Zipest un personnage du dessin animé de Disney La Belle et la Bête. Après qu’un sort a été jeté sur le château, il a été transformé en tasse. Avec sa mère Mme Samovar, il sert du thé à Maurice que le hasard amène au château, pour qu’il puisse se réchauffer. Quand ce dernier prend du thé, il chatouille Zip avec sa moustache
Quelques indications données au cours du film sur le temps écoulé entre la malédiction et l'arrivée de Belle au château donnent parfois des résultats quelques peu étranges... Une chose m'a frappée, il y a quelques années déjà, quand je pensais à La Belle et la Bête les informations peu logiques données quant à l'âge du prince au moment de la malédiction. Au début du film, ainsi que chacun le sait, la Bête vivait tranquillement dans son château jusqu'au jour où une fée arriva et testa sa bonté, ce qui eut pour effet la malédiction jetée sur le prince et les habitants du château. Il est dit que la rose enchantée ne se fânerait "qu'au jour de son vingt et unième anniversaire." - on en déduit donc qu'au moment où Belle arrive, la Bête approche des vingt et un ans. Mais combien de temps a-t-elle passé sous cette forme? A plusieurs reprises, on entend parler de longues années "Plus les années passaient...", est-il dit dans la prologue. Mme Samovar dit également en parlant de la Bête qu'"après de si longues années, il avait finalement appris à aimer". Mais on ne possède aucune information précise. A part une seule pendant la chanson C'est la fête, Lumière parle de "dix ans de vraie galère". Cela voudrait dire que la Bête n'avait que onze ans au moment où le sort avait été jeté par l'enchanteresse. Un peu jeune, quand même, pour vivre seul - à aucun moment il n'est fait mention de ses parents - et diriger un château! De plus, les images des vitraux ne correspondent pas, le prince a déjà l'air d'avoir à peu près vingt ans. Peut-être était-ce une simple façon de parler, dans ce cas? L'âge du prince est quelque chose de délicat. En effet, il fallait qu'il paraisse avoir sensiblement le même âge que Belle pour qu'on n'ait pas l'impression qu'elle tombait amoureuse de quelqu'un de très vieux, mais en même temps, on sait qu'il a passé plusieurs années sous la forme d'une bête et qu'avant ça il était déjà le maître du château, ce qui signifie qu'il a tout de même un certain âge... On pourrait imaginer que le temps se serait en quelque sorte "arrêté" pour les habitants du château les années passaient toujours, mais eux ne vieillissaient pas pour autant. Une explication que je trouve, personnellement, peu logique, surtout alors qu'il est question du jour du vingt et unième anniversaire du prince, car cela implique que le temps passe... Je pense que les réalisateurs n'ont pas prêté énormément d'attention à ce détail, ou s'ils l'ont fait, ils n'ont manifestement pas trouvé d'explication qui les satisfaisait entièrement. Et vous, avez-vous des idées particulières sur le temps qui est passé jusqu'aux vingt et un ans du prince? Articles similaires
Cetteannée, La Belle et la Bête, sorti en 1991, fête ses 30 ans. Si cette info nous donne un sacré coup de vieux, elle questionne aussi le regard qu’on peut porter, aujourd’hui, sur ce
Fin du XVIIIè siècle, dans un petit village français. Belle, jeune fille rêveuse, indépendante et passionnée de littérature, vit avec son père, un vieil inventeur fantasque. S'étant perdu une nuit dans la forêt, ce dernier se réfugie au château de la Bête, qui le jette au cachot. Ne pouvant supporter de voir son père emprisonné, Belle accepte alors de prendre sa place, ignorant que sous le masque du monstre se cache un Prince Charmant, victime de la malédiction d'une enchanteresse qu'il a jadis bouté hors de son château. Le charme ne sera rompu que si la Bête tombe amoureuse et est aimée en retour. L'Histoire éternelle L'histoire apparut pour la première fois en France en 1740 sous la plume de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve. Mais c'est à Jeanne-Marie Leprince de Beaumont que l'oeuvre, reprise et publiée en 1757, doit sa célébrité. Ce conte a depuis connu maintes adaptations au théâtre, à la télévision et au cinéma. On retiendra entre autre la version de Jean Cocteau de 1946 et celle de Christophe Gans en 2014. L'histoire de La Belle et la Bête est certes un conte fantastique mais il véhicule également un message sur l'amour, la rédemption et sur les apparences par delà lesquelles il faut apprendre à voir. Presque trois siècles se sont écoulés, pourtant ces valeurs intemporelles font du récit du monstre et de sa douce, une histoire éternelle. C'est la fête ! Nous voilà donc en 2017 ! La Belle et La Bête, vient de sortir dans les salles obscures françaises. Réalisé par Bill Condon, il s'agit de l'adaptation en prise de vue réelle du dessin animé éponyme sorti en 1991. "Soyez notre invité !" est le maître mot de ce film ! Pour vous, spectateurs, spectatrices la société de production Disney met les petits plats dans les grands et vous offre un voyage magique, somptueux et haut en couleurs ! Porté par la grâce d'Emma Watson, prêtant ses traits délicats et sa voix à Belle, le film est un enchantement ! Mais si l'héroïne illumine l'oeuvre, l'ensemble du casting est excellent ! Luc Evans est déliceusement détestable en Gaston égocentrique qui converse avec son propre reflet. Stanley Tucci, Ewan McGregor, Ian McKellen et Emma Thompson prêtent respectivement leurs voix, au clavecin, à Big Ben, au candélabre Lumière et à la théière Miss Samovar. Malgrè leur brêve apparition en réel ces quatre acteurs talentueux n'ont aucune peine à convaincre et les rôles semblent avoir été écrit pour eux ! Quant à la Bête c'est Dan Stevens Dowton Abbey qui la campe avec élégance. Mention spéciale à Josh Gad, interprêtant LeFou pétillant, jovial il sort des sentiers battus et suggère un personnage dont l'orientation amoureuse que l'on devine ! s'éloigne des clichés Disney... espérons qu'il vécut heureux et adopta beaucoup d'enfants ! Si l'histoire pouvait parraître désuète il n'en est rien Belle est plus indépendante que jamais voire un brin féministe !, des personnages d'horizons plus lointains s'invitent dans ce petit village français du XVIIIème siècle, offrant un peu d'exotisme dans un paysage de visages pâlichons et enfarinés ! Et l'indétrônable macho qu'est Gaston est assisté par l'adorable LeFou, son exact opposé ! Disney ose et on aime ça ! Visuellement le film est un régal ! Les décors forêt, village, château, Paris..., les costumes, la Bête et ses serviteurs sont magnifiques et entraînent dans un univers fabuleux à l'ésthétique irréprochable ! Si le film reste fidèle, de par l'histoire et les chansons, au dessin animé de 1991, il n'en est pas moins un conte enchanteur dont on sort émerveillé ! Si le charme est rompu pour la Bête et ses proches à la fin grâce à l'amour de Belle, il ne l'est guère pour le spectateur, petit ou grand, qui quitte la salle les yeux embués de magie, la tête emplie des musiques de son enfance. En un mot "C'est la fête !". La magie opère deux heures durant dans un conte musical fantastique porté par un casting de luxe, une bande originale soignée et des décors et costumes éblouissants. Un Disney qui va au-delà des attentes pour le plaisir non dissimulé de son public ! Lady Fae
CHACUNSA BULLE, une librairie du réseau Canal BD : La Belle et la Bête Serie La Belle et la Bête [CHACUN SA BULLE, une librairie du réseau Canal BD] Les nouveautés
© 2018 Editions Tabou Titre L’Ultime pétale Scénariste – Dessinateur Trif Coloriste Andrea Celestini Éditeur Tabou Parution Octobre 2018 Prix 19€ Bien qu’elle soit toujours en partie effrayée par la bête qui l’a sauvée et ce château hanté par un passé douloureux, Mirabelle aimerait en apprendre plus sur ce prince maudit qui la fascine. Sa curiosité l’amène à pénétrer sa chambre pendant son sommeil, suffisamment pour constater que la malédiction qui le frappe s’estompe lorsqu’il dort. Attirée par sa beauté et malgré une cohabitation difficile, Belle se rapproche de lui à mesure que croit le tatouage d’une rose sur son corps. Sera-t-elle assez forte et amoureuse pour rompre le charme ? Vous ne représentez qu’une menace à la paix que j’ai mis tant de temps à construire. Ce n’est pas avec vos mots que vous allez rompre cette malédiction. Vous ne pouvez rien pour moi, fillette. » Tout comme pour le premier tome, Trif délaisse la pornographie amusante de ses habituels détournements de contes Cendrillon, Blanche Neige pour broder une intrigue plus sérieuse, plus romantique mais pas dénuée de sensualité. Si son héroïne arpente le château de la Bête au mieux en tenue très légère, peu de scènes vraiment érotiques viennent pimenter cette histoire tragique que l’auteur italien revisite à sa manière, jusqu’à un final assez inattendu qui fait la part belle à l’émotion. Cette facette plus poétique, nourrie par un dessin très abouti et une plus grande expressivité des personnages, dévoile un réel talent de narrateur et une capacité à surprendre qui le sortira peut-être du rayon pour adultes. Seul bémol, la police d’écriture des narratifs, façon écriture manuscrite, est parfois difficilement lisible. Mais, si le texte est joliment littéraire, c’est bien visuellement qu’on se régale. La conclusion originale et personnelle d’un conte triste et sensuel. Arnaud Gueury Tags Andrea CelestiniFrancesco TrifogliLa Belle et la BêteTabouTrif Description de l'auteur Arnaud Gueury Département Mayenne / Séries préférées Tintin, Gaston, Léonard, Garfield, Les 4 As, XIII, Largo Winch, La Quête de l’Oiseau du Temps, Sillage, Valérian, L’Incal, Le Vagabond des Limbes, Michel Vaillant, Lefranc… / Auteurs préférés Jean Roba, Dupa, Luguy, Moebius, Alan Moore, Mike Mignola, Tim Sale, Marc Wasterlain, Leiji Matsumoto, Buichi Terasawa, Charlie Adlard, Christophe Bec, Terry Dodson, André Taymans, Philippe Berthet, Silvio Camboni… / J’aime aussi ma famille et mes chiens, la forêt, le Dr Pepper, le retrogaming et les tartes aux cerises.
24déc. 2017 - Découvrez le tableau "la belle et la bête" de Katherine sur Pinterest. Voir plus d'idées sur le thème la bête, dessins disney, la belle et la bete.
