoĂ© Ă©tait reçu de Dieu comme signe d’alliance entre Lui et l’humanitĂ©. Avec le Christ ressuscitĂ©,vivons de sa prĂ©sence Par l’AbbĂ© Jean Compazieu HomĂ©lie Textes bibliques Lire L’eucharistie qui nous rassemble chaque dimanche s’enracine dans l’Ancien Testament et prend tout son sens dans le nouveau. C’est ce que nous avons pu voir en Ă©coutant les textes bibliques de ce jour. Dans la premiĂšre lecture, nous avons entendu un passage du livre de la GenĂšse. Avec ce rĂ©cit, nous sommes Ă  l’aube de la premiĂšre alliance. Abraham, le pĂšre des croyants a manifestĂ© sa soumission Ă  Dieu. Il a remportĂ© des victoires. Et aujourd’hui, nous le voyons, initiĂ© par MelkisĂ©dek, roi de Salem. Il rend un culte au Dieu trĂšs haut avec du pain et du vin. Il reçoit la bĂ©nĂ©diction de MelkisĂ©dek. L’offrande de la dĂźme au prĂȘtre du TrĂšs-Haut est le signe de son acceptation du culte “selon MelkisĂ©dek”. Au moment oĂč JĂ©sus entre Ă  JĂ©rusalem, il se prĂ©pare Ă  conclure la nouvelle alliance. Il rĂ©alisera le sacerdoce “selon l’ordre de MelkisĂ©dek” avec le pain et le vin. Lui aussi bĂ©nit Dieu. Il apporte la bĂ©nĂ©diction Ă  tous ceux qui cĂ©lĂšbrent le culte avec foi. Mais dans l’Eucharistie, il y a bien plus que du pain et du vin. Par la parole du Christ, ces Ă©lĂ©ments sont devenus son Corps et son Sang. Ce culte nouveau est l’accomplissement de ce qui n’était qu’une prĂ©figuration. L’offrande requise dĂ©passe la simple remise de biens matĂ©riels. Il s’agit dĂ©sormais du don de soi. Dans la seconde lecture, saint Paul nous transmet ce qu’il a reçu. Il s’adresse Ă  une communautĂ© divisĂ©e. Il leur rappelle que si le Christ est mort, c’est pour tous. Nous devons en tirer les conclusions nous ne pouvons pas nous rĂ©unir pour le repas du Seigneur sans ĂȘtre attentifs les uns aux autres ; on doit donc s’examiner soi-mĂȘme avant de manger ce pain et de boire Ă  cette coupe. C’est pour cette raison qu’avant la communion, nous disons “Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir
” L’Évangile nous prĂ©pare Ă  l’Eucharistie. L’évĂ©nement qui nous est rapportĂ© se passe au soir d’une journĂ©e harassante. Les disciples voient bien que la foule a faim ; ils pensent qu’il vaudrait mieux la renvoyer. Mais JĂ©sus ne l’entend pas ainsi ; s’adressant aux Douze, il leur dit “Donnez-leur vous-mĂȘmes Ă  manger !” Et c’est le rĂ©cit de la multiplication des pains. Avec cinq pains et deux poissons qu’on lui apporte, il va rassasier les foules. Cet Évangile est une annonce de ce que sera l’Eucharistie. Nous y retrouvons les mĂȘmes gestes de JĂ©sus au soir du Jeudi Saint “Il prit les pains et les poissons, levant les yeux au ciel, il les bĂ©nit, les rompit et les donna
” voilĂ  quatre verbes que nous retrouvons Ă  chaque Eucharistie. Nous apportons le pain et le vin, fruit de la terre et du travail des hommes, nous reconnaissons que tout vient de Dieu, nous ne sommes pas propriĂ©taires de ces biens qu’il nous donne ; nous n’en sommes que des intendants. Ces richesses nous sont confiĂ©es pour le bien de tous. N’oublions jamais quand nous nous rĂ©unissons pour l’Eucharistie, nous ne sommes pas seuls devant le Seigneur. Toutes les priĂšres utilisent le “nous” “Nous te prions
 nous t’offrons
” Nous sommes avec d’autres qui ont faim de pain, faim d’amour, faim de tendresse et de libertĂ©. Ils sont avec moi et je ne peux pas les ignorer. L’amour du Christ embrasse en son cƓur l’humanitĂ© tout entiĂšre et chacun personnellement. Chaque messe est cĂ©lĂ©brĂ©e pour l’humanitĂ© tout entiĂšre et pour chacun personnellement. Toutefois, il est de tradition dans l’Église d’ajouter une intention particuliĂšre pour laquelle le prĂȘtre cĂ©lĂšbre l’Eucharistie. Tous peuvent demander qu’une messe soit cĂ©lĂ©brĂ©e pour telle ou telle intention ; nous prions pour “la multitude” et tout spĂ©cialement pour ceux qui nous sont recommandĂ©s. Demander de faire cĂ©lĂ©brer une messe, c’est donc entrer dans la priĂšre de JĂ©sus et de l’Eglise ; c’est confier Ă  l’amour infini de Dieu une intention qui nous est chĂšre ; nous pouvons faire cĂ©lĂ©brer une messe pour remercier Dieu, lui prĂ©senter une demande qui nous tient Ă  cƓur. Nous pouvons aussi lui confier nos dĂ©funts car c’est l’amour du Christ qui les libĂšre. Toutes ces intentions particuliĂšres viennent s’ajouter Ă  la priĂšre de toute l’Eglise. Elles sont prĂ©sentĂ©es au Seigneur qui a livrĂ© son Corps et versĂ© son sang pour nous et pour la multitude. L’Eucharistie est une nourriture offerte Ă  tous. C’est ce qui est signifiĂ© quand le prĂȘtre prĂ©sente l’hostie en disant “Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlĂšve les pĂ©chĂ©s du monde
” Ces paroles ne s’adressent pas seulement Ă  l’assemblĂ©e prĂ©sente dans l’église mais au monde entier. Le Seigneur prĂ©sent au milieu de nous ne demande qu’à se donner Ă  tous. Si nous nous rassemblons Ă  l’église, c’est donc pour rĂ©pondre Ă  l’invitation du Seigneur. Notre amour pour lui nous amĂšne Ă©galement Ă  des temps d’adoration. Dans certaines Ă©glises, on en organise devant l’ostensoir. Aujourd’hui, l’ostensoir c’est nous nous sommes créés par Dieu pour prĂ©senter son Fils au monde. Nous devons donc nous montrer dignes, extĂ©rieurement et intĂ©rieurement, de cette prĂ©sence. En ce jour, nous te prions, Seigneur que le pain de ta Parole et de ton corps soit la nourriture qui nous permette de devenir signes d’espĂ©rance pour ce monde qui en a bien besoin. Reste avec nous pour que nous soyons les tĂ©moins et les messagers de ton amour. Amen AbbĂ© Jean Compazieu Source le 11 juin 2022
FĂȘtedu Corps et du Sang du Christ Rappelle-toi, le Jeudi Saint, le dernier repas que JĂ©sus a pris avec ses amis : ! Orientation de la CatĂ©chĂšse en Alsace 1 Proposition pour les enfants 1 2 . paroles H S U recevons le Depuis ce jour, les h Ă©tiens sont invitĂ©s Ă  se assemle Ă  l’église. Nous sommes invitĂ©s Ă  la table, au repas du Seigneur : C’est LA MESSE! À EE Quand le prĂȘtre
Marie-NoĂ«lle Thabut lit et commente la 1re lecture du dimanche de la fĂȘte du Corps et du Sang du Christ, annĂ©e C lecture du livre de la GenĂšse 14, 18-20. En marche vers dimanche Les quatre textes de la liturgie du dimanche suivant sont lus et expliquĂ©s en quatre Ă©pisodes par Marie-NoĂ«lle Thabut. Des mots simples et lumineux pour aller au cƓur de la RĂ©vĂ©lation biblique, entrer dans ce que saint Luc appelle l’intelligence des Écritures ». Chaque jour, vivez avec la Parole de Dieu. Lundi, la premiĂšre lecture ; mardi, le psaume ; mercredi, la deuxiĂšme lecture ; jeudi, l’Évangile ; vendredi, les quatre Ă©pisodes Ă  la suite. Visiter la page de l'Ă©mission

FĂȘtedu Corps et du Sang du Christ « Ceci est mon corps, ceci est mon sang » : ces paroles de JĂ©sus nous sont trĂšs familiĂšres. JĂ©sus voulait que ses disciples se rappellent que leur mission trouve sa signification dans sa mort et sa rĂ©surrection. Il a fait de l'Eucharistie le sommet de la vie nouvelle et, depuis les ApĂŽtres, l'Église se construit par l'Eucharistie. Le Saint Sacrement

Quelques citations vincentiennes proposĂ©es pour accompagner et soutenir notre mĂ©ditation “La TrĂšs Sainte Vierge sortait pour les nĂ©cessitĂ©s de sa famille et pour le soulagement de son prochain, mais c’était toujours en prĂ©sence de Dieu, et hors de cela, elle demeurait paisible au logis, conversant de l’esprit avec Dieu et les anges. Demandez-lui, mes filles, qu’elle vous obtienne de Dieu cette rĂ©collection intĂ©rieure pour vous disposer Ă  la trĂšs sainte Communion du corps et du sang de son divin Fils, afin que vous puissiez dire “Mon cƓur est prĂ©parĂ© ; mon Dieu ! Mon cƓur est prĂ©parĂ© !” Saint Vincent de Paul “Lorsque je vais Ă  la chapelle, je me mets lĂ  devant le bon Dieu et je lui dis “Seigneur, me voici, donnez-moi ce que Vous voulez.” S’il me donne quelque chose, je suis bien contente et je le remercie. S’il ne me donne rien, je Le remercie encore, parce que je n’en mĂ©rite pas davantage. Et puis, je lui dis alors tout ce qui me vient dans l’esprit ; je lui raconte mes peines et mes joies, et j’écoute. Si vous L’écoutez, Il vous parlera aussi, car, avec le bon Dieu, il faut dire et Ă©couter. II parle toujours quand on y va bonnement et simplement.” Sainte Catherine LabourĂ© “Comme un cerf dĂ©sire les eaux, ainsi mon Ăąme dĂ©sire mon Dieu ! Je me prĂ©parerai par un grand dĂ©sir d’ĂȘtre unie Ă  Dieu, afin que, comme la nourriture que prend le corps humain lui donne les qualitĂ©s qu’elle a, ainsi l’union de Dieu avec mon Ăąme la rende conforme Ă  Lui, et que la rĂ©ception du prĂ©cieux corps de mon Sauveur me conduise Ă  la pratique de sa trĂšs sainte vie.” Sainte Louise de Marillac

et que chaque dimanche est une fĂȘte du Corps du Christ! MAIS il aime cĂ©lĂ©brer encore, Ă  peine sorti du Temps pascal, une fĂȘte de l'Eucharistie, comme s'il craignait de s'y habituer. Il rallume, il ravive ! PĂšres, tels que Saint Augustin et Saint Bernard. Alors SAINTE CENEPrĂ©parationAction de grĂąces MA LANGUE, CHANTE JESUS-CHRIST Pange, lingua et Tantum ergo sacramentum St Thomas d’Aquin MĂ©lodie Du Lebensbrot, Herr Jesu Christ Pange, lingua Chante, langue ! 1. Ma langue, chante JĂ©sus-Christ Et rends gloire au mystĂšre De son corps nĂ© du Saint-Esprit, De son sang salutaire Qui sortit en flot de son sein, Qu’il versa pour tous les humains, Sur l’ordre de son PĂšre ! 2. DonnĂ© pour nous et nĂ© pour nous De par Marie, sa mĂšre, Il vĂ©cut au milieu de tous, En leur parlant du PĂšre. Son ministĂšre alors fini, Il acheva son temps ici D’étonnante maniĂšre 3. PlacĂ© Ă  table avec les siens, Dans la nuit de la CĂšne, Selon la loi, il prend le pain, Et puis la coupe pleine. Il les leur donne de sa main » Prenez, mangez, ne craignez rien, Gardez l’ñme sereine ! 4. Le Verbe incarnĂ© dit du pain » C’est mon corps, ma prĂ©sence » ; Et de la coupe emplie de vin » C’est mon sang de l’alliance . Les deux sont un en vĂ©ritĂ© La foi les voit dans l’unitĂ©, L’amour et l’espĂ©rance. Tantum ergo sacramentum Si grand donc est le sacrement 5. Si grand donc est ce sacrement, Qu’il nous faut rendre grĂąces ! Le rite ancien, l’autel sanglant, Devant le Christ s’efface ! JĂ©sus-Christ a instituĂ© La CĂšne pour nous fortifier Dans la foi, sur ses traces. 6. A Dieu le PĂšre, au Fils JĂ©sus, Gloire et magnificence, Honneur et joie, force et salut, Et toute la puissance ! A l’Esprit saint issu des deux La mĂȘme gloire dans les cieux, La mĂȘme rĂ©vĂ©rence ! Texte Pange, lingua, gloriosi Corporis mysterium Chante, langue, Le mystĂšre du corps glorieux et Tantum ergo sacramentum Si grand donc est le sacrement St Thomas d’Aquin 1225-1274 Chants de la messe romaine frs Yvres KĂ©ler MĂ©lodie Du Lenbensbrot, Herr Jesu Christ Peter Sohren 1668, Halle 1704 RA 46, EG 329 Commentaire commun Ă  tous les chants de St Thomas d’Aquin Saint Thomas d’Aquin et ses chants St Tomas d’Aquin, 1225-1275, est un des plus grands thĂ©ologiens de la chrĂ©tientĂ©. Disciple d’Albert le grand, qui Ă©tait un gĂ©nie universel, Thomas devint un des grands professeurs de la Sorbonne de Paris. Il a Ă©crit de nombreux livres, dont le plus connu est la Somme ThĂ©ologique. En tant que dominicain, de l’Ordre des PrĂȘcheurs nĂ© de la lutte contre les Albigeois, il fut aussi engagĂ© dans la vie de l’Eglise et dans la piĂ©tĂ© de son temps. Cela l’a amenĂ© Ă  composer des chants. En particulier pour la messe, qui sont devenus des classiques de la liturgie catholique romaine. Parmi ceux-ci, il faut citer 1. Adoro te, latens Deitas Je t’adore, DĂ©itĂ© = nature divine cachĂ©e 2. Factus cibus viatorum Devenu la nourriture des pĂšlerins 3. Lauda Sion, Redemptorem Loue, Sion, le Redempteur 4. Pange, lingua, gloriosi corporis mysterium Chante, ĂŽ langue, le mystĂšre du corps glorieux 5. Supernum Verbum prodiens a Patre Verbe d’en haut venu du PĂšre 6. Tantum ergo sacramentum Si grand est le sacrement associĂ© au Pange, lingua Sont traduits sur ce site, sous le nom suivant 1. Adoro te Je te bĂ©nis, JĂ©sus ! Ma vie est pleine 2. Pange, lingua Ma langue, chante JĂ©sus-Christ str 1-4 6. Tantum sacramentum Si grand donc est ce sacrement str 5+6 du prĂ©cĂ©dent 5. Supernum Verbum Verbe Ă©ternel venu des cieux, dans ABD 539 Ce dernier chant a Ă©tĂ© traduit en allemand par Rudolf Alexander Schroeder, en 1932-34, sous le nom de » Das Wort geht von dem Vater aus , RA 291, EG 223. ThĂ©ologie des chants de St Thomas d’Aquin De ses textes se dĂ©gagent trois sources, qui s’expriment dans un mouvement dynamique et prĂ©cis, formulĂ© dans une poĂ©tique excellente. 1° la source biblique, 2° la source dogmatique, dominĂ©e par la transsubstantiation, 3° la source de la piĂ©tĂ© personnelle et du peuple de l’Eglise. Les thĂšmes bibliques et ceux de la piĂ©tĂ© ne posent pas problĂšme aux protestants. Au contraire, les formulations de Thomas sont diffĂ©rentes des expressions habituelles des protestants, surtout français, et apportent des idĂ©es et des images nouvelles. En revanche, la transsubstantiation matĂ©rielle n’est pas acceptĂ©e par les RĂ©formateurs. Luther soutient la consubstantiation, Calvin la reprĂ©sentation. Thomas d’Aquin va dans le sens de la prĂ©sentation, c’est-Ă -dire que dans le pain et le vin sont prĂ©sentĂ©s matĂ©riellement, physiquement et rĂ©ellement le corps et le sang du Christ. Pour Luther, le corps et le sang du Christ ne prennent pas la place du pain, ils s’y associe. Pour Calvin, le corps et le sang du Christ sont prĂ©sents rĂ©ellement dans la CĂšne, spirituellement, mais pas nĂ©cessairement rattachĂ©s au pain et au vin. Ces nuances ne sont pas que subtiles. Elles sont dĂ©cisives. Entre es catholiques romains et les protestants, la diffĂ©rence est insurmontable pour les catholiques, pain et corps, et et sang s’identifient, pour les protestants ils restent cĂŽte Ă  cĂŽte et diffĂ©rents. du Le patrimoine du protestantisme Les chants de St Thomas sont donc reçus par les protestants, pour leur source biblique et leur source de piĂ©tĂ©, mais pas pour leur dogmatique quant Ă  la transsubstantiation. C’est dans cet esprit que ces traductions sont Ă©tablies. Schroeder fit de mĂȘme pour sa traduction du » Verbum Supernum prodiens . Les chants de St Thomas d’Aquin font de cette façon partie du patrimoine du protestantisme. Commentaire particulier aux deux chants Pange, lingua Ma langue chante JĂ©sus-Christ Tantum ergo sacramentum Si grand donc est ce sacrement Le texte Le » Pange, lingua » dit d’emblĂ©e son intention louer le corps et la sang du Christ, et non pas le Christ lui-mĂȘme. Il s’agit d’un chant pour la messe, centrĂ© sur la contemplation du corps et du sang sous les espĂšces du pain et du vin. EspĂšces, du latin » species , ce que voit, ce que Luther appelait le signe visible. Que voit-on sous ce signe ? » Corpus gloriosum , le corps glorieux, donc ressuscitĂ©, du Christ, et » sanguis pretiosus , son sang