La Belle et la Bête Beauty and the Beast en version originale est le 39ème film d’animation et le 30ème Classique d’animation » des Studios Disney. C’est également le premier dessin animé nominé aux Oscars dans la catégorie Meilleur Belle et la Bête est un conte international, avec des variantes culturelles, et intemporel, car il traite de l’amour et de la par une technique impeccable, un scénario soigné et des personnages attachants, le film a de quoi séduire les grands comme les petits, les garçons comme les filles…Je vous propose d’en découvrir davantage dans notre catégorie Films Sorti initialement en 1992, deuxième sortie en version Imax en 2002, la Belle et la Bête est réalisé par Gary Trousdale et Kirk Wise. Le conte éponyme a été adapté maintes fois au cinéma, au théâtre, à la télévision… Pour la version Disney, il semblerait que les scénaristes se soient plutôt inspirés de la version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, publié en Frappé par une malédiction, un prince égoïste est transformé en bête. Pour se dégager de cet enchantement, il doit être capable de se faire aimer tel qu’il est. Belle est une ravissante jeune femme, intelligente et indépendante. Elle prend la place de son père, emprisonné dans un cachot du château de la Bête. Aidé par les serviteurs du château, transformés en objets animés, la Bête parviendra-t-elle à conquérir le cœur de Belle avant que la rose de l’enchantement ne perde ses pétales ? La Belle et la Bête a bénéficié d’une technique à la pointe de la performance. Disney utilise le système Computer Animation Production System CAPS, un procédé permettant d’encrer et de peindre des séquences d’animation numérisées par caméra numérique ». Pour la scène du bal, la salle est reconstituée en trois dimensions, permettant des effets de caméra. Ce qui, à l’époque, était une tout film Disney, La Belle et la Bête bénéficie de personnages attachants. Il faudrait bien plus d’un article pour tous les évoquer. Je peux néanmoins présenter les d’abord, la Bête Monstrueuse, elle se terre au fond de son château. La rose sur laquelle elle veille jalousement renferme sa beauté physique perdue. Pour le personnage, Glen Keane a emprunté des éléments à plusieurs animaux. La Bête a la crinière d’un lion, la barbe et l’ossature d’un buffle, les défenses et le groin d’un sanglier, le pourtour des yeux d’un gorille, les pattes arrières et la queue d’un loup, et le corps d’un Contrairement aux principaux films d’animation Disney, Belle n’est pas une princesse. Elle est la fille d’un inventeur, ce qui explique son instruction. Aussi Belle est-elle différente des autres filles du village. Si elle rêve d’une belle histoire d’amour à travers les livres qu’elle dévore », elle est également indépendante et entend ne pas être considérée comme un le père de Belle, un inventeur farfelu qui se réfugiera dans le château de la Bête pour échapper à une meute de loups. Pour qu’il soit délivrée, Belle propose au maître des lieux d’être prisonnière à sa Tout Disney a son méchant et, contrairement à ce que l’apparence et l’attitude laissent supposer au départ, il ne s’agit pas de la Bête. Gaston est un chasseur, malheureusement très imbu de lui-même. Il a jeté son dévolu sur Belle pour perpétuer sa lignée, et ne supporte pas d’être repoussé. C’est lui qui lancera la chasse au monstre, et il cherchera à tuer la objets Le château est rempli d’objets animés, chantant, pensant, parlant, etc. Il s’agit en réalité des serviteurs du prince, transformés en même temps que lui. On peut nommer Lumière et Big Ben, Mme Samovar et Zip…L’ultime atout de ce film est la musique, pour laquelle il a obtenu deux Oscars celui de la Meilleure musique Alan Menken et celui de la Meilleure chanson original Beauty and the Best, Histoire éternelle en français de Alan Menken et Howard Ashman. Vous trouverez La Belle et la Bête de Disney ici sur AmazonLa Belle et la Bête est disponible ici sur l’iTunes StoreLa Belle et la Bête 2 – Le Noël enchanté est disponible ici sur l’iTunes Store
Plongezdans le monde féérique des personnages de dessins animés de Disney La Belle et la Bête avec nous. Téléchargez et imprimez
© DR Copié15h28, le 29 janvier 2014, modifié à 15h22, le 18 février 2014 CINÉMA - Le film avec Vincent Cassel et Léa Seydoux ranime, au cinéma, les principaux personnages du célèbre Belle et la bête. A l’évocation de ce titre, on se souvient du film de Jean Cocteau, avec Jean Marais, sorti en 1946. On voit aussi le dessin animé, grand classique des studios Disney, qui a déjà 23 ans. Le film de Christophe Gans, sur les écrans le 12 février, revient lui aux origines de l’œuvre. Treize ans après Le Pacte des Loups, le réalisateur s’est inspiré du livre de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve, publié en 1740, pour redonner vie à La Belle et la Bête dans une 9e adaptation au cinéma. Pour le décor de ce film féérique, le réalisateur a mêlé éléments réels et trucages numériques.>>> Le regard perçant de Vincent Cassel derrière son masque de poils, Léa Seydoux en Belle de caractère, suivie de près par de petites bêtes étranges aux déplacements de souris, Europe vous entraîne derrière la caméra, aux côtés des principaux personnages du film La Bête. La voix rauque et l’œil bleu, c’est Vincent Cassel qui endosse le rôle de la Bête. Si l’acteur a d’abord cherché du côté de la démarche du lion pour trouver celle de son personnage, il a vite abandonné et opté pour une voix plus grave qu’à la normale "L’idée, c’est qu’on est dans un château magique", explique-t-il. "Donc quand je parle, tout le monde m’entend comme si j’étais tout près." La Bête s’exprime donc dans une sorte de chuchotement inquiétant. Ajoutons à cela une certaine lenteur dans l’élocution, pour le panache et l’aspect inquiétant, et le tour est joué. Vincent Cassel est aussi crédible en Bête violente et sauvage qu’en Prince déchu. La transformation de l’acteur en bête s’est surtout effectuée au niveau de la post-production. Si Vincent Cassel n’a pas eu besoin de subir quatre heures de maquillage chaque jour, le masque de la Bête, lui, a demandé un travail minutieux les poils y ont été incrustés…à la Belle et la Bête, version 2014, ça donne quoi ?par Europe1frBelle. Christophe Gans ne voulait pas calquer son film sur celui de Jean Cocteau, mais rester au plus près du conte original. Son film se concentre donc surtout sur le point de vue de l’héroïne, dont la belle âme et le courage vont offrir une seconde chance à la Bête. Léa Seydoux, qui se rêvait depuis longtemps en héroïne d’un conte, était selon le réalisateur l’actrice parfaite pour incarner Belle. "Elle a dans sa façon d’être quelque chose de contemporain, à la fois éternel et classique, naturel et sophistiqué ", a confié Christophe Gans. Léa Seydou se glisse donc dans le costume de Belle, le visage encadré par de lourdes boucles blondes. L’actrice a malgré tout eu du mal à garder son sérieux pendant le tournage, a-t-elle confié à Première, surtout devant le costume velu de la Bête. André Dussollier joue le père de Belle. C’est Gérard Depardieu qui devait incarner le personnage. Mais, après son désistement, Christophe Gans a finalement confié le rôle à André Dussollier. L’acteur de théâtre change cette fois complètement d’univers et s’essaie à la motion capture. Coiffé de cheveux blancs hirsutes, il s’est parfaitement accommodé au jeu sur fond vert, selon le réalisateur. Il a su par exemple avec un grand naturel, "suggérer la neige qui tombe sur son visage, alors que les flocons n’ont été ajoutés qu’en post-production." Plus difficile jouer dans la salle à manger du château et faire semblant de sentir la présence des Tadums, ces petits animaux mi chiens mi chats … là encore ajoutés bien après le Tadum. De petites bêtes aux yeux immenses et aux couinements amusants sont sans cesse sur les talons de Belle dans le château. Le spectateur, qui ne les aperçoit jamais facilement, les devine plus qu’autre chose. Si de nombreux décors, comme le hall d’entrée ou la chambre de Belle notamment, étaient réels, les acteurs ont dû jouer sans repère avec ces petits deux sœurs de Belle. Ces deux-là font irrésistiblement penser à Javotte et Anastasie, les demi-sœurs méchantes de Cendrillon. Comme elles, les sœurs de Belle sont tout le contraire de l’héroïne. Aussi matérialistes que Belle est désintéressée, aussi égoïstes que leur jeune sœur est altruiste, aussi peu fines que Belle est courageuse. Et au-delà de ces âmes mal faites elles sont loin d’avoir le charme et la beauté de Belle. Dans le costume à frou-frou de ces deux mégères Audrey Lamy et Sara Giraudeau. © DRLe méchant Perducas et la magicienne Astrid. Ils forment le couple de méchants dont les projets s’opposent aux héros. Assoiffé de pouvoir et d’argent, Perducas est prêt à tout pour arriver à ses fins. Ensorcelé par Astrid, il fait confiance aux cartes tant qu’elles vont dans son sens. C’est l’acteur espagnol Eduardo Noriega qui s’est glissé dans la peau du personnage, aux côtés de Myriam Belle et la Bête, de Christophe Gans avec Vincent Cassel et Léa Seydoux. Sortie, le 12 février, avec Europe - les secrets du masque de poils de La belle et la bête AVANT-PREMIÈRE - La Belle et la Bête les coulisses du casting
Leconte de fées adapté du dessin animé des studios Disney est de retour dans une toute nouvelle mise en scène 25 ans après son arrivée à Londres. La Belle et la Bête est basée sur le film d'animation des studios Disney (1991), lui-même basé sur le conte éponyme. Belle est une jeune fille brillante qui se sent à l'étroit dans le petit village où
Beauty and the Beast est un film de Disney apprécié des petits et des grands. Belle est le parfait protagoniste de substitution, désireux d'avoir une aventure et est un paria de son village en raison de son amour des livres et de son aversion pour Gaston. Il est difficile de ne pas se connecter avec elle, d'autant plus que si vous aimez Disney, vous avez probablement aussi envie de vivre une aventure et des histoires d' bête est juste amusante! Contrairement à beaucoup de princes Disney de l'époque, il est super imparfait. C'est un gamin avec des problèmes de colère qui est coincé sous la forme d'un homme loup-buffle. Qu'est-ce qui n'est pas divertissant dans tout ça?Gaston est l'un des plus grands méchants de Disney car il pense qu'il est le héros. C'est un misogyne classique qui pense que les monstres ne sont que des créatures plutôt que de réaliser que de vrais monstres sont dans le cœur d'hommes comme film Disney a inspiré de nombreuses adaptations telles que des comédies musicales, des remakes en direct, des jeux vidéo et même des bandes dessinées. Dans Fables, Belle et Beast sont le seul couple de conte de fées qui n'a pas divorcé depuis son déménagement à Manhattan. C'est probablement parce qu'ils connaissaient les défauts de l'autre depuis le début et ont pu les surmonter plus les adaptations, beaucoup de travail des fans. Cela inclut les bandes dessinées! Voici vingt bandes dessinées de Beauty and the Beast que nous avons orphelins préadolescents Le remake de l'action en direct a permis d'expliquer beaucoup de ces problèmes. Nous avons appris que la mère du prince Adam est décédée alors qu'il était enfant et que son père était un imbécile violent je suppose qu'il est décédé finalement aussi?.Cependant, dans l'original, il y avait des preuves montrant que le prince Adam n'avait que onze ans lorsque l'enchanteresse est venue frapper à sa porte. Cela a été démontré par une citation de Lumière dans "Be Our Guest" quand il dit "Dix ans que nous avons rouillé." Le narrateur a également déclaré "La rose, qui était vraiment une rose enchantée, qui fleurirait jusqu'à sa 21e année." Puisque les pétales tombent au moment de la visite de Belle, cela signifie que dix ans doivent s'être écoulés, non? Certains fans refusent la théorie car Adam ressemble plus à un adulte dans le prologue du vitrail qu'à un enfant. Nous voyons également un portrait de lui dans le château de plus de onze ans. Mais qu'en est-il des preuves? Lumière exagérait-elle? Ou est-ce que devenir une bête a stoppé son vieillissement?Aussi, s'il était enfant, pourquoi était-ce lui qui avait ouvert la porte plutôt qu'un des serviteurs?Dans Beauty and the Beast The Enchanted Christmas, nous apprenons que le prince Adam déteste Noël parce que c'est le jour où il a été maudit. Dans ce film, on voit qu'il avait en fait dix ou onze ans. En d'autres termes, il existe des preuves pour les deux Le coffre le plus poilu Dans la chanson de Gaston, il se vante de sa masculinité. De ses muscles, de sa taxidermie et de ses compétences de chasse, il prétend tout avoir. À un moment donné, il ouvre sa chemise pour se vanter de sa poitrine velue. C'est un peu gênant puisque le prince avec lequel il est en compétition est entièrement couvert de être plus juste, la forme humaine du prince Adam ne semble pas avoir une poitrine velue. Nous voyons une partie de sa poitrine nue de l'ouverture dans sa chemise blanche après qu'il se soit transformé en humain et qu'il n'y ait pas de sais, je sais, une façon de faire la fête. L'ensemble de la déclaration montrée dans la chanson de Gaston concerne la façon dont les hommes pensent que certains traits les rendent plus dignes d'éloges. Il s'agit de masculinité toxique, il faut avoir des muscles, des poils de poitrine et savoir chasser pour être un homme bon. Le fait est que la poitrine velue n'a pas d'importance. Si le méchant en parle, c'est un signe que ce n'est pas la bonne façon de se Belle et la Bête consiste à se mesurer à travers ce qui est à l'intérieur plutôt que ce qui est à l'extérieur. C'est tout ce dont parlait l'enchanteresse depuis qu'elle s'est déguisée en vieille femme et a demandé de l' a été fait par fins heureuses Wow, la bibliothèque du prince Adam a beaucoup plus de livres avec une fin heureuse qu'autrement. Mais encore une fois, les fins heureuses ne sont-elles pas plus courantes dans les livres, car les gens les lisent généralement comme pour échapper à une réalité déprimante?Sur la base de sa description de ce qu'elle lit au début du film, Belle semble avoir un goût pour les livres sur les endroits éloignés, les princes, les combats à l'épée et la magie. Eh bien ... il y en a beaucoup dans le monde! Elle vivrait probablement dans la section jeune adulte ou fantastique de n'importe quelle librairie ou elle connaît tous les livres qui ont et n'ont pas de fin heureuse, je suppose que cela signifie qu'elle les a tous lus. Combien de temps a-t-elle été piégée dans le château alors que le prince Adam était encore une bête? A-t-elle vraiment eu le temps de lire tout ça? Peut-être que cette bande dessinée aurait plus de sens si elle était que Belle se soucie aussi beaucoup des fins heureuses? Je demande seulement parce qu'il a été montré qu'elle aimait Roméo et Juliette dans le remake. C'est une histoire connue pour sa fin tragique. Peut-être qu'elle a déplacé tous les livres avec une fin heureuse, afin qu'elle puisse lire les Signet enchanté Il y a beaucoup de discussions sur la quantité exacte de château vivant. Combien de serviteurs le prince Adam avait-il même? Eh bien, regardez simplement Soyez notre invité». Il y a des centaines et des centaines d'êtres dansant autour de ce numéro musical. Juste à partir des ustensiles de cuisine du château, il y a facilement des centaines et des centaines de serviteurs qui ont été d'un tiroir à couverts révèle probablement jusqu'à trente personnes. Alors qu'en est-il d'autres endroits comme la bibliothèque ou les chambres?S'il y a des signets sensibles, ils ne doivent pas être mis dans des livres! N'est-ce pas les emprisonner? Ils n'ont aucun moyen de sortir!Avez-vous déjà pensé à quel objet inanimé vous voudriez être si vous étiez maudit, mais aviez le choix de ce que vous deviez être? Personne ne dirait de signet. Je pense que la plupart des gens, comme moi du moins, profiteraient de la situation et seraient une poupée ou un animal en peluche. Toy Story nous a montré que les jouets peuvent avoir une vie merveilleuse. Vous pouvez également être l'objet le plus effrayant du château si vous le souhaitez et être une poupée en porcelaine super ancienne et craquelée. Je voudrais être quelque chose de mignon, comme une Tant de lecture Il n'y a aucun moyen qu'elle ait terminé autant de livres en une nuit, à moins qu'elle n'en ait déjà fini avec tous. Une personne moyenne peut lire environ deux cents à trois cents mots par y a une chose telle que la compétition de lecture rapide du championnat du monde où les candidats testent leurs compétences en lecture rapide. Ils doivent lire aussi vite qu'ils le peuvent tout en conservant et en comprenant les informations qu'ils lisent. Grâce à de telles compétitions, les meilleurs classeurs pouvaient lire mille à deux mille mots par minute. C'est fou! Belle devrait être comme eux pour parcourir autant de livres en une qui détient le record du monde de lecture rapide est Howard Berg. En 1990, il a été enregistré dans le Livre Guinness des records du monde qu'il pouvait lire et comprendre jusqu'à vingt-cinq mille mots par minute. Maintenant, ça traîne le long de l'inhumain!Il existe des techniques que les lecteurs de vitesse utilisent telles que l'écrémage, la segmentation et le méta-guidage. Le méta-guidage est lorsque vous traînez votre doigt le long des mots que vous lisez. Si vous le faites rapidement, cela vous oblige à lire plus vite. Je suppose que Belle les utilise pour parcourir ces livres si "Suis-je bizarre?" Est-ce que le quatrième mur se brise si Belle est au courant de la chanson chantée à son sujet?Croyez-le ou non, au début de la réalisation du film, Beauty and Beast n'allait pas être une comédie musicale. Bien sûr, cela a changé. Étant donné que The Little Mermaid était un tel succès, ils voulaient le relier davantage à une formule qu'ils savaient déjà faire des merveilles pour leur chanson sur Belle est très semblable à Broadway, avec tous les personnages qui chantent et la chanson à approfondir pour présenter le protagoniste et le méchant. Les auteurs-compositeurs étaient assez sceptiques au début pour écrire quelque chose qui était inspiré de Broadway, craignant même que la chanson ne puisse potentiellement mettre fin à leur carrière Disney. Certains craignaient que ce soit trop d'informations dans une petite chanson, car nous apprenons les rôles et les relations de Belle et Gaston dans le village en quelques risques qui ont été pris dans la chanson ont été bien récompensés. Dans le New York Times, il a été décrit comme "un numéro d'ouverture spectaculaire qui capture l'essence de l'attrait de ce film."La chanson est également très entraînante, ce qui permet de rappeler facilement chaque mot. Le voir à Broadway est probablement le Un bon livre Tout le monde a eu ce jeu, ce livre ou cette émission qui les a fait pleurer à la fin. Ce n'est pas parce que c'était mauvais ou même triste à la fin, mais c'était tellement bon que votre corps se désintègre du fait que c'est est définitivement comme ça. Elle pleurerait probablement après avoir terminé le livre sept de la série Harry Potter ou tout simplement terminé The Office sur Netflix. Dans les temps modernes, je parie qu'elle aimerait DC, Marvel et l'anime. Disney World serait aussi certainement son endroit le plus heureux sur bête pensait qu'elle pleurait parce que c'était un mauvais livre ... Quelqu'un a-t-il déjà lu quelque chose de si mauvais qu'il a pleuré?Pleurer à cause de la façon dont quelque chose est drôle de sa méchanceté est une vraie chose. Mais c'est juste de la méchanceté? Je ne suis pas sûr. C'est quelque chose de mauvais, tu t'en fous de moi, non?Peut-être que le prince Adam est tellement gâté que lorsqu'il a lu un mauvais livre, il a pleuré. Quel est l'exemple d'un mauvais livre? Que diriez-vous de quelque chose de super bas comme Est-ce que God Love Michael's Two Daddies? de Sheila K. Butt sur Amazon? Dans cet esprit, le prince Adam a peut-être lu un morceau de propagande vraiment stupide et offensant et sait qu'il se trouve toujours quelque part dans sa Mentalement un enfant Contrairement à la situation du prince Adam, il a été précisé que les serviteurs étaient coincés du même âge que le jour où ils ont été maudits. Sinon, Chip serait un adolescent!On pourrait penser qu'être maudit pendant dix ans comme une tasse pourrait faire des merveilles pour le traumatisme et la maturité de l'enfant. Aurait-il sa propre version étrange du syndrome de Peter Pan, où il se comporte comme un enfant bien qu'il soit adulte parce que son enfance était trop traumatisante pour se comporter comme un enfant? Sauf qu'il est une tasse. Qu'est-ce que cela fait à un enfant sur le plan psychologique? Il serait probablement foiré parce qu'il est si fragile et pourtant il a toute cette énergie d' tasse, il n'a pas à manger, à boire ou à aller aux toilettes. Après ne pas avoir fait ces choses pendant dix ans, à quoi cela ressemblerait-il d'avoir soudainement à faire ces choses? C'est assez pour gâcher un adulte, alors qu'en est-il d'un enfant comme Chip?C'est l'implication d'enfants comme Chip qui fait que beaucoup de fans considèrent l'enchanteresse comme un méchant. Les enfants comptent-ils même comme domestiques? Il semble seulement être le fils d'un serviteur, qui est aussi innocent qu'un personnage peut l' Le bon côté Le prince Adam était déjà un grincheux, alors bien sûr, il a pris le fait de devenir une bête de la pire façon. Et s'il l'aimait bien? C'est amusant de penser à profiter de la malédiction, mais nous devons penser aux petites choses qu'implique la transformation. Manger et mâcher doivent être complètement différents avec une bouche de bête. Il est évidemment construit pour la chasse, ce que la Bête ne fait pas. Au lieu de cela, cette structure de mâchoire et de dent deviendrait une pire? Mettre des choses coincées dans votre fourrure. Imaginez avoir des puces! Tous vos serviteurs sont des objets inanimés, donc ils ne peuvent probablement pas vous aider avec un problème de puces. Il y a aussi des bête était probablement sensible à la rage et à d'autres maladies dont les humains ne s'inquiètent généralement ne vit pas dans un château un jour normal serait probablement enthousiasmé par la partie du château. Pour Beast cependant, il a toujours eu le château en tant qu'humain. Maintenant, c'est juste une prison puisqu'il ne peut pas est également l'intérêt d'avoir une voix de chant cool quand vous ressemblez à un monstre? Vos serviteurs s'en moqueront. Vous ne pouvez pas sortir dans la société et devenir une rock star s'ils veulent courir ou se battre au moment où ils vous d'Andy Visite chez le vétérinaire Le cône de honte est utilisé sur les animaux qui ne peuvent pas arrêter de rouvrir leurs blessures en se léchant et en se mordant les points de suture. Cela semble approprié car le prince Adam serait certainement un bébé qui ne peut pas arrêter de piquer ses combat de Beast avec la meute de loups a été un moment fort du film pour ceux qui aiment l'action. Avec un corps comme le sien, il faut absolument le voir en action contre d'autres bêtes. Bien sûr, Disney ressent du chagrin à propos des loups, car les attaques de loups sont très rares et cela peut nuire aux efforts de conservation si les animaux sont constamment vus comme des méchants dans les films d' and the Beast a eu lieu en France et, curieusement, un grand nombre de personnes pendant la période de tournage du film ont souffert d'attaques de loups. Il existe des statistiques selon lesquelles environ cinq mille quatre cents personnes ont été enlevées par des loups entre 1580 et 1880. C'est un grand nombre! Peut-être que les loups ont dû agir sur les humains parce que leurs proies naturelles avaient été démolies en raison des infrastructures?Un autre point culminant du film est à quel point Beast se plaint quand Belle essaie de soigner sa blessure. C'est peut-être un trait de caractère surutilisé d'être bon au combat, puis un bébé lorsqu'il est traité pour des blessures, mais cela ne manque jamais d' Revenir en arrière» Il y a toujours eu ce phénomène où les fans sont mécontents de l'apparence du prince Adam quand il redevient humain. C'était la même chose pour les versions animées et remake. Pourquoi? Beaucoup de fans disent que sa forme humaine est moins attrayante que sa forme de bête. Les gens sont tombés amoureux d'une bête à fourrure et se sont attachés à cette forme tout au long du film. Donc, voir le prince aux cheveux blonds et aux yeux bleus au lieu de cette créature brune duveteuse était un peu trop pour les les créateurs de Beauty and the Beast avaient des problèmes avec la forme humaine du prince Adam. Dans le commentaire du film sur le DVD, les animateurs ont mentionné qu'ils n'avaient pas passé beaucoup de temps sur la forme humaine du prince Adam parce qu'ils savaient qu'il serait décevant par rapport à la bête qu'ils avaient le succès primé, The Shape of Water, qui embrassait l'amour des humains et des monstres, je pense que nous pouvons admettre que nous vivons dans un monde où être un monstre n'est plus considéré comme une malédiction. Nous vivons dans un monde où Frankenstein est considéré comme le monstre plutôt que l'être qu'il a créé. Nous sommes juste une société qui aime les bande dessinée a été réalisée par lui lisant Quelque chose de doux que Belle et le Prince Adam avaient un lien avec était en train de lire. Alors que Belle était traitée comme une paria en raison de sa femme qui lit, Adam a reconnu que c'était quelque chose qui la rendait spéciale. Nous le voyons quand il donne à Belle sa bibliothèque et dans une autre scène où elle lui lit. Tout comme dans cette bande dessinée, sauf qu'il est sous sa forme de bête, elle lui lit un livre pendant qu'il a son regard affectueux sur son lui lit probablement encore un post-film. Dans cette bande dessinée, elle lui lit le Roi Lear de Shakespeare. L'histoire est une tragédie sur la lenteur décente du roi dans la folie. Oh ... comme c'est doux?Avec l'illustration, l'artiste a écrit J'étais comme s'ils lisaient encore ensemble comme ça après la transformation de la Bête et Belle lui lirait toutes ses pièces préférées de Shakespeare.»Bien sûr, le roi Lear serait l'une des pièces de Shakespeare préférées de Belle. L'une des leçons de l'histoire est de savoir comment la fierté peut être la chute d'un homme. Comme Beauty and the Beast, c'est une histoire qui montre que voir les choses pour ce qu'elles sont à l'extérieur plutôt qu'à l'intérieur peut se terminer par une bande dessinée a été réalisée par Une histoire différente Belle étant un méchant aurait fait un film très douloureux à regarder puisque le prince Adam est déjà dans la pire situation de tous les temps. Il était intéressant de noter que la rose n'a jamais été utilisée comme point faible pour la bête. Et si Gaston l'apprenait et s'en prenait à la place de la Bête elle-même? Et s'il le cassait parce qu'il pensait que si Adam restait une bête, Belle ne resterait pas? Ensuite, la torsion serait que Belle ne s'en soucie pas et restera avec Beast de toute façon? Ça aurait été cool!Quelque chose qui a dérangé beaucoup de fans de Beauty and the Beast était la même chose qui a dérangé les fans de Shrek. Les deux films avaient peur d'une relation humaine et monstre. Dans Beauty and the Beast, le prince Adam devait devenir humain et à Shrek, Fiona devait devenir un ogre. Quand on y pense, ce n'est pas très progressif, n'est-ce pas? Nous devons être la même race pour être ensemble?Alors oui, la Bête qui reste une Bête aurait pu offrir une leçon plus profonde du conte de fées. Bien sûr, cela ne pouvait pas se produire comme dans cette bande dessinée, où Belle fait le choix pour lui. C'est juste cruel et égoïste. L'idée de Gaston serait la dessinée de Peter Le toucher d'une femme Cela signifie-t-il que le pot-pourri est magique ou que la partie magique a disparu?Ce serait avant que Belle ne soit au courant de la malédiction et de la rose, elle ne sait donc pas qu'elle a condamné tout le monde au château. Si c'est aussi tôt, Beast perdrait probablement la tête et la chasserait si elle a de la honnêtement, le fait que la rose soit sous un étui de protection en verre devrait indiquer que c'est un matériau spécial et non un pot-pourri. La rose a aussi l'air magique, non? Ce n'est pas en pot ou dans un vase, c'est flottant! Belle devrait être une idiote pour ne pas réaliser que la rose était spéciale. C'est donc un idiot de l'univers alternatif Belle où elle nous condamne coincé comme une bête, la bête deviendrait