prĂ©cieux, selon la parole de I Pierre 1/19 » Vous avez Ă©tĂ© rachetĂ©s, non pas Ă  prix d’argent ou d’or, mais par le prĂ©cieux sang du Christ . St Thomas insiste sur cet aspect du prix, en employant deux mots » pretium mundi – prix du monde, ce que coĂ»te le monde, et » pretiosus sanguis – sang qui coĂ»te . Dans la 2Ăšme strophe, il raconte le ministĂšre de la parole du Christ et son achĂšvement par la CĂšne. La 3e strophe rappelle que le Christ a cĂ©lĂ©brĂ© la PĂąque selon la loi juive, la 4e strophe commente les paroles d’institution. Il emploie une formulation latine impossible Ă  traduire dans une forme chantable. En effet, la concision maximale du latin ne peut ĂȘtre rendue » Verbum caro , panem verum, Verbo carnem efficit » le Verbe chair, par son verbe, fait de sa chair le vrai pain Il termine par une affirmation que la foi seule, sola fides, permet de comprendre cela. Le Tantum ergo sacramentum forme comme une seconde partie du premier, et a la forme d’une action de grĂąces. Il insiste sur le caractĂšre nouveau du sacrement, » ritus novus – rite nouveau , qui abolit le » documentum antiquum , le modĂšle ancien, c’est-Ă -dire l’ancienne alliance et son sacrifice sanglant Une belle doxologie trinitaire achĂšve le chant, reprenant le vocabulaire du Credo de NicĂ©e » Genitori genitoque – au gĂ©niteur et Ă  l’engendrĂ© , » Procedenti ab utroque compar sit laudatio – Ă  celui qui procĂšde des deux soit identique louange . Le style de St Thomas est prĂ©cis et ample. Il dĂ©veloppe chaque strophe en 6 vers, de 8 et 7 syllabes fĂ©minines, ce qui donne pour structure VI 8f-7f, 8f-7f / 8f-7f. Les vers se succĂšdent en trois groupes de 2 vers, dont les rimes sont identiques. Par exemple, Ă  la 1Ăšre strophe -osi et -ium, Ă  la 2Ăšme -atus et -ine. Les rimes sont toujours riches, c’est-Ă -dire qu’elles couvrent 2 syllabes, la derniĂšre et l’avant derniĂšre. La mĂ©lodie J’ai choisi de rester dans le modĂšle du texte de St Thomas, mais dans une structure de 7 vers VII 8-7f, 8-7f / 8-8, 7f, et en employant la mĂ©lodie » Du Lebensbrot, Herr Jesus Christ , qui est un ancien chant de Sainte CĂšne, provenant semble-t-il de Halle et du livre de cantiques piĂ©tiste de Freylinghausen. Ce chant exprime le bonheur de participer Ă  la CĂšne, et rappelle par certains accents St Thomas. La mĂ©lodie est bien construite ferme et souple, mĂ©lodieuse, et porte nien le texte de St Thomas. Le chant original a disparu de nos livres de cantiques allemands actuels. On le trouve dans Knapp 1837, sous le n° 939 L’emploi des deux parties du chant Dans l’Eglise catholique, ces deux chants sont liĂ©s Ă  l’Adoration du Saint-Sacrement. Le » Pange, lingua » se chante Ă  la FĂȘte-Dieu, avant l’évangile, et se chante aussi dans la procession de la FĂȘte-Dieu. Dans certaines paroisses, seulement dans cette procession. Le » Tantum ergo » se chante toute l’annĂ©e, dans les offices d’adoration du saint-Sacrement. Pour l’usage chez les protestants, on peut proposer l’emploi suivant – le premier comme chant d’entrĂ©e de la Sainte-CĂšne, oĂč il aura la fonction de prĂ©parer Ă  la liturgie de la CĂšne. – le second, comme cantique d’action de grĂąces, avant la priĂšre d’action de grĂąces. Les deux peuvent ĂȘtre associĂ©s, comme graduels, Ă  une des lectures dans un culte particuliĂšrement centrĂ© sur la CĂšne. Par exemple, le Jeudi saint, fĂȘte de l’Institution de la CĂšne. Lesens de la fĂȘte du corps et du sang du Christ est un peu diffĂ©rent de celui de la FĂȘte-Dieu qui Ă©tait plus centrĂ©e sur l’adoration de la prĂ©sence rĂ©elle du Christ. La FĂȘte du Corps et du Sang du Christ est un appel Ă  approfondir le sens de l’eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fĂȘte est la cĂ©lĂ©bration du Dieu d SAINTE CÈNE N° 35PENITENCE JÉSUS-CHRIST, NOTRE SAINT SAUVEUR Jesus Christus, unser Heiland, der von uns Gottes Zorn 1524 Sankt Johannes Hus lied gebessert. Martinus Luther. – Le chant de Saint Jan Hus augmentĂ©. Martin Luther. Klug 1533, 27b alld IV frs IV Jean Hus – Martin Luther 1. JĂ©sus-Christ, notre saint Sauveur, 3 2 Porta la colĂšre du CrĂ©ateur, 2 Souffrit dans son Ăąme, son corps, 2 Et nous sortit des liens de la mort. 2 2 2. Que chacun s’en souvienne encor A manger il donne le pain, son corps, A boire il nous donne le vin, Son corps brisĂ© et son sang trĂšs saint. 3. A la table qui veut venir, Celui-lĂ  d’abord doit se repentir, N’ĂȘtre point indigne de cƓur Pourquoi boire et manger son malheur ? 4. Tu loueras le PĂšre Sauveur, Qui te place Ă  table comme un seigneur. Pour nourrir ton Ăąme, ton corps, Il a donnĂ© son Fils dans la mort. 5. Tu dois croire et n’en pas douter, Que, dans ce repas que tu vas goĂ»ter, T’est donnĂ© un mĂ©dicament Qui guĂ©rit l’ñme et le cƓur souffrant. 6. Cette grĂące, cette bontĂ©, Un cƓur assoiffĂ© pourra les goĂ»ter. Un cƓur orgueilleux perd son temps Il n’obtiendra rien, rien ne l’attend. 7. JĂ©sus dit Approchez-vous tous. Vous les faibles, je prends pitiĂ© de vous. » Le fort n’a besoin d’aucun soin L’orgueil le perd, il meurt Ă  la fin ! 8. Si tu peux justice obtenir, Me faut-il encore pour toi mourir ? Cette table ne peut t’aider, Si tu dis que tu peux te sauver. 9. Si tu crois cela dans ton coeur Et confesses ta foi dans le Sauveur, La table dressĂ©e te nourrit Tu es conduit par le Saint-Esprit. 10. Il naĂźtra de toi du bon fruit, L’amour du prochain, la paix qui produit L’entente et l’accord, la bontĂ©, EspĂ©rance et foi, et la vĂ©ritĂ©. pas d’Amen . Texte allemand Jesus Christus, unser Heiland, 3 2 Der von uns den Gottes Zorn wandt, 4 Durch das bitter Leiden sein 2 Half er uns aus der Hölle Pein. 2 3 . Dass wir nimmer des vergessen, Gab er uns sein Leib zu essen, Verborgen im Brot so klein, Und zu trinken sein Blut in dem Wein. . Wer sich will zu dem Tisch machen, Der hab wohl acht auf sein Sachen ; Wer unwĂŒrdig hinzugeht, FĂŒr das Leben den Tod empfĂ€ht. . Du sollst Gott den Vater preisen, Dass er dich so wohl wollt speisen Und fĂŒr deine Missetat In den Tod sein Sohn geben hat. . Du sollst glauben und nicht wanken, Dass’s ein Speise sei den Kranken, Den’n ihr Herz von SĂŒnden schwer Und vor Angst ist betrĂŒbet sehr. . Solch gross Gnad und Barmherzigkeit Sucht ein Herz in grosser Arbeit ; Ist dir wohl, so bleib davon, Dass du nicht kriegest bösen Lohn. . Er spricht selber Kommt, ihr Armen, Lasst mich ĂŒber euch erbarmen; Kein Arzt ist dem Starken not, Sein Kunst wird an ihm ein Spott. . HĂ€ttst du dir was konnt erwerben, Was musst ich dann fĂŒr dich sterben ? Dieser Tisch auch dir nicht gilt, So du selber dir helfen willt. »1 . Glaubst du das von Herzensgrunde Und bekennest mit dem Munde, So bist du recht wohlgeschickt, Und die Speise dein Seel erquickt. . Die Frucht soll auch nicht ausbleiben Deinen NĂ€chsten sollst du lieben, Dass er dein geniessen kann, Wie dein Gott an dir getan. kein Amen . 