probablement plus semblable à une bête. Il abandonnerait probablement ses serviteurs et deviendrait comme le Bigfoot local ou le monstre du Loch Ness. Peut-être qu'il perdrait la raison et terroriserait les gens?Ensuite, les serviteurs, puisqu'ils se sont entretenus, restent sains d'esprit. Ils forment une équipe de super-héros pour vaincre la bête et sauver la population locale. Le château resterait leur cachette. Peut-être qu'un serviteur s'est transformé en chariot pour pouvoir voyager rapidement pour empêcher Beast d'attaquer les bande dessinée a été réalisée par de 6 tasses Un sujet qui a fait l'objet d'un débat dans le film original de Disney a été le nombre d'enfants de Mme Potts. Dans la bataille au château, nous voyons qu'elle a environ six autres enfants en plus de Chip. Nous la voyons lui ordonner de verser du thé chaud sur les intrus du première fois que nous sommes amenés à croire qu'elle a bien plus d'enfants que Chip, c'est quand elle met Chip au lit dans le placard et appelle les autres tasses ses frères et voyons beaucoup d'autres petites tasses qui dorment dans ce placard. Nous pouvons également les voir danser dans la chanson "Be Our Guest".Certains fans ont cependant été méfiants. Quand Mme Potts devient humaine, elle ressemble plus à une grand-mère qu'à une mère. Si oui, qui est la maman de Chips? En fait, qui est son père? Cela a été répondu dans le remake, mais nous ne savons toujours pas dans le film original. En ce qui concerne les serviteurs dans un château, je peux imaginer que les enfants sont probablement élevés par toute la communauté des serviteurs plutôt que d'être complètement attachés à leurs propres parents. Peut-être que Mme Potts les a tous attirés car elle a une personnalité si bande dessinée a été réalisée par James Soyez un homme Ce n'est pas exactement le vrai baiser d'amour, mais c'est peut-être pour quelqu'un?La séquence de boot camp de Mulan est si entraînante que tout fan de Disney peut probablement la réciter mot pour mot. La chanson parle principalement de surmonter les obstacles et les attentes culturelles des hommes de Chine. Il juxtapose la chanson de début, Honorez-nous tous», qui parle des attentes culturelles de la Chine envers les femmes de l'époque. "Be a Man" est une chanson qui montre que Shang considère la féminité comme une faiblesse, c'est tout le problème que le film être honnête, Shang est probablement l'un de mes princes Disney les moins préférés à côté d'Aladdin. À mes yeux, il ne s'est tout simplement pas racheté pour sa cruauté envers Mulan une fois qu'il a découvert qu'elle était une femme. C'est juste mon opinion cependant. Sachant cela, il serait probablement très proche s'il rencontrait Beast. La chose à faire à ses yeux serait probablement de combattre Beast. Bien sûr, Beast gagnerait, mais Shang s'inscrit en quelque sorte dans la catégorie licite stupide», alors il essaierait probablement même s'il savait qu'il perdrait. Je pense que la plupart des fans de Disney encourageraient également ce style de dessin est adorable, tout comme les cris à la Sexe Oh mon dieu, la bête est si mignonne là-dedans! Elle est comme une vicieuse Poméranie. Quel serait le nom sexué de Belle? Beu peut-être? Il est également suppose qu'une femme Gaston serait un personnage féminin fatale qui voudrait épouser Beu. Peut-être que son nom serait Giselle? Au lieu du prince Adam, peut-être la princesse Amanda? La princesse Amanda contre Giselle serait femme bête contre un Gaston plié au sexe au sommet du château? serait également rafraîchissant pour Beu de briser les stéréotypes masculins. Peut-être qu'il aime la couture, la cuisine et le nettoyage et c'est pourquoi il est un paria du village. Giselle ne le veut que parce qu'elle est désirée par tous les hommes du village sauf lui, un peu comme ce que Gaston pense de Potts serait incroyable parce qu'il aurait juste une tonne de filles. Il pourrait être le roi des blagues de papa. Un enchanteur maudirait également Beast au lieu d'une enchanteresse, donc c'est excitant. Belle, avoir une grand-mère mignonne, excentrique et inventive au lieu de grand-père serait également tenues sexuées sont également superbes. J'aime la façon dont ils ont gardé le manteau de Beast mais l'ont obligée à porter une adorable robe avec. Male Belle a fière allure dans ses vêtements blancs et Beau-père Bien qu'Adam enferme Maurice dans une tour et sorte de kidnapper sa fille, peut-être qu'ils se lieraient et s'entendraient après qu'Adam redevienne un humain. L'artiste a écrit J'adore ces personnages, j'ai toujours pensé qu'ils étaient deux grands enfants et j'ai toujours imaginé une grande complicité entre eux!»Ils ont un bon point, car il serait amusant de voir ces deux gars non conventionnels interagir. La bête aurait certainement besoin de s'excuser auprès de Maurice pour l'avoir enfermé et emmené sa fille. S'il est toujours maladroit à ce sujet, je suis sûr que Belle les aiderait à se et Maurice pouvaient se connecter grâce à des inventions comme la façon dont Belle et Bête se connectaient à travers des livres. Le prince Adam doit s'intéresser aux idées géniales de Maurice. Sinon, ils se connecteraient de toute façon parce qu'ils aiment tous les deux emménagerait totalement dans le château aussi, non? Il aurait probablement une tonne d'espace et de ressources pour expérimenter ses idées. Il pourrait également obtenir beaucoup d'aide grâce à tous les domestiques qui travaillent dans le tu sais qui s'entendrait le mieux avec Maurice? Puce. Chip jouerait certainement avec ses inventions et poserait une quantité folle de questions sur tout ce que Maurice fait et a été fait par Une histoire effrayante Cette pièce semblait être un projet d'Halloween depuis que l'artiste a écrit Histoires effrayantes dans le château de Beast. Halloween est une bonne soirée pour leur dire par un feu rugissant et un ami à se faire un câlin quand ça devient effrayant ». Le style d'art chibi est adorable et les fait ressembler à de petits livres effrayants étaient sortis à l'époque de Beauty and Beast ? Il y a le château d'Otrante, que beaucoup considèrent comme le premier morceau de littérature gothique. Quelle que soit l'histoire effrayante que Belle lise à Beast devrait avoir lieu dans un château parce que c'est probablement la chose la plus effrayante à plus l'endroit est grand, plus c'est effrayant, non? Il y a plus de coins sombres, plus d'endroits où les monstres peuvent se cacher. C'est pourquoi les histoires effrayantes sont toujours dans les maisons des gens riches ou les grandes cabanes. Le château de Beast est la quintessence d'un endroit qui semble hanté. Si j'étais un serviteur, je ne souhaiterais probablement jamais marcher seul dans les couloirs la nuit. Les gargouilles peuvent facilement être confondues avec un intrus effrayant. Même lorsque vous connaissez la Bête, il est probablement effrayant de le croiser accidentellement dans le noir. Sa silhouette ferait peur à n'importe a été réalisé par couple étrange Le nom des copines de plumeau de Lumière est Fifi. Alors que Lumière était majordome, Fifi était femme de chambre. Il semble que les deux soient faits l'un pour l'autre puisque Fifi et Lumière sont des flirts complets. Bien que Fifi soit plus jaloux en raison des manières féminisantes de Fifi et Lumière étaient les seuls personnages de la version animée à posséder un accent français malgré le film se déroulant en France. Cela pourrait être dû au fait que les Français étant plus socialement lâches et gracieux est un stéréotype souvent décrit dans les dessins animés, l'équipe Disney a donc décidé que Fifi et Lumière devraient être les stars nom de Fifi est un peu déroutant car il n'est jamais mentionné dans le film dans les suites de films et les marchandises que son nom a été révélé. Le nom de Fifi a également beaucoup changé. Elle est devenue Plumette dans le remake en direct, Marie dans les bandes dessinées et Babette dans la comédie musicale et The House of Mouse .Cette bande dessinée est drôle. J'imagine que ce n'est pas que Fifi n'existe pas, mais Lumière embrasse accidentellement un vrai plumeau en pensant que c'était elle. Je me demande si les domestiques seraient bizarres avec des objets inanimés car ils étaient des objets inanimés pendant un certain temps. Comme s'ils auraient une rupture stressante s'ils cassaient accidentellement une tasse ou une assiette?
Unedernière bande-annonce avant la sortie du film. Hier, le 31 janvier 2017, la Walt Disney Company a dévoilé l’ultime bande-annonce officielle de La Belle et La Bête, qui nous fait découvrir quelques passages inédits et surtout, un extrait du morceau principal du film, chanté par Ariana Grande et John Legend .
Marie-Emmanuelle Plagnol-Diéval Texte intégral 1 Elle est née à Rouen en 1711 et morte en 1780. Elle entre dans la carrière littéraire par un roman, ... 2 Pour le Magasin des enfants, notre édition de travail est celle L. Duprat-Duverger, s. d. Paris, ab ... 3 Cet ouvrage paraît d’abord sous le titre d’Instructions pour les jeunes dames qui entrent dans le m ... 4 I. Nières, Les Contes du Magasin des enfants », Actes du 2e colloque d’Aspe, Ouvrages de dames, ... 5 G. Artigas-Menant, La Vulgarisation scientifique dans Le Nouveau Magasin français de Mme Leprince ... 1Aborder les textes pédagogiques de Mme Leprince de Beaumont sous l’angle de la lectrice, c’est soulever un certain nombre de problèmes liés au statut du magasin. L’œuvre de Mme Leprince de Beaumont s’inspire directement de son expérience d’enseignante en Angleterre de 1748 à 1762 1. Elle-même se met en scène sous le nom de Bonne avec ses élèves, sous leur prénom ou sous des pseudonymes à valeur morale, à trois périodes cruciales de leur vie d’où trois gros volumes le Magasin des enfants 1758 2, le Magasin des Adolescentes… 1760, le Magasin des jeunes dames… 1772 3 qui connaissent tous un immense succès jusque dans les années 1820. Les textes, conformément à la tradition, adoptent le genre du dialogue instructif. La lecture intervient à un premier niveau puisque Bonne et ses élèves lisent en dehors des cours et nourrissent les entretiens de leurs réflexions. D’autre part, les dialogues font une large place au récit. Bonne relate des contes dans le Magasin des enfants4, des nouvelles édifiantes dans le Magasin des adolescentes et enfin des anecdotes dans le dernier volume. Les jeunes filles elles-mêmes racontent tour à tour des fragments de l’Écriture sainte, ainsi que des petites histoires que Bonne leur a fait lire ou écrire. Enfin, à un dernier niveau, l’originalité du magasin est d’être un manuel unique comme l’indique le titre complet du premier volume Magasin des enfants ou Dialogues d’une sage gouvernante avec ses élèves de la première distinction, dans lesquels on fait penser, parler, agir les jeunes gens suivant le génie, le tempérament et les inclinations de chacun… on y donne un abrégé de l’histoire sacrée, de la fable, de la géographie, etc., le tout rempli de réflexions utiles et de contes moraux. Le magasin allie donc un enseignement disciplinaire vaste pour l’époque et pour le public féminin auquel il s’adresse physique, biologie, anatomie, chimie, mathématiques… 5 et un enseignement moral fondé sur les Écritures. 2Dans cet ensemble à facettes, la lecture apparaît comme un moyen éducatif et culturel, un enjeu moral et social et les lectrices présentes dans le texte sont les reflets du lectorat, parents et enfants, auxquels s’adresse l’ouvrage, ce qui fait surgir au moins trois questions autour de la lectrice pourquoi lire, que lire et que faire de ses lectures ? Pourquoi lire ? La lecture un enjeu moral et social 3L’enseignement de Mme Leprince de Beaumont, en dépit de sa forme oralisée, fait une large part au livre et à la lecture. Un principe demeure intangible au fil des trois volumes la nécessité du livre au sein du dispositif éducatif. Dans cette pédagogie si axée sur les âges, lire est d’abord une étape pour sortir de l’enfance. C’est ensuite la voie du savoir pour les femmes Oui, messieurs le tyrans, j’ai dessein de les tirer de cette ignorance crasse, à laquelle vous les avez condamnées […] Si je n’avais pas l’espoir de parvenir à cette fin, je renoncerais dès ce moment à écrire, à enseigner » M. E., xii. Le programme s’accroît avec l’âge comme le montre cet extrait du Magasin des adolescentes histoire politique, ouvrages de philosophie, de religion, il faut donc les mettre en état de porter un jugement sûr par rapport à ce qu’elles lisent et leur apprendre à discerner le vrai du faux » xxvi-xxvii. 4La lecture et ses comptes rendus occupent une place considérable. Ne faire que jouer est un déni d’éducation Lady Babiole […] sera une ignorante, une sotte toute sa vie et quoiqu’elle ait de bonnes dispositions, elle restera dans la conversation comme une imbécile » M. 56. Quand la lecture est bien conduite dans ses choix comme dans son appréciation, loin d’être un risque, c’est un gain moral comme l’explique Bonne à ses élèves adolescentes On trouve dans les bons livres quantité d’exemples qui nous encouragent à la vertu, comme vous voyez que Lady Charlotte s’est aidée de l’exemple de Mademoiselle de Beaujolais pour réparer sa faute » 45. C’est de plus un atout privé et social, le moyen, par exemple pour l’épouse, d’écouter son mari, de parler avec lui sans outrepasser la décence féminine et de le retenir chez lui. 5La lecture entre en symbiose avec la conversation raisonnée dans une stratégie éducative qui consiste à faire des être pensants » M. E., viii. Le but suprême est l’acquisition de la raison ou esprit géométrique » M. E., ix qui, selon Mme Leprince de Beaumont, n’entre aucunement en conflit avec la religion. 6 Mme Leprince de Beaumont critique notamment l’inadaptation des ouvrages de langue étrangère par rap ... 6Parce que l’enjeu est de taille, Mme Leprince de Beaumont s’interroge sur la nature des ouvrage que l’on donne à lire aux enfants et sur l’inappétence de certains Le dégoût d’un grand nombre d’enfants pour la lecture vient de la nature des livres qu’on leur met entre les mains ; ils ne les comprennent pas et de là naît inévitablement l’ennui » M. E., iv 6. C’est pourquoi les corpus d’histoires racontées par Bonne et ses élèves au cours des entretiens tiennent étroitement compte des âges du public et varient au cours des trois volumes avec une constante valorisation du vrai au dépens de l’imagination cela sera bien plus joli qu’un conte de fées, car tout ce que je vous dirai sera vrai » M. E., XXIV, 25 tout en faisant état du plaisir de l’écoute. après La Belle et la Bête, une élève déclare Je passerais une semaine à vous entendre sans m’ennuyer », M. E., V, 90. Une lecture surveillée 7 La prévention contre les romans et plus particulièrement les romans sentimentaux est une constante. ... 7Cependant, il ne s’agit pas de lire à corps perdu. Dans la constellation actancielle dessinée par Bonne et ses écolières, on peut entrevoir une typologie des lectrices la lectrice par nécessité Bonne dont le corpus de lecture se justifie par son emploi lire pour réécrire, pour conseiller et déconseiller, la lectrice par passion Lady Spirituelle qui cristallise certaines critiques portant sur les modalités de lecture et les mauvais livres, relayée par les personnages de filles perdues qui apparaissent au fil des histoires 7, la bonne lectrice comme Lady Sensée j’étudie, parce que cela m’amuse et m’instruit ; et j’espère que cela me rendra bonne quand je serai grande » M. E., I, 29 ou Lady Lucie et les lectrices ordinaires. 8 Mme Leprince de Beaumont file ainsi à plusieurs reprises la métaphore de la nourriture et de la dig ... 8La question du juste équilibre revient à plusieurs reprises dans le texte et clôt l’avant-dernier dialogue du Magasin de enfants8. La discussion part de Mahomet dont l’influence, selon Bonne, s’explique par l’ignorance voulue de ses partisans tous les livres se bornaient à L’Alcoran » M. E., XXVIII, 131. Lady Spirituelle déplore l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie et la conversation roule alors sur le temps consacré à la lecture. Comme il est de règle, Bonne laisse s’exprimer ses élèves pour conclure J’avoue que c’est un défaut d’aimer la lecture avec cet excès ; mais, ma chère, c’en est un bien plus grand de ne point du tout aimer la lecture. C’est le défaut des sottes ; et si j’avais ce défaut, je me hâterais de m’en corriger ; et je le cacherais bien soigneusement, de peur que l’on me prît pour une stupide » M. E., XXVIII, 133. Que lire ? Le corpus de lectures 9 Dans ce cas, le nom de l’auteur est précisé et Mme Leprince de Beaumont déplore que l’on n’ait pas ... 10 L’éloge de Marmontel et de ses Contes moraux est loin d’être unanime chez les auteurs pédagogues. 11 Le genre théâtral n’apparaît qu’à travers le souvenir de représentations, donc lié à l’agencement d ... 9Si valorisée que soit la lecture, on se doute qu’elle passe à travers des filtres. Le premier est celui du programme de lectures. La principale lecture dont la récitation occupe une part importante et immuable quelles que soient les circonstances ajoutées à la situation de dialogue est l’Histoire Sainte. Tour à tour, à chaque leçon, les élèves des trois volumes récitent une partie des Écritures en commençant par la Genèse dans le Magasin des enfants pour finir à la Passion du Christ dans le Magasin des jeunes dames. Seule l’Écriture sainte recueille les suffrages moraux et esthétiques de toutes alors que leur esprit critique s’exerce à l’égard des textes profanes. Bonne a lu tous les recueils de contes merveilleux comme elle le dit dans l’avertissement du Magasin des enfants, quoiqu’elle ne cite que ceux de Perrault à qui elle emprunte le Conte des trois souhaits et l’intrigue du Prince spirituel dérivée de Riquet à la houppe, de Mme de Villeneuve La Belle et la bête, La Jardinière de Vincennes9 et ceux de Thémiseul de Saint-Hyacinthe à qui elle prend Le Prince Tity. S’adressant aux adolescentes, elle cite Mme de Sévigné XVIII, 39, Robinson Crusoé X, 73. Devant les jeunes épouses, elle loue Marmontel 10 83. Plus généralement, elle lit les romans avec une défiance constante vis-à-vis du genre, impur et dangereux parce qu’il ne revendique pas l’arsenal merveilleux identifiable du conte, tout en étant entaché de fabuleux à la différence de l’anecdote édifiante 11. Contrairement à Mme de Genlis, elle revendique une pratique d’autocensure dans ses lectures personnelles. Elle lit peu d’ouvrages de physique et de philosophie, car elle n’aime pas chercher la vérité dans toutes sortes de livres » XXXIII, 221. Cette attitude paradoxale trouve son explication dans la conviction religieuse de Mme Leprince de Beaumont. Dieu a mis suffisamment de lumières dans le cœur des hommes pour découvrir sa vérité. Personne n’est laissé de côté ni les ignorants, ni les sauvages dès que l’esprit est éveillé. Faire de chacun un être pensant est donc un devoir, qui conduit à la religion, jamais à l’inverse et le livre ne peut être qu’un auxiliaire autrement il faudrait dire qu’un homme qui ne saurait pas lire ou qui serait privé de l’usage des yeux et des oreilles serait un homme que Dieu aurait créé pour être le jouet de l’erreur et du mensonge » XXXIII, 222-223. Il n’y a donc pas à proprement parler de livres dangereux, dès que la raison a été formée, tout au plus des livres inutiles. 12 L’exemple le plus achevé se trouve à la fin d’Adèle et Théodore de Mme de Genlis avec le Plan de le ... 10Que lisent alors les écolières de Bonne ? Hérodote, Rollin, Locke, Clarke, Fontenelle, The Spectator, The Adventurer, Les Causes célèbres… Amsterdam, 1757 dont l’histoire de la marquise de Gange racontée dans le Magasin des adolescentes X, 45-60, les fables de La Mothe. Lady Spirituelle lit plus que les autres, mais ses lectures restent extérieures au cours de Bonne. Non conseillées par Bonne, elles ne font pas l’objet d’une récitation, mais elles sont mentionnées et suscitent un commentaire favorable ou non qui fait office de liste, suivant cet usage répandu de la bibliothèque idéale, tel que vont la pratiquer un grand nombre d’auteurs pour la jeunesse 12. 11Un certain nombre d’ouvrages sont ainsi franchement déconseillés. Notons d’abord que toute lecture doit faire l’objet d’une autorisation. Le livre est donné par Bonne ou les parents des jeunes filles, Il en doit jamais être pris sans un avis éclairé. Il n’y a pas de lecture indépendante ou aventureuse. Mme Leprince de Beaumont déconseille ainsi le Coran dont Bonne a arrêté la lecture C’est un recueil de sentences et de prières sans aucun ordre ; j’en ai lu une partie, mais comme il m’ennuyait, je n’ai pas eu le courage de l’achever M. E., XXVIII, 131, Candide que Bonne a fermé à la sixième page M. J. D.,les Lettres persanes à cause de l’apologie du suicide XIII, 143, La Nouvelle Héloïse que Lady Lucie demande à Bonne de purger » de toutes ses sottises » M. J. D., 82 et Richardson en général. Que faire de ses lectures ? Lire pour réécrire 13 Voir J. Barchilon, Le Conte merveilleux français de 1690 à 1790, Paris, Champion, 1975 et Raymonde ... 14 Une des rares exceptions concerne La Jardinière de Vincennes de Mme de Villeneuve dont le titre n’e ... 12Si la lecture est valorisée, c’est parce qu’elle s’intègre dans un projet éducatif qui demeure prioritaire, ce qui explique que le texte soit donné à lire sous la meilleure forme possible, quitte à passer par la réécriture. Mme Leprince de Beaumont donne l’exemple en la préconisant pour son propre ouvrage je conjure ici les personnes chargées du soin de l’éducation, de suppléer à ce qui manque à mon travail ; qu’elles réforment ce qu’elles trouveront obscur, qu’elles le traduisent, l’abrègent » M. E., xxiii. Cette modestie, fréquente chez les auteurs de littérature pédagogique et plus particulièrement chez les femmes, alliée à un souci d’efficacité pratique, a des incidences sur le statut de l’auteur et du texte. Les contes merveilleux, largement connus au dix-huitième siècle par leur transcription, voire leur transformation littéraire 13, tout comme les anecdotes édifiantes qui circulent dans la mémoire collective avant de figurer dans d’innombrables recueils de nouvelles, traits de bienfaisance et autres morales en action, constituent une matière littéraire dans laquelle chacun puise librement. La conséquence est une intense intertextualité, une circulation très dense des textes et, on s’en doute, des questions hasardeuses d’attribution. Mme Leprince de Beaumont ne précise jamais ses sources 14. Lecture et écriture de seconde main sont des pratiques courantes. Conséquence pratique les récits insérés, contes ou histoires, ne se distinguent pas toujours typographiquement du corps du texte. Tous sont annoncés dans le dialogue par des formules variées, type Je vais vous raconter un joli conte que j’ai lu quelque part » M. E., XIII, 61. Certains sont en plus précédés d’un titre, mais ils sont toujours rattachés au dialogue par un système d’annonce et une discussion finale. 15 Bonne précise au début de Magasin des enfants la différence entre le conte et l’histoire Une hi ... 13Le texte sacré récité par les élèves de Bonne et donné à lire aux jeunes lecteurs du Magasin est également amputé et simplifié dans son expression puisqu’il est dit par un enfant pour des enfants, comme les textes profanes, c’est-à-dire les contes, les fables et les histoires édifiantes de Bonne et de ses élèves qui procèdent également par réécriture. Les hésitations morales de Mme Leprince de Beaumont devant le genre du conte merveilleux et le corpus dont elle dispose se retrouvent tout au long du siècle chez la plupart des auteurs de littérature d’éducation et ses réserves annoncent celles de Mme de Genlis dans Les Veillées du château. La morale du conte merveilleux entre en conflit avec ses spécificités stylistiques le peu de morale qu’on y fait entrer est noyé sous un merveilleux ridicule » M. E., vi, d’où la nécessité d’une réécriture pour aboutir à un conte rationalisé et moralisé 15. A l’univers du conte merveilleux, Mme Leprince de Beaumont emprunte ses signes les plus extérieurs d’identification. Au niveau des personnages, fées et enchanteurs se disputent le pouvoir auprès de rois et de reines en mal d’enfants, bergers et bergères, animaux mystérieux à la beauté ou à la laideur hyperbolique et symbolique. Les motifs et leur agencement appartiennent sans conteste à ce même univers naissances, dons, souhaits, enlèvements, chasses aventureuses, demeures mystérieuses, rencontres avec des auxiliaires, substitution des vrais héros aux faux héros, mariages, batailles, héritages de royaumes. Tout l’univers du conte est là avec ses motifs doublés ou triplés, ses effets d’annonce à travers des oracles, ses intercesseurs et ses opposants. Les contes des Magasins peuvent donc plaire et figurer dans des recueils génériques ce que ne manquera pas d’exploiter ultérieurement l’édition. Pourtant, Mme Leprince de Beaumont retravaille le merveilleux traditionnel. Ainsi les personnages des contes des Magasins obéissent à la dichotomie traditionnelle entre bons et méchants, entre vice et vertu, mais cette opposition repose toujours sur un problème éducatif. Au méchant donné comme tel par le conte merveilleux, Mme Leprince de Beaumont substitue un contre-héros mal éduqué, retrouvant ainsi la distribution actancielle de la littérature d’éducation. L’éducation devient une donnée essentielle du texte. Elle y importe son personnel fées, parents, précepteurs, courtisans et conseillers. Les péripéties du conte les motifs chez Propp deviennent les étapes progressives de la conversion. Les objets merveilleux, les talismans ne sont plus que les masques aisément décelables de métaphores lexicalisées de la vie morale. Un exemple suffira. La fée Candide donne au prince Chéri une bague merveilleuse plus précieuse que tous les diamants toutes les fois que vous ferez une mauvaise action, elle vous piquera le doigt » M. E., III, 37. Le commentaire achève de mettre à plat ce nouveau merveilleux, si cela était nécessaire Bonne mais je veux vous apprendre une chose, nous avons tous une bague comme celle-là. » M. E., III, 53. Le merveilleux est non seulement réduit à un effet de langage, mais éliminé d’un certain nombre d’intrigues puisque les fées sont sans pouvoir sur l’éducation et qu’elles ne peuvent conférer magiquement les vertus que les héros doivent obtenir par leurs seuls mérites, ce qui donne cette poétique du conte, suivie par Bonne et ses élèves-auteurs Il me semble qu’il n’y a pas une seule circonstance inutile, et que tout y est propre à exciter la confiance en Dieu et l’amour de ses devoirs […] Voilà tout ce qu’on peut souhaiter dans un conte » 249. Lire pour édifier 14La lecture est assujettie à l’édification dans toutes ses modalités. On ne lit jamais seul dans la mesure où les livres sont prêtés par une tierce personne, qu’ils peuvent avoir été réécrits, qu’on lit souvent le même ouvrage à deux et jamais pour soi puisque le livre est discuté en groupe. Autrement dit, la lectrice idéale de Mme Leprince de Beaumont n’est jamais en tête-à-tête avec un texte. On ne lit pas non plus au hasard, car le catalogue de livres et le corpus de textes composés par les écolières entre dans un cheminement prévu par Mlle Bonne, proposé comme modèle aux lecteurs des Magasins. La disposition des textes insérés obéit non pas à une logique littéraire, mais à des impératifs moraux. De même que la stylistique adoptée sert à faire passer une leçon morale, le texte littéraire est conçu dans une visée utilitaire. Il vient illustrer et justifier le commentaire moral qui reste premier. Certes, Mme Leprince de Beaumont respecte en apparence une vraisemblance narrative. Mais c’est l’incident moral qui fait émerger le souvenir littéraire. Le texte inséré s’intègre dans une logique reconstituée après coup par Mme Leprince de Beaumont. Le scénario est même mis en œuvre dans le Magasin des jeunes dames. Bonne sauve Miss Molly du déshonneur grâce à l’intervention d’une de ses amies qui devra laisser sur sa table comme par hasard » un extrait 64 qui s’adapte parfaitement à la situation de la jeune fille, ce qui autorise Bonne à dire que vous seriez autorisée à croire que je l’ai fait extraire exprès » 78. Il faut voir là le triomphe d’une conception de la lecture, non pour le plaisir du texte, mais pour comprendre l’idée sous-jacente, pour s’appliquer la leçon dans une relation de proximité et d’identification à la fable. 