1 konnt » forme archaĂŻque et dialectale de gekonnt », qui dans EG est orthographiĂ©e ’konnt », pour signaler l’élision de la premiĂšre syllabe. Willt », forme archaĂŻque et dialectale de willst », employĂ©e par Luther Ă  cause de la rime avec gilt ». Ces formes archaĂŻques, frĂ©quemment conservĂ©es dans les dialectes, sont assez courantes dans la poĂ©sie allemande, car, en Allemagne, les formes dialectales et le Hochdeutsch voisinent, la plupart des gens parlant les deux. Pour cette raison, ces formes anciennes sont maintenues dans les cantiques. . Le texte Les sources Le texte de ce cantique remonte Ă  plusieurs sources d’abord un chant de Jan Jean Hus, le RĂ©formateur de BohĂšme. L’édition de Luther de 1524 et celle de Klug en 1533, donnent le sous-titre suivant Das Lied S. Johannis Hus’ gebessert – Le chant de saint Jean Hus amĂ©liorĂ© », ce qui montre que Luther reprend ce chant d’un PrĂ©rĂ©formateur, qu’il considĂšre en mĂȘme temps comme un martyr en l’appelant saint », mais il procĂšde Ă  des changements et des ajouts en fonction de sa propre thĂ©ologie. Le mot gebessert », que Luther emploie pour Christ lag in Todes Banden » et Komm Heiliger Geist, Herre Gott », au sens de augmentĂ© », se retrouve dans l’entĂȘte de ce chant. En fait, il semble que Luther n’ait empruntĂ© que la premiĂšre strophe de ce chant tchĂšque et que le reste soit essentiellement de lui. Les chants d’origine tchĂšque Ă©taient connus en Saxe dĂšs les premiers temps de la RĂ©forme. Ils Ă©taient nombreux. 1 En 1531, Michael Weisse Ă©dita le premier recueil des Böhmische BrĂŒder – FrĂšres de BohĂšme, contenant 157 chants, dont un certain nombre de textes et mĂ©lodies d’origine tchĂšque. Luther, qui connaissait le chant de Hus dans sa forme latine, l’a, dĂšs avant 1524, repris et complĂ©tĂ©. Une deuxiĂšme source, selon EG 215, provient du chant latin Jhesus Christus nostra salus », de Jean de Jenstein, avant 1400, attestĂ© Ă  Hohenfurth en 1410. LĂ  aussi, les emprunts Ă  ce chant paraissent peu importants. En revanche, il semble que Luther, sur cette base premiĂšre, ait incorporĂ© dans un chant les thĂšmes de ses prĂ©dications du temps de la Passion, en particulier celles des dimanche Invocavit, des Rameaux, et du Jeudi saint, de l’annĂ©e 1524, et ceux d’une prĂ©dication sur la pĂ©nitence et le sacrement = Sainte CĂšne de la mĂȘme annĂ©e. Les thĂšmes Le chant vise Ă  la prĂ©paration Ă  la sainte CĂšne, mais il est aussi destinĂ© Ă  ĂȘtre chantĂ© pendant la communion au pain, comme le Sanctus allemand » et le Gott sei gelobet ». Dans la Deudsche Messe de 1526, Luther stipule expressĂ©ment Und die weyl singe das deutsche sanctus odder das lied Gott sey gelobet oder Johans Hussen lied Jhesus Christus unser heyland – et pendant ce temps la communion au pain, qu’on chante le sanctus allemand ou le chant Gott sey gelobet ou le chant de Jean Hus JĂ©sus-Christ, notre saint Sauveur » 99/5-16. En fait, le chant consiste en un vaste dĂ©veloppement dogmatique sur l’Ɠuvre salvatrice du Christ et sur l’incapacitĂ© de l’homme de se libĂ©rer de son pĂ©chĂ©. Le chant se divise en deux grandes parties A. L’Ɠuvre du Christ et la confession des pĂ©chĂ©sB. L’humilitĂ© du vrai chrĂ©tien et l’orgueil du faux A. Str. 1 et 2 l’Ɠuvre du Christ, son anamnĂšse. La parole du Christ s’y trouve nicht vergessen – ne pas oublier », c’est-Ă -dire se rappelerStr. 3 et 4 abandonner son indignitĂ© », en confessantson pĂ©chĂ© et en rendant grĂące Ă  Dieu. B. Str. 5 Ă  8 affirmation de l’incapacitĂ© d’un homme Ă  se sauver,et de l’impossibilitĂ© Ă  un orgueilleux de seulementrecevoir la grĂące de la CĂšne. Seul, le cƓur humblepeut trouver un profit dans la 9 Ă  10 conclusion celui qui croit cela du cƓur et leconfesse de la bouche », selon St Paul, dansRom. 10/10, peut recevoir la CĂšne avec double profit,Ă  savoir le pardon de ses pĂ©chĂ©s et les fruits de justice. La deuxiĂšme partie est la plus frappante, Ă  cause de cette insistance sur le profit pour l’humble et le dĂ©savantage pour l’orgueilleux. Cette derniĂšre reflĂšte la thĂšse du serf-arbitre de l’homme, incapable de se sauver lui-mĂȘme str. 6 et 8. La thĂšse de la CĂšne nourriture » et mĂ©dicament de l’ñme », str. 5, est Ă©galement Ă©voquĂ©e. Luther n’ajoute pas pour le corps », mais cette idĂ©e se trouve dans certains chants de l’époque. DignitĂ© et indignitĂ© du communiant Les Biblische Quellen der Lieder », p. 296, indiquent les sources bibliques et les commentent et disent en substance La citation centrale du texte est I Corinthiens 11/23-29, avec ses deux aspects l’institution de la CĂšne par le Christ, et la restriction du verset 27 Celui qui mangera indignement le pain et la coupe du Seigneur, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. » Cette citation apparaĂźt Ă  la strophe 2, rĂ©sumant aussi les textes de l’institution des Synoptiques. Face Ă  cette indignitĂ© », Luther cite deux fois l’évangile de Matthieu d’abord Mt. 11/28 Venez Ă  moi, vous tous qui ĂȘtes fatiguĂ©s et chargĂ©s, je vous donnerai du repos. » La citation directe figure Ă  la strophe 7 Kommt, ihr Armen, lasst mich ĂŒber euch erbarmen – Venez, vous les pauvres, laissez-moi avoir pitiĂ© de vous. » Mais le thĂšme se trouve dans les 5 strophes de 5 Ă  9. La deuxiĂšme citation de Matthieu figure dans 9/12 Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de mĂ©decin, mais les malades. » Cette citation forme la deuxiĂšme moitiĂ© de la strophe 7 Kein Artzt ist dem Starken not – Le fort n’a pas besoin de mĂ©decin », annoncĂ©e Ă  la strophe 5 par Dass’s ein Speis’ sei der Kranken – que ceci soit une nourriture pour les malades. » Il a pparaĂźt que les strophes 5 Ă  9 se prĂ©sentent comme un enchevĂȘtrement des deux versets Matthieu 11/28 et 9/12 Str. 5 9/12 + 11/28Str. 6 11/28 + 9/12 + I Cor. 11/27Str. 7 11/28 + 9/12Str. 8 9/12Str. 9 11/28 En suivant ce schĂ©ma, le plan du chant est diffĂ©rent de celui, plutĂŽt dogmatique, donnĂ© plus haut, tout en gardant les deux grandes parties identiques A. str. 1 Ă  4 l’institution de la CĂšne, selon I Cor. 11/23-26, avec la restriction de 27,+ une strophe d’action de grĂąces concluant cette partie. B. str. 5 Ă  9 alternance de Mt. 11/28 et 9/12,+ une strophe finale sur les fruits de la CĂšne et l’amour du prochain. Les deux derniĂšres strophes l’action de grĂąces La fin de la strophe 9 Und die Speis die Seel erquickt – et cette nourriture rassasie l’ñme », ainsi que la derniĂšre strophe 10, sont un rappel de la priĂšre d’action de grĂąces Ă  la fin de la CĂšne, qui s’énonce ainsi Nous rendons grĂące, parce que tu nous as rassasiĂ©s par la communion au corps et au sang de ton Fils JĂ©sus-Christ. » Puis il est demandĂ© que cette communion produise en nous des fruits de grĂące et de vĂ©ritĂ©,
, un amour vrai envers les frĂšres et nos prochains. » Le mot Speis – nourriture» est une allusion Ă  la priĂšre d’action de grĂąces de la DidachĂ© A nous tu as donnĂ© une nourriture spirituelle. » Le grec brĂŽsis pneumatikĂ© – nourriture spirituelle » est devenu un terme technique dĂ©signant le pain et le vin de la CĂšne. Luther ne place pas de Gloria Ă  la fin du cantique, ni mĂȘme un Amen, comme il est habituel dans ce type de chant hymnique. Il en est de mĂȘme pour le Gott sei gelobet », qui s’achĂšve par le Kyrie eleison ». La raison en est que ces cantiques doivent d’abord ĂȘtre chantĂ©s au cours de la communion et servir Ă  mĂ©diter celle-ci. Le chant reste ouvert, puisque la CĂšne n’est pas achevĂ©e. Chez Luther, aprĂšs ces deux chants au choix, on communie au vin. En effet, dans la Deudsche Messe, il continue en disant Darnach segne man den kilch und gebe denselbigen auch und singe, was ubrig ist von obengenanten liedern oder das deudsch Agnus dei – Ensuite aprĂšs la communion au pain et le chant qu’on bĂ©nisse le calice et qu’on donne aussi celui-ci et chante le reste des chants citĂ©s plus haut ou l’Agnus dei allemand. » Ce qui signifie que les deux cantiques Ă©taient chantĂ©s en deux parties, et que, pour le