15Les Magasins de Mme Leprince de Beaumont ne sont pas seulement le compte-rendu d’une expérience pédagogique, déjà originale par la personnalité de leur institutrice et par sa durée qui rencontre ce souci d’exhaustivité caractéristique des projets éducatifs du xviiie siècle soucieux de s’adresser à tous, en différenciant les âges et les groupes sociaux. Plus profondément, en devenant auteur, c’est-à-dire en donnant à lire son ouvrage, Mme Leprince de Beaumont passe d’une relation singulière Je ne fais qu’écrire mes conversations avec mes écolières » xxvi à une analyse de pratiques et à une réflexion analytique L’éducation ne consiste ni dans l’acquisition, ni dans la culture des talents, ni dans l’arrangement extérieur » xiv. Ses choix éducatifs, ses méthodes d’entretien alternés, ses corpus anthologiques fondés sur l’invention ou sur la réécriture deviennent autant de modèles, voire de prescriptions qui s’intègrent dans la librairie pédagogique du siècle, en dessinant un parcours original, sujet à une longue postérité. Le programme de lectures, assez vaste au regard de certains autres, se comprend en fonction d’une éducation morale progressive imposée par une main cachée, celle de l’institutrice, qui donne à lire, fait écrire, conduit la discussion et dispose souvenirs et réflexions. Plus profondément, cette conception de la lecture invite à s’interroger sur les rapports entre littérature et morale, entre lecture et commentaire, entre création et médiation. Notes 1 Elle est née à Rouen en 1711 et morte en 1780. Elle entre dans la carrière littéraire par un roman, en 1748, Le Triomphe de la vérité, qu’elle présente au roi de Pologne, puis elle part en Angleterre où elle se charge de l’éducation de plusieurs jeunes filles anglaises dont Sophie Carteret, petite-fille de Lady Pomphret, Louise North, Charlotte et Mary Hillsborough, filles de premier ministre et compose alors ses traités d’éducation. Son œuvre comprend environ 70 volumes les Magasins, des ouvrages historiques, des romans, des manuels et des contes. 2 Pour le Magasin des enfants, notre édition de travail est celle L. Duprat-Duverger, s. d. Paris, abrégée en M. E. Pour le Magasin des adolescentes, abrégé en notre édition de travail est celle de 1760 publiée à Londres pour les parties I et II qui regroupent les seize premiers dialogues et l’édition de 1825 pour les parties III et IV pour les dix-sept dialogues suivants. Pour le Magasin des jeunes dames, abrégé en M. J. D., il s’agit de l’édition de 1764 Londres, J. Nourse. A chaque fois, le grand chiffre romain indique le numéro du dialogue, le chiffre arabe la page les petits chiffres romains renvoient aux pages des introductions. 3 Cet ouvrage paraît d’abord sous le titre d’Instructions pour les jeunes dames qui entrent dans le monde, se marient, leurs devoirs dans cet état et envers leurs enfants pour servir de suite au Magasin des Adolescentes » 1764. Il existe également un Magasin des pauvres, artisans, domestiques et gens de la campagne daté de 1768. 4 I. Nières, Les Contes du Magasin des enfants », Actes du 2e colloque d’Aspe, Ouvrages de dames, miroirs de femmes les contes », mai 1997, n° spécial 123 de la revue Nous voulons lire !, Médiathèque de Bordeaux, pp. 13-26. 5 G. Artigas-Menant, La Vulgarisation scientifique dans Le Nouveau Magasin français de Mme Leprince de Beaumont », Revue d’histoire des Sciences, I, 1991, pp. 343-357. 6 Mme Leprince de Beaumont critique notamment l’inadaptation des ouvrages de langue étrangère par rapport à la tranche d’âge concernée, comme Gil Blas et Télémaque M. E., iv. 7 La prévention contre les romans et plus particulièrement les romans sentimentaux est une constante. Elle trouve une application, non dans les aventures prêtées aux écolières de Bonne ce qui signerait l’échec de son entreprise éducative, mais dans des diatribes préventives, comme celle-ci contre Lady Frivole qui l’esprit farci d’aventures amoureuse, [a] cru que tous les hommes devaient être épris de [ses] charmes » et se croit spirituelle en disant que la vue d’une bibliothèque suffisait pour lui donner la migraine » XVIII, 24-25 ou encore dans les récits insérés. L’Histoire de Fidelia parcourt ainsi l’ensemble des Dialogues XVII à XXIII du Magasin des adolescentes, preuve de sa longueur, de ses rebondissements narratifs et de sa propension à susciter la discussion. De John Hawkesworth, elle est publiée la première fois dans The Adventurer sous le titre The Mischiefs of Superstition and Infidelity » numéros 77-79 les mardi 31 juillet, samedi 4 août et mardi 7 août 1753, puis dans divers journaux et ouvrages cf. Roger Pisapia, Bibliographie du conte moral, de Marmontel à madame de Genlis, thèse de doctorat de 3e cycle sous la direction de Henri Coulet, Aix-Marseille I, 1979 renseignements donnés par Katherine Astbury, University d’Exeter. 8 Mme Leprince de Beaumont file ainsi à plusieurs reprises la métaphore de la nourriture et de la digestion M. E., XXIII, 147. 9 Dans ce cas, le nom de l’auteur est précisé et Mme Leprince de Beaumont déplore que l’on n’ait pas rendu justice à l’ouvrage. 10 L’éloge de Marmontel et de ses Contes moraux est loin d’être unanime chez les auteurs pédagogues. 11 Le genre théâtral n’apparaît qu’à travers le souvenir de représentations, donc lié à l’agencement des spectacles contemporains qui juxtapose à la tragédie des petites pièces d’un comique bas VIII, 20 et sq.. De toute façon, les tragédies montrent souvent des sentiments bien opposés au christianisme », et les comédies comportent bien des sottises » XI, 81, jugement négatif confirmé par l’histoire de l’homme qui rêvait d’aller au spectacle à Londres et qui est fort déçu VIII, 20 et sq.. Seul fait exception, on s’en doute, Racine, avec Athalie Miss Sophie fait l’éloge de Joas », XIII, 143. 12 L’exemple le plus achevé se trouve à la fin d’Adèle et Théodore de Mme de Genlis avec le Plan de lectures d’Adèle. 13 Voir J. Barchilon, Le Conte merveilleux français de 1690 à 1790, Paris, Champion, 1975 et Raymonde Robert, Le Conte de fées littéraire en France de la fin du xviie à la fin du xviiie siècle, Presses universitaires de Nancy, 1981. 14 Une des rares exceptions concerne La Jardinière de Vincennes de Mme de Villeneuve dont le titre n’est pas donné, mais dont Bonne précise l’auteur M. J. D.. 15 Bonne précise au début de Magasin des enfants la différence entre le conte et l’histoire Une histoire est une chose vraie ; et un conte est une chose fausse, qu’on écrit, qu’on raconte pour amuser les jeunes gens » III, 34. Auteur Du même auteur Femmes éducatrices au siècle des Lumières, Presses universitaires de Rennes, 2007 Madame de Maintenon, Presses universitaires de Rennes, 2012 Charles Collé 1709-1783, Presses universitaires de Rennes, 2013 Tous les textes Cette publication numérique est issue d’un traitement automatique par reconnaissance optique de caractères.
En1997, nos héros reviennent dans un deuxième volet intitulé La Belle et La Bête 2 : Le Noël Enchanté qui devient une trilogie en 1998 avec Le Monde Magique de La Belle et La Bête. En 2002, le dessin
Abstract Outline Text Notes References About the author Abstracts Bien au-delà du tableau conventionnel et abstrait de l’historiographie traditionnelle, basé sur la nette opposition entre livre et public lettrés », et livre et public populaires », cette étude dessine le tableau complexe des stratégies de production, de distribution et de circulation des images du conte en filigrane de cette problématique, il s’agit de démontrer comment le conte mis en images imprimées constitue un élément mobile et transversal dans une société essentiellement urbaine et moyennement alphabétisée. L’histoire, la fonction et l’utilisation sociale de ce conte mis en images sont reconstruites sur ce qui reste de l’ancienne notion de culture populaire » définie comme phénomène séparé et autonome. Deux études de cas appuient cette analyse celle de La Belle et la Bête, du conte de Madame de Villeneuve à l’opéra-comique de Marmontel et Grétry, Zémire et Azor, jusqu’aux livrets de colportage français et aux chapbooks britanniques de la mi-xviiie au début du xixe siècle ; celle des continuations de La Barbe Bleue, fin xixe siècle, des contes de la Littérature de la Décadence aux planches d’Épinal. Going beyond the traditional opposition between “high” vs “popular” culture, this study draws the complex board of the strategies of production, distribution and circulation of the images that accompany fairy tales. With its printed images, the tale constitutes a mobile and transversal vehicle in an essentially urban society with middle levels of literacy. The history, the function and the social use of this illustrated and visualized fairy tale calls for a reconfiguration of the notion of “popular culture”. Two case studies support this analysis the transformations of Beauty and the Beast in France and in England in the second part of the 18th century and of Blue Beard’s continuations in 19th century of page Full text 1 A. van Gennep, Remarques sur l’imagerie populaire », Revue d’Ethnographie et de Sociologie, Paris ... 1En 1911, dans la Revue d’Ethnographie et de Sociologie dont il est le directeur1, Arnold van Gennep publie des Remarques sur l’imagerie populaire, inspirées par l’édition récente de l’Histoire de l’imagerie populaire flamande de E. van Heurck et J. Boekenoogen. Il y pose d’emblée cette question 2 Ibid., p. 26. Étant donné que populaire se rapporte d’une part à l’acte de création, d’autre part au phénomène de la transmission, et enfin à celui de l’utilisation d’une forme prétendue collective d’activité, peut-on cependant, sous ce caractère à première vue collectif, discerner des tendances déterminées, et sont-elles réellement collectives, ou bien individuelles2 ? 2Plus loin dans le texte, van Gennep constate combien le caractère populaire » de la production de cette imagerie est dépendant de la gestion aussi bien économique qu’administrative des éditeurs, combien les procédés techniques interviennent aisément sur le sens des récits mis en images, combien les graveurs eux-mêmes, usant systématiquement du réemploi, se sont arrogés un droit d’intervention narratif sur les contes qu’ils illustrent. Avec une lucidité précoce face aux folkloristes de son temps, van Gennep révoque en doute les affirmations des collectionneurs et des bibliophiles qui voient en cette imagerie un jaillissement créatif, spontané et populaire, à l’authenticité indiscutable 3 Ibid., p. 43. En somme, il faut reconnaître que plus on a de détails sur l’origine des bois pour imagerie populaire, plus on constate que ce n’est pas le peuple même qui est intervenu pour déterminer le mécanisme de la production, mais que ce mécanisme a été toujours sous la dépendance immédiate, disons même soumis au bon plaisir, des manies et des essais non coordonnés d’un très petit nombre d’éditeurs3. 3Ainsi, dès 1911, van Gennep œuvre en historien alors que d’autres qualifient paresseusement ce fonds documentaire de populaire », il fait preuve, quant à lui, d’une vision dialectique d’une étonnante modernité. Cette analyse présente l’avantage de poser de manière cruciale, et parfois cruelle, la question de l’instrumentalisation du populaire » par les éditeurs qui le produisent, mais aussi par les lettrés, érudits et universitaires confondus, qui l’instrumentalisent. 4 A. Renonciat, Et l’image, en fin de conte ? Suites, fantaisies et variations sur les contes de Pe ... 5 Ibid., p. 103. 6 Ibid. 4Or, s’il révèle le caractère inventif des interventions éditoriales et dessine du même coup le graveur en auteur, van Gennep ne restitue pas pour autant l’immense et foisonnante circulation de thèmes, de motifs, de performances, écrites, lues, chantées, mises en scènes, et de rites, qui, s’entrelaçant sans fin, donne à l’image du conte une richesse qui, à défaut d’être populaire » — mais faut-il qu’elle le soit ? —, est assurément collective. Annie Renonciat a démontré combien, dès 1790, la production de feuilles d’images obéit à deux systèmes narratifs4. D’un côté, les imagiers, pleinement investis dans leur effort pour transcrire le texte des conteurs lettrés, élaborent la grande série des représentations codifiées et prescrites par le récit antérieur ; le conformisme de ces créations iconographiques, dominées par les habitudes d’imitation et de copie, révèle combien les contraintes habituelles aux arts graphiques prescrivent les données du conte en image, produit stéréotypé, résumé, au sein d’une production standardisée, en quelques formules-clichés5 ». D’un autre côté, la concurrence est si vive entre les centres imagiers, français et européens, qu’il faut trouver de nouvelles formes de séduction l’adoption de la lithographie, qui autorise toutes les libertés de trait et de mise en page, et le recours à de nouveaux artistes, formés à l’école de la caricature et de l’illustration, favorisent le renouvellement et la diversification des images consacrées aux contes. Ces représentations se libèrent alors de la tutelle de Perrault et de ses successeurs, pour folâtrer, explorant tous leurs possibles, exerçant tous leurs pouvoirs, dans un irrespect délibéré du chef d’œuvre littéraire6 ». Je vais tenter, à travers deux exemples de contes mis en image, La Belle et la Bête et La Barbe Bleue, de restituer le bouillonnement créatif de ce creuset, où le conteur a certes toute sa place, mais ni plus ni moins qu’un autre narrateur, qu’il soit imagier, illustrateur, graveur ou éditeur. Dans le premier cas, l’image du livret de colportage sera le fil rouge de cette démonstration ; dans le deuxième, ce sera la planche d’Épinal qui restituera l’entrelacs des réinventions narratives. La Belle et la Bête illusions optiques 7 Madame de Villeneuve, La Belle et la Bête », Le Cabinet des fées, ou Collection choisie des conte ... 5C’est en 1740 que Madame de Villeneuve fait paraître le conte La Belle et la Bête dans son recueil La Jeune Amériquaine et les Contes Marins, publié à La Haye. Cette version est à peu près conforme à celle, plus connue, de Madame Leprince de Beaumont, publiée en 1757, tout au moins dans sa structure narrative essentielle. Les épisodes les plus spécifiques de la version de Madame de Villeneuve résident dans l’exploitation de thèmes fantasmagoriques, réitérés et abondamment développés tout au long du conte7. 