chant du Hussen lied – chant de Hus », les strophes 9 et 10 d’action de grĂąces Ă©taient chantĂ©es aprĂšs la communion complĂšte. Fonction et usage du chant Le chant vise Ă  la fois la prĂ©paration Ă  la CĂšne et l’accompagnement par le chant de la communion. Il peut ĂȘtre employĂ© dans la partie pĂ©nitentielle prĂ©cĂšdant la CĂšne ou pendant la communion, par exemple s’il y a deux cercles ou une communion ambulatoire ceux qui ne communient pas chantent, selon une ancienne tradition des Églises. Le chant pourra ĂȘtre utilisĂ© par exemple le dimanche des Rameaux, Ă  l’entrĂ©e de la Semaine sainte, ou bien le Jeudi saint, jour de l’Institution de la CĂšne. Ou encore dans le temps de la Passion, au dimanche Invocavit 1er D. de CarĂȘme ou Laetare 4e CarĂȘme, et dimanche aprĂšs le jeudi de la Mi – CarĂȘme, si on veut cĂ©lĂ©brer une CĂšne avec une introduction pĂ©nitentielle bien marquĂ©e. Par lĂ , l’intention premiĂšre de Luther dans ses prĂ©dications pour ces dimanches et fĂȘtes du temps de la Passion est maintenue. Le chant sera associĂ© Ă  la priĂšre de pĂ©nitence et Ă  des lectures en rapport. MĂ©lodie La mĂ©lodie classique est ancienne elle remonte au XIVe siĂšcle, est attestĂ©e Ă  l’abbaye de Hohenfurt en 1415, annĂ©e de la mort de Hus. Elle se trouve dans le Klug de 1533. Elle prĂ©sente la caractĂ©ristique d’avoir des fleurs » musicales mĂ©lismes dans chaque ligne, de 4 Ă  2 notes selon le vers. Cette maniĂšre de chanter, typiquement mĂ©diĂ©vale, est relativement difficile Ă  premiĂšre vue. En fait, il ne faut pas chanter trop vite, pour laisser le temps aux notes de s’épanouir et au sens de se dĂ©velopper, et aussi pour pouvoir bien prononcer le texte, ce qui n’est pas si facile. Ce type de chant est mĂ©ditatif, et demande qu’on prenne son temps. Comme il comporte 10 strophes, celles-ci pourront ĂȘtre chantĂ©es en deux groupes alternĂ©s, ce qui permet la mĂ©ditation, et mĂȘme en quatre parties, selon le plan indiquĂ© plus haut. Une deuxiĂšme mĂ©lodie est donnĂ©e par Klug 1533, sans prĂ©cision d’origine. Elle est plus simple, ne comportant aucune double ou triple note. Il est possible que la difficultĂ© de la premiĂšre mĂ©lodie ait Ă©tĂ© ressentie trĂšs tĂŽt. En effet, le livre de cantiques de Matthieu Barthol, Pseaumes, Hymnes et Cantiques », de 1596 Ă  Franfort, rééditĂ© en 1612, ne donne que cette deuxiĂšme mĂ©lodie diffĂ©rente. Le texte de la traduction de Barthol, en IV peut se chanter sur les deux LE TEXTE LATIN DE JAN HUS JHESUS CHRISTUS, NOSTRA SALUS IV Texte Jhesus Christus, nostra salusJan Hus 1360-1415et Johann von Jenstein 1347-1400,ce qui placerait le chant avant dans SĂ€mtliche Werke Martin Luthers,oeuvres complĂštes de Martin Luther,Weimar, Band 35, 1895 MĂ©lodie originale Hohenfurth 1410 ? Texte latin Comme dĂ©jĂ  indiquĂ© plus haut, dans les sources » du chant allemand de Luther, il est difficile d’établir ce qui, dans le chant latin, remonte Ă  Hus, puisqu’un autre auteur est supposĂ© avoir participĂ© Ă  sa composition, Johann von Jenstein, de 13 ans plus ĂągĂ© que Hus. Le texte relevĂ© ici il en existe des variantes, compte 10 strophes et se divise en 4 parties Str. 1. rappel du sacrifice du Christ et de son mĂ©morial Ă  la 3e personneallusion au seul painStr. 2-8 commence par une exclamation O quam sanctus panis »mĂ©ditation sur le pain et sur le corps du Christ. 2-5+8 3e personne6-7 3e personneĂ  aucun moment le sang et le vin ne sont mentionnĂ©sStr. 9-10a commence par une exclamation O quam magna tu secisti » 2e personneStr. 2 panis, 2 fois, str. 5 in carne, 1 foisle vin apparaĂźt, en 9 et 10a pour la premiĂšre fois, et citĂ© avant le pain dans 9 Vini et panis specie », et aprĂšs lui en 10a Caro cibus, sanguis vinum »Str. 10b doxologie finale au Chrit, en 2 vers. ThĂ©ologie du texte latin et du texte allemand de Luther Ce texte est dogmatiquement trĂšs dense, et a un cĂŽtĂ© plus pĂ©dagogique et explicatif que pastoral ou laudatif. Les commentateurs sont surpris par la longue insistance des strophes 1 Ă  8 sur le pain et la brĂšve citation du vin dans les deux strophes 9 et 10, tout Ă  la fin du chant. On dirait que ce chant est un commentaire de l’hostie1, dont le terme apparaĂźt immĂ©diatement Ă  la 1e strophe. Le chant rappelle le O salutaris hostia » de St Thomas d’Aquin. Ces strophes 1 Ă  8 reflĂštent-elles la thĂ©ologie de Hus ? Celui-ci prĂ©conisait la CĂšne sous les 2 espĂšces. La strophe 5 est frappante Non es panis, sed es deus ». Il s’agit de la transsubstantiation, mais appliquĂ©e au seul pain. Mais il semble que Hus ne rejetait pas la transsubstantiation. Ce qu’il voulait, c’est la communion sous les deux espĂšces, telle qu’elle s’était toujours faite jusqu’à peu avant son temps. Autre question la troisiĂšme partie, commençant par une rĂ©pĂ©tition de l’exclamation O quam », est-elle un ajout de la plume de Jean Hus, Ă  un texte plus ancien et trĂšs thomiste, qui serait celui de Johann von Jenstein ? En effet les deux derniĂšres strophes insistent fortement sur les deux espĂšces, placĂ©es Ă  Ă©galitĂ©. Le texte de Luther diffĂšre fortement de celui de ce chant latin. Luther le fait d’ailleurs savoir, puisqu’il indique au dessus du chant Sankt Johannes Hus lied gebessert. » Ici cette mention ne signifie pas augmentĂ© » dans le nombre des strophes, puisque leur nombre de 10 dans le texte latin reste le mĂȘme chez Luther, mais certainement corrigĂ© », en pensant aux paroles. Luther commence Ă©galement par une strophe et demi d’introduction, qui rappelle d’abord les souffrances du Christ et le don de soi dans le sacrement, mais passe tout de suite au pain et au vin dans la 2e strophe. Il semble que Luther saute de la strophe latine 1 Ă  la 9-10, Ă©liminant l’hostie de la strophe 1 et plaçant dans celle-ci le pain et le vin de la strophe 9-10. Il abandonne tout le dĂ©veloppement sur le seul pain des strophes 2 Ă  8. les deux espĂšces accompagnent tout le texte de Luther, mĂȘme si elles ne sont pas rappelĂ©es nommĂ©ment. Les deux sont placĂ©es sur la table dont on s’approche, str. 3. Elles sont appelĂ©es deux fois Speise – nourriture », en rappel de Jean 6. Alors que dans le latin, le mot cibus -nourriture » est attribuĂ© deux fois au pain seul panis cibus » str 2, et Caro cibus – chair nourriture ». Dans le latin enfin, Ă  la 7e strophe, le mot Esca – nourriture » dĂ©signe toujours encore le pain seul. La citation du pain et du vin rĂ©unis est donc bien faible dans le chant latin. Le verset 7 de Luther reprend les termes mĂ©dicaux du latin qui dĂ©signent le Christ Medicamen – mĂ©dicament », relevamen – soulagement », et Fasce nos – bande-nous » Ă  la strophe 8. Cette image du Christ mĂ©decin, tirĂ©e entre autres de la parabole du bon Samaritain, Luc 10/34 il s’approcha de lui et le banda », Ă©tait courante Ă  l’époque. De mĂȘme, il reprend l’image de la CĂšne –mĂ©dicament, tirĂ©e de Matthieu 9/12 et parallĂšles Les bien-portants n’ont pas besoin de mĂ©decin, mais les malades. » Ces derniers sont les pĂ©cheurs que le Christ guĂ©rit. Mais comme nous l’avons signalĂ© plus haut dans les commentaires du texte allemand, Luther a une vision plus pastorale et se concentre sur l’attitude d’humilitĂ© du fidĂšle, et sur le fait que l’homme ne peut rien faire pour son salut seuls, le Christ et sa mort, et le sacrement qui les reprĂ©sente, peuvent sauver. Il est clair que Luther s’éloigne du texte latin dĂšs la fin de la 1e strophe. Wackernagel, cĂ©lĂšbre