6Si la Belle est bien confrontée à une Bête, dont l’aspect l’effraie pour d’évidentes connotations sexuelles — une horrible bête qui d’un air furieux lui mit sur le cou une espèce de trompe semblable à celle d’un éléphant » [à cet endroit du texte, p. 44, lui » renvoie au père de la Belle] —, elle pourrait en réalité découvrir l’identité de son geôlier si elle était plus attentive à ses songes. En effet, la Belle rêve chaque nuit d’un bel inconnu qui n’est autre que la forme première de la Bête Un jeune homme beau comme on dépeint l’amour, d’une voix qui lui portait au cœur, lui dit Ne crois pas, la Belle, être si malheureuse que tu le parais. C’est dans ces lieux que tu dois recevoir la récompense qu’on t’a refusée injustement partout ailleurs. Fais agir ta pénétration pour me démêler des apparences qui me déguisent. [...] Ensuite ce fantôme si charmant lui parut à ses genoux joindre aux plus flatteuses promesses les discours les plus tendres. p. 69 7Or, ce rêve est mis en scène par une fée. La Bête en expliquera les mécanismes à la Belle, une fois intervenu l’heureux dénouement Elle me rendait invisible, et j’avais la satisfaction de vous voir servir par des esprits qui l’étaient de même, ou qui se montraient à vous sous diverses formes d’animaux. Bien plus, la fée en dirigeant vos songes, vous faisait voir ma figure la nuit en idée, et le jour par mes portraits, et me faisait vous parler par la voie des songes, comme je pensais et comme je vous aurais parlé moi-même. Vous fûtes confusément mon secret, et mes espérances qu’elle vous invitait de remplir, et par le moyen d’un miroir constellé, j’étais témoin de vos conversations, et j’y voyais ou tout ce que vous imaginiez dire, ou tout ce que vous pensiez. p. 162 8Cette relation étrange ne se construit donc que par la grâce d’images, ou plus exactement par deux mondes d’images qui se croisent sans jamais se rencontrer. Et ce prince, qui n’est qu’une Bête ou une idée », entoure la Belle d’illusions d’optique La Belle découvrit un théâtre des mieux illuminé. [...] À l’instant une douce symphonie, qui commença de se faire entendre, ne cessa que pour donner à d’autres acteurs que des comédiens singes et perroquets, la liberté de représenter une très belle tragédie, suivie d’une petite pièce qui, dans son genre, égalait la première. La Belle aimait les spectacles c’était le seul plaisir qu’en quittant la ville elle eût regretté. Curieuse de voir de quelle étoffe était le tapis de la loge voisine de la sienne, elle en fut empêchée par une glace qui les séparait, ce qui lui fit connaître que ce qu’elle avait cru réel, n’était qu’un artifice, qui par le moyen de ce cristal, réfléchissait les objets et les lui envoyait de dessus le théâtre de la plus belle ville du monde. C’est le chef-d’œuvre de l’optique de faire réverbérer de si loin. p. 81-82 9Le château de la Bête recèle encore bien d’autres possibilités, telles que ces boîtes d’optique La Belle avait en ses fenêtres des sources intarissables de nouveaux amusements. Les trois autres lui donnaient, l’une le plaisir de la comédie italienne, l’autre celui de la vue des Tuileries où se rend tout ce que l’Europe a de personnes plus distinguées et des mieux faites dans les deux sexes. La dernière fenêtre n’était pas la moins agréable elle lui fournissait un moyen sûr pour apprendre tout ce qui se faisait dans le monde. La scène était amusante et diversifiée de toutes sortes de façons. C’était quelquefois une fameuse ambassade qu’elle voyait, un mariage illustre ou quelques révolutions intéressantes. p. 88 Le tableau magique » 10Comme dans les versions les plus connues, la Belle souhaite s’enfuir du château. Mais ce n’est pas par l’entremise du miroir qu’elle s’inquiète de son père. En fait, elle est partagée entre les songes de la nuit et l’ennui qui la ronge tout au long de la journée, malgré le plaisir des spectacles qui lui sont offerts Quand la Belle fut éveillée, elle fit attention à ce songe qui commençait à lui paraître mystérieux. Mais il était encore une énigme pour elle. Le désir de revoir son père l’emportait pendant le jour sur les inquiétudes que lui causaient en dormant le monstre et l’inconnu. Ainsi ni tranquille la nuit, ni contente le jour, quoiqu’au milieu de la plus grande opulence, elle n’avait pour calmer ses ennuis que le plaisir des spectacles. p. 92-93 8 Sur ces merveilles optiques dans le conte de Madame de Villeneuve, voir A. Defrance, La réfractio ... 11Plus que n’importe quel autre auteur, Madame de Villeneuve pose le problème de l’apparence, des effets d’optique, des plaisirs et des dangers de l’illusion. Le personnage de la Bête est tout autre, de ce fait, que ceux présentés par Madame Leprince de Beaumont et ses émules non seulement la Bête n’a pas de nom, mais elle n’a pas vraiment de corps, ainsi que la vérité » du rêve l’illustre. Et c’est bien par ce vide que la Belle se sent peu à peu menacée. Ce vide envahit l’espace auparavant si dense de la maison paternelle cette maison originelle est détruite aux yeux du lecteur qui ne connaît plus que celle de la Bête, ce château riche en merveilles optiques ouvertes sur le monde entier8. 9 D. Anzieu, Le Moi-Peau », Nouvelle revue de psychanalyse, Le Dehors et le Dedans », no 9, print ... 12Or l’on s’ennuie dans ce château l’ennui d’une Belle abandonnée à elle-même, mais guettée en permanence par une Bête invisible, coïncide avec les points culminants de l’angoisse, étapes qui jalonnent le récit, comme autant de points de repère. Cette Belle se sent à juste titre menacée dans son intégrité physique toutes les enveloppes protectrices, le jardin, la maison, la chambre, le corps, l’esprit même, se révèlent insuffisamment protectrices. S’il est vrai que la notion d’étanchéité corporelle est déterminante pour une bonne » constitution de l’image de soi9, la Belle laissée dans cette situation de vulnérabilité est en vérité soumise à une opération de dépersonnalisation violente au travers des rêves réitérés que la fée et la Bête lui imposent, l’héroïne doit s’avouer vaincue devant cet ennemi, cette idée », ce fantôme », capable de s’insinuer en elle-même, qui la vide de ses souvenirs, de sa famille, de son origine, de son passé, pour mieux se l’approprier. Cette intervention, véritablement physique, vise à une dissociation de la personnalité et s’effectue à l’aide de médiateurs fantasmagoriques et de prouesses techniques, où les boîtes d’optique jouent un rôle essentiel. Bien plus, le miroir constellé », dont les versions ultérieures feront un autre usage, présente ici une fonction essentielle pour le voyeurisme de la Bête. Une fois de plus, l’identité de la Belle lui est dérobée par celui qui ne peut se définir que comme la non-identité, à la fois présent et absent, dedans et dehors. S’il est une violence faite à la Belle, c’est bien l’oubli de soi. Le thème du miroir exploité d’une autre façon par Madame Leprince de Beaumont accentue cet aspect du conte. 13Nous connaissons bien le récit de Madame Leprince de Beaumont. Il a donné lieu à de nombreuses réappropriations, aussi bien à l’opéra que dans le colportage et la littérature enfantine, jusqu’aux derniers dessins animés de Walt Disney. Contrairement à Madame de Villeneuve, Madame Leprince de Beaumont choisit un autre usage optique, le miroir qui devient un tableau vivant », pour mieux gérer le motif crucial du conte, celui où l’héroïne en proie à l’ennui demande à retourner chez son père. Le miroir lui offre alors l’opportunité de justifier son désir de fuite, puisqu’il lui montre son père mourant entouré de sa famille. Ce motif du miroir ne manque pas d’être exploité dans les mises en scène de l’opéra-comique de Marmontel et Grétry, Zémire et Azor, créé en 1771. Cette représentation lyrique du conte met en scène le fameux tableau magique ». Et cette scène bénéficie d’un tel succès qu’elle se trouve rapidement diffusée par une gravure de Pierre-Charles Ingouf, d’après une gouache de son frère François-Robert cette estampe, Zemire et Azor, dédié à Madame la Marquise de Montesse par son très humble et très obéissant serviteur Elluin », convoque aussi le nom du graveur François Rolland Elluin, notoirement connu pour ses illustrations d’ouvrages érotiques, sans que son intervention soit clairement avérée. 14 Fig. 1. – Gravure de Zémire et Azor par Pierre-Charles nationale de France. 10 Cité par R. Legrand, La scène et le public de l’Opéra-Comique de 1762 à 1789 », dans P. Vendrix ... 15Elle complète avantageusement les indications de Marmontel dans son livret, fort sommaires quant au décor Le théâtre représente un salon richement décoré à la manière orientale. Des vases de fleurs entre les croisées10. » 16La gravure montre Zémire et Azor de part et d’autre d’un grand tableau rectangulaire représentant trois personnages éplorés. Il s’agit en réalité d’un transparent. Derrière le rideau de gaze, fortement éclairée, la famille de Zémire chante un trio, accompagnée par un ensemble de vents placé dans la coulisse. Il existe aussi un dessin à la plume montrant la même scène lors d’une représentation à Versailles. Le décor, conçu par Mazières, est un peu différent. Les murs sont scandés d’imposantes colonnes ioniques ; deux portes se trouvent dans des pans coupés ; le tableau magique s’inscrit dans un arc en plein cintre. De plus, la place des acteurs se situe sur l’avant-scène, près de la rampe, alors que la gravure de Ingouf les montre proches du mur du fond. Il est évident ici que Ingouf a effectué une transposition qui ne doit rien aux exigences de la représentation théâtrale, comme le montre le dessin à la plume, plus proche peut-être de la réalité de la mise en scène, tout au moins de la représentation versaillaise. L’artiste supplée les réalités scénographiques, l’esthétique de l’estampe ayant ses lois et ses usages propres. De ce fait, l’on ne peut savoir si Ingouf s’est inspiré de la création parisienne et il est difficile d’en conclure que la reprise versaillaise fut différente quant aux décors et à la mise en scène il va de soi que, de ce point de vue, cette gravure ne peut présenter de véritable intérêt historiographique et ne nous donne que des indications imparfaites et tronquées sur la mise en scène, les costumes et les décors. En revanche, son statut de document historique lui vient d’un motif graphique qui ne peut laisser indifférent Ingouf marque très nettement la continuité des boiseries, ininterrompues du parquet au miroir, comme s’il s’agissait d’un miroir sans tain. Aussi bien, la Belle ne peut-elle s’y réfléchir. La place des personnages, placés face au tableau magique » et ne s’y réfléchissant pourtant pas, la continuité des rainures dans le miroir, autant de motifs qui dénotent le choix de production d’Ingouf, celui de l’unité graphique et textuelle, à la différence du dessin à la plume qui n’est peut-être rien d’autre que la représentation de la représentation versaillaise. Cette configuration du miroir et des personnages est devenue, de toute évidence, le problème essentiel auquel les éditeurs se sont heurtés ce miroir qui ne réfléchit rien, qui est le vide même, comment le représenter ? Comment colporter un spectacle optique ? 11 Voir la description de cette édition dans A. Morin, Catalogue descriptif de la Bibliothèque bleue d ... 17Et de fait, les éditeurs ont majoritairement pris parti pour la non-représentation. Le motif du père mourant vu dans le miroir magique, pourtant nécessaire à la bonne compréhension du conte, est absent de toutes les planches d’images au xixe siècle Charles Pellerin à Épinal édite La Belle et la Bête, en l’associant par deux fois à deux autres contes, Le Chat Botté et Les Trois Souhaits, sans qu’une seule fois ne soit illustrée la scène du miroir. Cette absence est tout aussi criante chez Marcel Vagné, éditeur de l’Imagerie de Pont-à-Mousson, et chez Olivier Pinot, Imprimeur-Lithographe de la Nouvelle Imagerie d’Épinal. Si le colportage de la seconde moitié du xixe siècle refuse clairement le thème du reflet, la Bibliothèque bleue des xviiie et xixe siècles montre tout autant de réticence le seul éditeur débusqué à ce jour qui se risque à cette représentation est F. Deckherr de Montbéliard. Le recueil des Contes plaisants de la Belle et la Bête, Le Prince Charmant et Les Trois Souhaits. Par M. Perrault, qui paraît à Montbéliard en 1822, est distribué par Madame Garnier de Troyes, rue du Temple11. Fig. 2. – Frontispice des Contes plaisants de la Belle et la Bête, Le Prince Charmant et Les Trois Souhaits 1822. Collection privée. Le frontispice de cette édition, en regard de la première page du texte, montre la Belle attablée avec la Bête ; un miroir est accroché au mur. L’ombre projetée de cette glace est étonnamment décalée. De plus, selon le même procédé utilisé par Ingouf, les rainures murales se prolongent au cœur du miroir. Si cette illustration doit peut-être son origine à Ingouf, dont la gravure a été largement diffusée, il est possible aussi que le graveur de F. Deckherr se soit associé à l’interprétation de l’éditeur anglais Lumsden & Son qui publie vers 1815 à Glasgow un chapbook livret de colportage, Beauty and the Beast. / A Tale. Fig. 3. – Gravure du Beauty and the Beast / A Tale 1815. Collection privée. Fig. 4. – Gravure du Beauty and the Beast / A Tale 1815. Collection privée. 