hymnologue allemand du XIXe SiĂšcle, s’est demandĂ© s’il existait un chant tchĂšque dĂ©rivĂ© de ce chant latin, et plus hussite, que Luther aurait pu connaĂźtre. Rien n’a Ă©tĂ© trouvĂ© dans ce sens. De nombreuses incertitudes subsistent donc. Luther avait-il des preuves que ce chant remonte essentiellement Ă  Jean Hus, ou reprend-il une affirmation courante que ce texte Ă©tait de ce dernier ? Johann Jenstein Ă©tait-il peu connu Ă  l’époque de Luther ? Toutes ces questions restent sans rĂ©ponse. En tout cas, Luther a popularisĂ© la figure de Jan Hus en la rattachant si fortement Ă  son chant allemand, qu’il appelle sankt Johannes Hus lied », d’autant plus que Luther fut considĂ©rĂ© comme le Hus redivivus ». PoĂ©tique et mĂ©lodie La poĂ©tique du texte est concise et bien serrĂ©e, il s’agit d’une hymne typique en IV dĂ©coupĂ©e en deux parties de deux vers, la deuxiĂšme, dans le texte de la Weimarer Ausgabe », l’édition de Weimar, commençant par une majuscule. MalgrĂ© la forte domination d’un langage technique et d’une forme pĂ©dagogique, le texte a du souffle et se chante bien sur les mĂ©lodies classiques d’hymnes dans cette coupe. La graphie misterium » pour mysterium » et secula seculorum » pour saecula saeculorum », est courante aux XIVe-XVe SiĂšcles. Les humanistes du XVIe SiĂšcle rĂ©tabliront les graphies latines antiques. Luther a choisi une coupe diffĂ©rente IV sur laquelle se trouve la mĂ©lodie de Hohenfurth de 1410, contemporaine de Hus. Or le chant latin ne peut pas se chanter sur cette mĂ©lodie, ce qui nous renvoie Ă  nouveau Ă  la question Luther avait-il un autre original, tchĂšque peut-ĂȘtre, Ă  sa disposition, sur cette mĂ©lodie, avec une coupe diffĂ©rente ? Aucune rĂ©ponse n’est possible dans l’état actuel des connaissances. Texte latin et Traduction littĂ©rale Texte latin 1. Jhesus Christus, nostra salus, quod reclamat omnis malus, Nobis in sui memoriam dedit in panis hostiam. 2. O quam sanctus panis iste, tu solus es, Ihesu Christe, Panis cibus sacramentum, quo nusquam maius inventum. 3. Hoc donum suavitatis, caritasque deditatis, Virtus et eucharistia Communis gracia. 4. Ave, deitatis forma, dei unitatis norma, In te quisque delectatur qui te fide speculatur. 5. Non es panis, sed es deus homo, liberator meus. Dum in cruce pependisti et in carne defecisti. 6. Non angitur consecratus inconsumptus nec mutatus Nec divisus in fractura totus Deus in statura. 7. Esca digna angelorum, pietatis dux sanctorum Lex moderna appobavit quod antiqua figuravit. 8. Salutare medicamen peccatorum relevamen, Fasce nos, a malis leva, duc nos ubi lex est eva. 9. O quam magna tu secisti qui te Christe, impressisti Vini et panis specie Apparentum in facie. 10. Caro cibus, sanguis vinum, est misteri-um divinum Tibi sit laus et glori-a In seculorum secula. . Traduction littĂ©rale JĂ©sus-Christ, notre salut, 3e personne que tout le mal accusait, À nous en mĂ©moire de lui se donna dans l’hostie du pain. 0h ! que saint est ce pain que toi seul es, JĂ©sus-Christ, 2e personne Pain nourriture sacrement dans lequel jamais rien de plus grand ne fut trouvĂ©. Cest le don de la douceur, 2e personne et la charitĂ© du dĂ©vouement, La force et l’eucharistie action de grĂąces ?, la grĂące Ă©gale pour tous. Salut, image de la divinitĂ©, 2e personne exemple de l’unitĂ© de Dieu, Chacun se rĂ©jouit en toi qui te voit par la foi. Tu n’es pas du pain, mais tu es Dieu- 2e pers. Homme, mon libĂ©rateur, Quand tu pendis Ă  la croix et que tu mourus dans la chair. ConsacrĂ©, il n’est pas diminuĂ©, 3e personne Ne se consume pas, ni n’est changĂ© Ni divisĂ©, quand on le rompt, Dieu entier en sa stature. Nourriture digne des anges, 3e personne conducteur de la piĂ©tĂ© des saints, La loi parole nouvelle a prouvĂ© ce que l’ancienne avait prĂ©figurĂ©. MĂ©dicament salutaire, 2e personne soulagement des pĂ©cheurs, Bande-nous, soulage nos maux, conduis-nous lĂ  oĂč la loi est effacĂ©e. O que grandes furent tes souffrances, 2e pers. toi qui, Christ, as pĂ©nĂ©trĂ© l’espĂšce du vin et du pain sous l’aspect des apparences. Chair nourriture, sang vin, 2e personne est un mystĂšre divin A toi soit louange et gloire aux siĂšcles des siĂšcles.

Lesang désigne le principe de vie, la chair le corps. Par sa mort et sa résurrection, Jésus Christ donne son corps et son sang pour tout le

VI. Le banquet pascalCatĂ©chisme de l'Eglise catholique1382 La messe est Ă  la fois et insĂ©parablement le mĂ©morial sacrificiel dans lequel se perpĂ©tue le sacrifice de la croix, et le banquet sacrĂ© de la communion au Corps et au Sang du Seigneur. Mais la cĂ©lĂ©bration du sacrifice eucharistique est toute orientĂ©e vers l’union intime des fidĂšles au Christ par la communion. Communier, c’est recevoir le Christ lui-mĂȘme qui s’est offert pour L’autel, autour duquel l’Église est rassemblĂ©e dans la cĂ©lĂ©bration de l’Eucharistie, reprĂ©sente les deux aspects d’un mĂȘme mystĂšre l’autel du sacrifice et la table du Seigneur, et ceci d’autant plus que l’autel chrĂ©tien est le symbole du Christ lui-mĂȘme, prĂ©sent au milieu de l’assemblĂ©e de ses fidĂšles, Ă  la fois comme la victime offerte pour notre rĂ©conciliation et comme aliment cĂ©leste qui se donne Ă  nous. " Qu’est-ce en effet l’autel du Christ sinon l’image du Corps du Christ ? " – dit S. Ambroise sacr. 5, 7 PL 16, 447C, et ailleurs " L’autel reprĂ©sente le Corps [du Christ], et le Corps du Christ est sur l’autel " sacr. 4, 7 PL 16, 437D. La liturgie exprime cette unitĂ© du sacrifice et de la communion dans de nombreuses priĂšres. Ainsi, l’Église de Rome prie dans son anaphore Supplices te rogamus, omnipotens Deus, jube hĂŠc perferri per manus sancti Angeli tui in sublime altare tuum, in conspectu divinĂŠ majestatis ut quotquot ex hac altaris participatione sacrosanctum Filii tui Corpus et Sanguinem sumpserimus, omni benedictione cĂŠlesti et gratia T’en supplions, Dieu Tout-Puissant que [cette offrande] soit portĂ©e par ton ange en prĂ©sence de ta gloire, sur ton autel cĂ©leste, afin qu’en recevant ici, par notre communion Ă  cet autel, le corps et le sang de ton Fils, nous soyons comblĂ©s de ta grĂące et de tes bĂ©nĂ©dictions." Prenez et mangez en tous " la communion1384 Le Seigneur nous adresse une invitation pressante Ă  le recevoir dans le sacrement de l’Eucharistie " En vĂ©ritĂ©, en vĂ©ritĂ©, je vous le dis, si vous ne mangez la Chair du Fils de l’homme et ne buvez son Sang, vous n’aurez pas la vie en vous " Jn 6, 53.1385 Pour rĂ©pondre Ă  cette invitation, nous devons nous prĂ©parer Ă  ce moment si grand et si saint. S. Paul exhorte Ă  un examen de conscience " Quiconque mange ce pain ou boit cette coupe du Seigneur indignement aura Ă  rĂ©pondre du Corps et du Sang du Seigneur. Que chacun donc s’éprouve soi-mĂȘme et qu’il mange alors de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s’il n’y discerne le Corps " 1 Co 11, 27-29. Celui qui est conscient d’un pĂ©chĂ© grave doit recevoir le sacrement de la RĂ©conciliation avant d’accĂ©der Ă  la Devant la grandeur de ce sacrement, le fidĂšle ne peut que reprendre humblement et avec une foi ardente la parole du Centurion cf. Mt 8, 8 " Domine, non sum dignus, ut intres sub tectum meum, sed tantum dic verbum, et sanabitur anima mea " " Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guĂ©ri ". Et dans la Divine Liturgie de S. Jean Chrysostome, les fidĂšles prient dans le mĂȘme esprit A ta cĂšne mystique fais-moi communier aujourd’hui, ĂŽ Fils de Dieu. Car je ne dirai pas le Secret Ă  tes ennemis, ni ne te donnerai le baiser de Judas. Mais, comme le larron, je te crie Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ton Pour se prĂ©parer convenablement Ă  recevoir ce sacrement, les fidĂšles observeront le jeĂ»ne prescrit dans leur Église cf. ⇒ CIC, can. 919. L’attitude corporelle gestes, vĂȘtement traduira le respect, la solennitĂ©, la joie de ce moment oĂč le Christ devient notre Il est conforme au sens mĂȘme de l’Eucharistie que les fidĂšles, s’ils ont les dispositions requises cf. ⇒ CIC 916, communient quand ils participent Ă  la messe Dans la mĂȘme journĂ©e, les fidĂšles peuvent recevoir la trĂšs Sainte Communion deux fois, et seulement deux fois [cf. Pontificia Commissio Codicis Iuris Canonici authentice interpretando, Responsa ad proposita dubia, 1 AAS 76 1984, p. 746] " Il est vivement recommandĂ© aux fidĂšles de participer Ă  la Messe de façon plus parfaite en recevant aussi, aprĂšs la communion du prĂȘtre, le corps du Seigneur du mĂȘme sacrifice " SC 55.1389 L’Église fait obligation aux fidĂšles de participer les dimanches et les jours de fĂȘte Ă  la divine liturgie cf. OE 15 et de recevoir au moins une fois par an l’Eucharistie, si possible au temps pascal cf. ⇒ CIC, can. 920, prĂ©parĂ©s par le sacrement de la RĂ©conciliation. Mais l’Église recommande vivement aux fidĂšles de recevoir la sainte Eucharistie les dimanches et les jours de fĂȘte, ou plus souvent encore, mĂȘme tous les GrĂące Ă  la prĂ©sence sacramentelle du Christ sous chacune des espĂšces, la communion Ă  la seule espĂšce du pain permet de recevoir tout le fruit de grĂące de l’Eucharistie. Pour des raisons pastorales, cette maniĂšre de communier s’est lĂ©gitimement Ă©tablie comme la plus habituelle dans le rite latin. " La sainte communion rĂ©alise plus pleinement sa forme de signe lorsqu’elle se fait sous les deux espĂšces. Car, sous cette forme, le signe du banquet eucharistique est mis plus pleinement en lumiĂšre " IGMR 240. C’est la forme habituelle de communier dans les rites fruits de la communion1391 La communion accroĂźt notre union au Christ. Recevoir l’Eucharistie dans la communion porte comme fruit principal l’union intime au Christ JĂ©sus. Le Seigneur dit en effet " Qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en moi et moi en lui " Jn 6, 56. La vie en Christ trouve son fondement dans le banquet eucharistique " De mĂȘme qu’envoyĂ© par le PĂšre, qui est vivant, moi, je vis par le PĂšre, de mĂȘme, celui qui me mange, vivra, lui aussi, par moi " Jn 6, 57 Lorsque dans les fĂȘtes du Seigneur les fidĂšles reçoivent le Corps du Fils, ils proclament les uns aux autres la Bonne Nouvelle que les arrhes de la vie sont donnĂ©s, comme lorsque l’ange dit Ă  Marie de Magdala " Le Christ est ressuscitĂ© ! " Voici que maintenant aussi la vie et la rĂ©surrection sont confĂ©rĂ©es Ă  celui qui reçoit le Christ FanqĂźth, Office syriaque d’Antioche, volume 1, Commun, 237a-b.1392 Ce que l’aliment matĂ©riel produit dans notre vie corporelle, la communion le rĂ©alise de façon admirable dans notre vie spirituelle. La communion Ă  la Chair du Christ ressuscitĂ©, " vivifiĂ©e par l’Esprit Saint et vivifiante " PO 5, conserve, accroĂźt et renouvelle la vie de grĂące reçue au BaptĂȘme. Cette croissance de la vie chrĂ©tienne a besoin d’ĂȘtre nourrie par la communion eucharistique, pain de notre pĂšlerinage, jusqu’au moment de la mort, oĂč il nous sera donnĂ© comme La communion nous sĂ©pare du pĂ©chĂ©. Le Corps du Christ que nous recevons dans la communion est " livrĂ© pour nous ", et le Sang que nous buvons, est " versĂ© pour la multitude en rĂ©mission des pĂ©chĂ©s ". C’est pourquoi l’Eucharistie ne peut pas nous unir au Christ sans nous purifier en mĂȘme temps des pĂ©chĂ©s commis et nous prĂ©server des pĂ©chĂ©s futurs " Chaque fois que nous le recevons, nous annonçons la mort du Seigneur " 1 Co 11, 26. Si nous annonçons la mort du Seigneur, nous annonçons la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s. Si, chaque fois que son Sang est rĂ©pandu, il est rĂ©pandu pour la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s, je dois toujours le recevoir, pour que toujours il remette mes pĂ©chĂ©s. Moi qui pĂšche toujours, je dois avoir toujours un remĂšde S. Ambroise, sacr. 4, 28 PL 16, 446A.1394 Comme la nourriture corporelle sert Ă  restaurer la perte des forces, l’Eucharistie fortifie la charitĂ© qui, dans la vie quotidienne, tend Ă  s’affaiblir ; et cette charitĂ© vivifiĂ©e efface les pĂ©chĂ©s vĂ©niels cf. Cc. Trente DS 1638. En se donnant Ă  nous, le Christ ravive notre amour et nous rend capables de rompre les attachements dĂ©sordonnĂ©s aux crĂ©atures et de nous enraciner en Lui Puisque le Christ est mort pour nous par amour, lorsque nous faisons mĂ©moire de sa mort au moment du sacrifice, nous demandons que l’amour nous soit accordĂ© par la venue du Saint-Esprit ; nous prions humblement qu’en vertu de cet amour, par lequel le Christ a voulu mourir pour nous, nous aussi, en recevant la grĂące du Saint-Esprit, nous puissions considĂ©rer le monde comme crucifiĂ© pour nous, et ĂȘtre nous-mĂȘmes crucifiĂ©s pour le monde... Ayant reçu le don de l’amour, mourons au pĂ©chĂ© et vivons pour Dieu S. Fulgence de Ruspe, Fab. 28, 16-19 CCL 19A, 813-814 LH, sem. 28, lundi, off. lect..1395 Par la mĂȘme charitĂ© qu’elle allume en nous, l’Eucharistie nous prĂ©serve des pĂ©chĂ©s mortels futurs. Plus nous participons Ă  la vie du Christ et plus nous progressons dans son amitiĂ©, plus il nous est difficile de rompre avec Lui par le pĂ©chĂ© mortel. L’Eucharistie n’est pas ordonnĂ©e au pardon des pĂ©chĂ©s mortels. Ceci est propre au sacrement de la RĂ©conciliation. Le propre de l’Eucharistie est d’ĂȘtre le sacrement de ceux qui sont dans la pleine communion de l’ L’unitĂ© du Corps mystique l’Eucharistie fait l’Église. Ceux qui reçoivent l’Eucharistie sont unis plus Ă©troitement au Christ. Par lĂ  mĂȘme, le Christ les unit Ă  tous les fidĂšles en un seul corps l’Église. La communion renouvelle, fortifie, approfondit cette incorporation Ă  l’Église dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©e par le BaptĂȘme. Dans le BaptĂȘme nous avons Ă©tĂ© appelĂ©s Ă  ne faire qu’un seul corps cf. 1 Co 12, 13. L’Eucharistie rĂ©alise cet appel " La coupe de bĂ©nĂ©diction que nous bĂ©nissons n’est-elle pas communion au Sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au Corps du Christ ? Puisqu’il n’y a qu’un pain, Ă  nous tous nous ne formons qu’un corps, car tous nous avons part Ă  ce pain unique " 1 Co 10, 16-17 Si vous ĂȘtes le corps du Christ et ses membres, c’est votre sacrement qui est placĂ© sur la table du Seigneur, vous recevez votre sacrement. Vous rĂ©pondez " Amen " " oui, c’est vrai ! " Ă  ce que vous recevez, et vous y souscrivez en rĂ©pondant. Tu entends ce mot " le Corps du Christ " et tu rĂ©ponds " Amen ". Sois donc un membre du Christ pour que soit vrai ton Amen S. Augustin, serm. 272 PL 38, 1247.1397 L’Eucharistie engage envers les pauvres Pour recevoir dans la vĂ©ritĂ© le Corps et le Sang du Christ livrĂ©s pour nous, nous devons reconnaĂźtre le Christ dans les plus pauvres, Ses frĂšres cf. Mt 25, 40 Tu as goĂ»tĂ© au sang du Seigneur et tu ne reconnais pas mĂȘme ton frĂšre. Tu dĂ©shonores cette table mĂȘme, en ne jugeant pas digne de partager ta nourriture celui qui a Ă©tĂ© jugĂ© digne de prendre part Ă  cette table. Dieu t’a libĂ©rĂ© de tous tes pĂ©chĂ©s et t’y a invitĂ©. Et toi, pas mĂȘme alors, tu n’es devenu plus misĂ©ricordieux S. Jean Chrysostome, hom. in 1 Cor. 27, 4 PG 61, 229-230.1398 L’Eucharistie et l’unitĂ© des chrĂ©tiens. Devant la grandeur de ce mystĂšre, S. Augustin s’écrie " O sacrement de la piĂ©tĂ© ! O signe de l’unitĂ© ! O lien de la charitĂ© ! " ev. Jo. 26, 6, 13 ; cf. SC 47. D’autant plus douloureuses se font ressentir les divisions de l’Église qui rompent la commune participation Ă  la table du Seigneur, d’autant plus pressantes sont les priĂšres au Seigneur pour que reviennent les jours de l’unitĂ© complĂšte de tous ceux qui croient en Les Églises orientales qui ne sont pas en pleine communion avec l’Église catholique cĂ©lĂšbrent l’Eucharistie avec un grand amour. " Ces Églises, bien que sĂ©parĂ©es, ont de vrais sacrements, – principalement, en vertu de la succession apostolique le Sacerdoce et l’Eucharistie, – qui les unissent intimement Ă  nous " UR 15. Une certaine communion in sacris, donc dans l’Eucharistie, est " non seulement possible, mais mĂȘme recommandĂ©e, lors de circonstances favorables et avec l’approbation de l’autoritĂ© ecclĂ©siastique " UR 15 ; cf. ⇒ CIC, can. 844, § 3.1400 Les communautĂ©s ecclĂ©siales issues de la RĂ©forme, sĂ©parĂ©es de l’Église catholique, " en raison surtout de l’absence du sacrement de l’Ordre, n’ont pas conservĂ© la substance propre et intĂ©grale du mystĂšre eucharistique " UR 22. C’est pour cette raison que, pour l’Église catholique, l’intercommunion eucharistique avec ces communautĂ©s n’est pas possible. Cependant, ces communautĂ©s ecclĂ©siales, " lorsqu’elles font mĂ©moire dans la sainte CĂšne de la mort et de la rĂ©surrection du Seigneur, professent que la vie consiste dans la communion au Christ et attendent son retour glorieux " UR 22.1401 Lorsqu’une nĂ©cessitĂ© grave se fait pressente, selon le jugement de l’ordinaire, les ministres catholiques peuvent donner les sacrements Eucharistie, pĂ©nitence, onction des malades aux autres chrĂ©tiens qui ne sont pas en pleine communion avec l’Église catholique, mais qui les demandent de leur plein grĂ© il faut alors qu’ils manifestent la foi catholique concernant ces sacrements et qu’ils se trouvent dans les dispositions requises cf. ⇒ CIC, can. 844, § 4.

Dimanche18 juin, fĂȘte du Corps et du Sang du Christ le Dimanche 18 juin 2006 . Exode 24, 3 - 8; HĂ©breux 9, 11 - 15 ; Marc 14, 12-16. 22- 26 . Pendant le repas, JĂ©sus prit du pain, prononça la bĂ©nĂ©diction, le rompit et le donna aux disciples , en disant : "Prenez, ceci est mon corps." Puis, prenant une coupe, et rendant grĂące, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit

La FĂȘte du Saint-Sacrement 2Ăšme dimanche aprĂšs la PentecĂŽte a Ă©tĂ© instituĂ©e au Moyen-Age pour commĂ©morer la prĂ©sence de JĂ©sus-Christ dans le sacrement de l’eucharistie. Histoire Le pape Urbain IV en 1264 rendit la fĂȘte du Saint-Sacrement obligatoire pour l’Église universelle, mais cette fĂȘte a eu de la peine Ă  s’imposer chez les Ă©vĂȘques et les thĂ©ologiens. Puis elle est devenue une fĂȘte trĂšs populaire, trĂšs cĂ©lĂšbre en Espagne. Elle a Ă©tĂ© supprimĂ©e dans les pays protestants, mais cependant gardĂ©e par l’Église anglicane. Cette fĂȘte Ă©tait appelĂ©e fĂȘte du Corpus Christi ou FĂȘte du Saint-Sacrement. Le nom de FĂȘte-Dieu n’existe qu’en français. Le pape Jean XXII en 1318 a ordonnĂ© de porter l’eucharistie, le jour de la FĂȘte du Saint-Sacrement FĂȘte-Dieu, en cortĂšge solennel dans les rues et sur les chemins pour les sanctifier et les bĂ©nir. C’est Ă  ce moment qu’apparaĂźt l’ostensoir. Elle se rĂ©pand dans tout l’occident aux XIV° et XV° siĂšcles. Le concile de Trente 1515-1563 approuve cette procession de la FĂȘte-Dieu qui constitue une profession publique de foi en la prĂ©sence rĂ©elle du Christ dans l’eucharistie. Le dĂ©filĂ© du Saint-Sacrement est encore trĂšs populaire en Italie et en Espagne. Mais en France, la procession de la FĂȘte-Dieu se fait rarement, sauf dans de nombreux villages du Pays Basque, et en Bretagne ! Procession du Saint-Sacrement Ă  PloĂ«rmel – 2018 Description de la procession de la FĂȘte-Dieu Pendant la procession de la FĂȘte-Dieu, le prĂȘtre portait l’eucharistie au milieu des rues et des places richement pavoisĂ©es de draperies et de guirlandes. On abritait le Saint sacrement sous un dais somptueux portĂ© par quatre notables. On faisait aussi une station Ă  un reposoir, sorte d’autel couvert de fleurs. L’officiant encensait l’eucharistie et bĂ©nissait le peuple. On marchait sur un tapis de pĂ©tales de rose que des enfants jettent sur le chemin du Saint-Sacrement. Cela constituait un vrai spectacle. Procession de la FĂȘte-Dieu Ă  PloĂ«rmel – juin 2018 L’ostensoir Un prĂȘtre portait l’eucharistie dans l’ostensoir sous un dais souvent tenu par quatre personnes. Parfois l’ostensoir Ă©tait sur un char tirĂ© par deux chevaux. Au reposoir, l’officiant encensait l’eucharistie et bĂ©nissait le peuple avec l’ostensoir. L’ostensoir est un objet liturgique destinĂ© Ă  contenir l’hostie consacrĂ©e, Ă  l’exposer Ă  l’adoration des fidĂšles et Ă  les bĂ©nir. Procession de la FĂȘte-Dieu Ă  PloĂ«rmel – juin 2018 Le reposoir de la FĂȘte-Dieu Le reposoir de la procession de la FĂȘte-Dieu est un temps fort de l’adoration du Saint-Sacrement. Le cortĂšge de la FĂȘte Dieu fait une station Ă  un reposoir, sorte d’autel dĂ©corĂ© ou couvert de fleurs. Au reposoir, l’officiant encense l’eucharistie et bĂ©nit le peuple avec l’ostensoir. Le reposoir peut ĂȘtre situĂ© en plein air ou dans une salle. Sur le trajet il y en a parfois plusieurs. AprĂšs une station Ă  un reposoir, on se rendait Ă  un autre reposoir. Reposoir FĂȘte-Dieu Ă  PloĂ«rmel – juin 2018 Quel est le sens de la FĂȘte du Corps et du Sang du Christ ? Depuis la rĂ©forme liturgique du concile Vatican II, la FĂȘte Dieu est appelĂ©e “FĂȘte du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ”. La FĂȘte du Corps et du Sang du Christ commĂ©more l’institution du sacrement de l’eucharistie. Elle est un appel Ă  approfondir le sens de l’eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fĂȘte est la cĂ©lĂ©bration du Dieu d’amour qui se rĂ©vĂšle en donnant son corps et son sang, en se donnant Ă  nous comme nourriture de vie Ă©ternelle. Le sens de la fĂȘte du corps et du sang du Christ est un peu diffĂ©rent de celui de la FĂȘte Dieu qui Ă©tait plus centrĂ©e sur l’adoration de la prĂ©sence rĂ©elle du Christ. PriĂšre pour la fĂȘte du Saint-Sacrement Mon Seigneur et mon Dieu,je me prosterne humblement et vous me sens impuissant Ă  considĂ©rer votre immense bontĂ©,votre amour infini dans la sainte je me reconnais incapable d’égaler ma gratitudeĂ  cet incomprĂ©hensible bienfait,plus je vous supplie avec instance de mettre vous-mĂȘme dans mon cƓur,les sentiments qui me que votre amour me dĂ©tache du monde et de moi-mĂȘme,et me suggĂšre les paroles qui peuvent mieux vous exprimermon dĂ©sir de vous aimer et d’ĂȘtre, Ă  la vie, Ă  la mort,tout Ă  votre divin CƓur. Source CybercurĂ©Dossier complet Ă  retrouver sur le site CybercurĂ© Quelle est la diffĂ©rence entre la FĂȘte-Dieu et la fĂȘte du SacrĂ©-cƓur ? voir la vidĂ©o au bas de l’article Partager la publication "FĂȘte du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ Corpus Cristi ou fĂȘte-Dieu" FacebookTwitter pElw.
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