12 L. Mannoni, Trois siècles de cinéma. De la lanterne magique au Cinématographe, Collections de la ci ... Assorti de six gravures, ce chapbook met en scène l’épisode du miroir la glace ne réfléchit pas la Belle et semble bien, lui aussi, s’intégrer à l’environnement mural. La scène du père malade entouré de ses filles est pourtant bel et bien projetée. Mais un examen attentif de la gravure rend compte d’une étrangeté optique cette vision est destinée au lecteur. Le personnage de la Belle, placé de côté, ne peut l’entrevoir. Le miroir fonctionne alors comme un écran sur lequel serait projetée, par derrière, une image de format rectangulaire, qui pourrait passer pour une lithographie à transparences éclairées par derrière, ces lithographies, imprimées recto-verso, laissent apparaître une nouvelle image en surimpression de la première ; elles trouvent leur place dans les boîtes d’optique et dioramiques qui font fureur au xixe siècle, mais aussi dans les boîtes d’optique théâtrales » du xviiie siècle qui nécessitent de disposer, à l’intérieur d’une caisse rectangulaire en bois, une longue série de décors et de personnages en papier découpé12. Le chapbook nous offre, à n’en pas douter, un spectacle optique et même si l’on peut également envisager que le halo lumineux entourant la vision du père malade relève de l’ aberration chromatique » propre aux lanternes magiques du xviiie siècle, le chapbook nous impose ici un seul et unique système de compréhension du conte, celui qui lie optique et fantastique, optique et folklore. Une littérature de science-fiction 18Le thème du reflet qui se trouve au centre du conte fait donc l’objet de l’intrusion de l’optique dans la structure narrative l’accent est mis sur la perte dont la vision dans le miroir constitue un médiateur proprement fantastique. Un égarement fondamental est alors théâtralisé c’est une angoisse dépourvue de qualifications morales qui génère les décisions des personnages. Les auteurs, en particulier Madame de Villeneuve, construisent de ce fait leur récit selon une structure en miroir », qui n’est pas seulement une prouesse technique. Le producteur lettré du conte met en scène la perte même, celle vécue par la Bête avant sa rencontre avec la Belle, celle vécue par la Belle une fois la Bête rencontrée, et alors à tout jamais liée à l’invisibilité, à l’absence de passé, à l’oubli de soi, à l’absence d’identité. Une des caractéristiques les plus sensibles de ces contes lettrés consiste pour leurs auteurs à constituer une littérature fantastique qui aurait aussi des origines folkloriques l’appropriation des phénomènes et des effets d’optique se révèle dans le thème de la mise en présence de deux images se mettant réciproquement en question, d’où il découle une vue relativiste du monde. 13 J. Starobinski, La Relation publique, Paris, Gallimard, 1970 L’Empire de l’imaginaire, A Jalon ... 14 M. Milner, La Fantasmagorie. Essai sur l’optique fantastique, Paris, PUF, 1982, p. 9-38. 19Il est aussi naturel que l’invention ou la popularisation de nouveaux dispositifs permettant d’affiner ou de modifier la vision de l’œil réel aient influé sur les représentations que les producteurs et les récepteurs de récits folkloriques se sont faites alors du fonctionnement de cet œil métaphorique. C’est ainsi que l’invention de nouvelles techniques permet non seulement de qualifier de nouvelles modalités de l’imaginaire narratif mais aussi, dans une certaine mesure, de les promouvoir. L’optique permet aux phénomènes mentaux mis en scène dans le conte de se matérialiser sous forme de scènes, de figures ou de tableaux que l’image et le vocabulaire ont enregistrés13. Il n’est donc pas étonnant que les éditeurs se soient, dans une certaine mesure, affiliés aux appropriations mondaines et lettrées. À leur tour, ils pouvaient matérialiser sur le plan graphique ce que l’auteur fixait par son registre sémantique et son élaboration narrative. Que signifie alors la rencontre entre le fantastique et l’optique, entre le folklore et l’optique ? Il serait erroné d’adopter une attitude positiviste face aux gravures des livrets de la Bibliothèque bleue et des chapbooks à la mesure de celle d’Ingouf, ces gravures ne rendent compte que très imparfaitement des prouesses techniques du moment. Ce n’est pas leur but, ni leur fonction. En revanche, des images aux effets optiques déroutants apportent un surcroît de signification au conte. Mieux elles dévoilent les mondes parallèles, les différents tableaux vivants » d’un folklore multiple dans ses compréhensions. Comment ne pas prendre conscience alors que le conte se présente sous l’espèce d’une superposition ou d’une disjonction d’espaces, et qu’il se réinvente, d’éditeurs en lecteurs, par la grâce des duplications ou de symétries des personnages, des anticipations ou des chevauchements spatio-temporels ? Et si le conte de La Belle et la Bête restitue toutes les fantasmagories proposées par Robertson dans ses spectacles de lanterne magique, si le merveilleux scientifique qui le signifie est redevable aux inventions du fantascope », c’est que, à l’aune de tous les récits folkloriques, il ne rend pas compte d’une réalité cohérente et compacte. Mais il n’y a pas que cela apparaît ici très clairement le rôle de suppléance que le spectacle optique a joué chez les publics de Robertson comme chez les lecteurs de Deckherr en France et de Lumsden & Son en Angleterre, autant d’éditeurs qui se font ici les relais des producteurs mondains des contes. En effet, c’est au moment où la question de la croyance est le plus vivement débattue dans les milieux lettrés que l’on choisit d’exploiter l’image optique dans la littérature et le théâtre. L’on joue sur l’installation d’une incertitude perceptive, faite à la fois d’adhésion et de dénégation le conte peut alors intégrer les effets optiques à sa thématique14. Le merveilleux fin-de-siècle » 15 J. de Palacio, Les perversions du merveilleux, Paris, Séguier, 1993 ; Figures et formes de la décad ... 20Dans ses travaux fondateurs sur le merveilleux fin-de-siècle15 », Jean de Palacio démontre brillamment que la perversion et la subversion du merveilleux s’exhibent avant tout comme une pratique de composition et d’écriture. Dans la mesure où un conte se construit selon des lois narratives bien définies, pervertir un conte, c’est attenter à son sens, à son esprit et à sa lettre. C’est écrire à rebours d’une tradition bien attestée, représentée ici par les Contes de Perrault. C’est faire violence aux attendus du conte. C’est aussi privilégier la partie aux dépens du tout, être infidèle aux proportions, grossir le détail minuscule, dénaturer les mobiles, brouiller les rôles, abâtardir le langage. C’est enfin inverser le beau et le laid, le bien et le mal, de façon durable et permanente. Tous les repères habituels au lecteur de contes sont bouleversés. Parmi d’autres, il existe une manière de subvertir le conte c’est d’en inventer la suite. Cette tentation a toujours existé et la Décadence ne l’invente pas. Mais il convient de distinguer entre le désir de continuer une œuvre laissée inachevée par la mort de son auteur et celui de rouvrir indûment un système clos ou considéré comme tel. La seconde moitié du xixe siècle a multiplié cette pratique. Or, par définition, la suite relève de l’imitatio et non de l’inventio. Elle est de l’ordre de la répétition et du plagiat, mais c’est un plagiat proclamé qui ne cherche pas à cacher ses origines. Dans la mesure où le continuateur s’oppose au créateur, il est un homme de Décadence. La suite fait violence à la clôture, ouvre une brèche dans un espace textuel réputé parfait, affuble une œuvre d’attendus, un héros d’une postérité qui ne peut que les travestir. L’exploitation à outrance des archétypes ne saurait alors aboutir qu’à des stéréotypes. 16 L. Lespès, Les Contes de Perrault continués par Thimothée Trimm, illustrés par Henry de Montaut, Pa ... 17 Ibid. 18 Ibid. 21Par contrecoup, avec effet rétroactif, le texte fondateur se trouve atteint par cette pratique. S’il est gros de toutes les dérives et de tous les ressassements qu’on lui impose, c’est qu’il était lui-même impur et portait les germes de sa propre décadence. La densité de l’original risque de pâtir du travail parasite des continuateurs. Il apparaît ainsi anachronique ou périmé dans les remises successives au goût du jour. Le Code Napoléon est appliqué aux Fées et aux Génies pour la première fois », proclame Léo Lespès, l’auteur des Contes de Perrault continués par Timothée Trimm16. Face à la naïveté du texte initial, le continuateur se donne pour un esprit éclairé, un exégète lucide, un moderne. Il écrit afin que l’esprit des petits lecteurs ne soit pas égaré par la jurisprudence de Mélusine et de l’enchanteur Merlin, tombée depuis longtemps en désuétude17 ». Descendant le cours du temps, la suite entraîne un changement de registre qui est l’essence même de la perversion, puisqu’il revient à dénaturer les intentions du texte fondateur en lui prêtant des mobiles qu’il n’avait jamais eus et un langage qu’il ne pouvait tenir, et tout en feignant de conserver des conventions anciennes désormais en porte-à-faux. Par sa nature même, le merveilleux a tout à perdre de ces remaniements. Il se voit, par une confusion volontaire, assimilé à la littérature sérieuse », ce qui permet ainsi à Lespès de justifier son Perrault renouvelé On a bien fait des suites à l’Iliade, aux œuvres de Balzac, aux tragédies inachevées de Racine, les nains ne sont pas plus à l’abri de ce danger que les grands hommes18. » 19 Willy, Mécomptes de fées », Une passade, Paris, Flammarion, 1894. 22C’est avant tout la notion d’épilogue que les écrivains de la Décadence ont remis en question. Ils ont moqué chez Perrault le recours optimiste, en épilogue, aux grandes consolations morales. Mais il n’y a pas que cela ces entreprises de réélaboration manifestent une volonté d’abolir un préjugé l’origine même des contes, cette oralité vive et inventive d’un conteur dont la performance, publique, serait avant tout un exercice d’autorité. Ces suites, ces mécomptes de fées19 », témoignent en fait d’une révolte et d’un coup de force littéraires le conte est remanié de façon à devenir un genre lettré parmi d’autres et il convient alors que l’auteur — un auteur parmi d’autres auteurs de nouvelles ou de romans — cherche à piquer la curiosité anxieuse du lecteur incertain de ce qui est arrive comme de la manière de l’interpréter. Comme dans un roman, l’auteur de conte de la Décadence entraîne le lecteur dans la découverte progressive d’un caractère et d’une situation. Comme dans un roman, il dispense juste ce qu’il faut d’informations pour relancer l’intérêt du lecteur, pas assez cependant pour diminuer sa perplexité. Le conteur ne cache rien à son auditoire et rien n’assure vraiment qu’il ne s’agisse pas là d’une stratégie destinée à camoufler le pouvoir de sa parole en action. L’auteur de la Décadence, en revanche, évite au lecteur de précipiter ses interprétations et, de ce fait, l’associe au travail de l’œuvre. Et si nous nous trouvions devant une entreprise de démocratisation du conte ? Face à ce coup de force lettré, quelle fut la réponse des imagiers ? Histoire de Madame Barbe-Bleue 20 Pour mémoire, voici l’épilogue de la planche no 1102 de l’Imagerie Pellerin d’Épinal Histoire de la ... 23L’une des astuces imaginées par les auteurs de la Décadence pour donner suite aux contes consiste à tirer parti des liens de famille sont alors racontées les histoires de la sœur du Petit Poucet ou des enfants de la Belle au bois dormant. Les imagiers en font tout autant. En 1862, l’Imagerie Pellerin d’Épinal publie l’Histoire de Madame Barbe-Bleue planche no 1229. Veuve d’un Barbe-Bleue blessé par les frères de l’héroïne, puis jugé et condamné à être brûlé à Nantes, Madame Barbe-Bleue, prénommée Alix, s’en va en Palestine travestie en chevalier afin de prier pour le repos de l’âme de son époux. Le page qui l’accompagne trouve la mort en chemin et elle prend le temps de lui donner une sépulture. Dès lors, le fantôme du jeune page l’accompagne en permanence. Elle est faite prisonnière à Tunis à la suite d’un naufrage. Zénaïde, la fille du Bey, favorise son évasion et Alix en profite pour la convertir. Mais seule Alix parvient à s’enfuir car Zénaïde est reprise par les soldats de son père. Le Bey organise alors un tournoi et offre la main de sa fille au vainqueur qui n’est autre qu’Alix. Obligée d’avouer son sexe, Alix doit affronter la colère du Bey qui médite sa vengeance. Pendant la nuit, le fantôme du page permet à Alix et Zénaïde de s’enfuir. Elles vont à Jérusalem accomplir le vœu d’Alix puis reviennent en Bretagne, répandant des bienfaits sur leur passage. Une fois de retour, Alix crée un monastère où, aidée de sa compagne, elle secourt les familles des victimes de Barbe-Bleue. Elles bénéficient d’une longue vie consacrée à prier pour l’âme de Barbe-Bleue et meurent toutes deux ensemble, emportant les bénédictions de toute la contrée20 ». 24 Fig. 5. – Planche no 1229, Histoire de Madame planche d’images est une des plus passionnantes qu’il m’ait été donné d’analyser elle est le produit d’un métissage narratif si dense, si riche, si complexe qu’elle doit être lue avant tout comme la preuve, s’il en était encore besoin, de l’intervention inventive des imagiers dans la chaîne de création et de transmission des contes. Comme tout conteur populaire », l’imagier bricole les récits tout en sachant respecter la structure générique du conte. Existe-t-il une formule propre à Pellerin ? Apparemment, il use d’une méthode créatrice qui exploite la translation, l’amalgame, la reprise, la dérive, le regroupement. Dans ce cas, l’Histoire de Madame Barbe-Bleue compose des variations sur un thème déjà donné. Mais ne va-t-il pas plus loin ? Gilles de Rais 21 E. Bossard, Gilles de Rais, Maréchal de France dit Barbe-Bleue, Paris, H. Champion, 1885, rééd. Gre ... 26D’emblée, dès les deux premières vignettes, la planche de Pellerin renvoie à l’histoire de Gilles de Rais Barbe-bleue blessé par les frères de son épouse, fut amené à Nantes lié et garrotté. Là, on lui fit son procès ; il fut brûlé vif, dans une prairie aux portes de la ville. » En 1862, il n’est pas encore de bon ton de renvoyer dos à dos les deux personnages, comme les deux figures d’un même criminel c’est plus tard, en 1885, qu’Eugène Bossard publie une monographie devenue célèbre, consacrée au maréchal de France, Gilles de Rais, Maréchal de France dit Barbe-Bleue L’histoire nous présente Gilles de Rais tel qu’il fut devant ses juges ; la tradition tel qu’il apparaît aux yeux du peuple21. » Mais en réalité, l’artisan de la mise en concurrence du mythe historique et du conte, c’est Michelet en 1862 précisément, il publie La Sorcière 22 J. Michelet, La Sorcière, Paris, 1862, rééd. Paris, Garnier-Flammarion, 1966, p. 64. Ces contes ont une partie historique, rappellent les grandes famines dans les ogres, etc.. Mais généralement ils planent bien plus haut que toute l’histoire, sur l’aile de l’Oiseau bleu, dans une éternelle poésie, disent nos vœux, toujours les mêmes, l’immuable histoire du cœur. Le désir du pauvre serf de respirer, de reposer, de trouver un trésor qui finira ses misères, y revient souvent. [...] Une tendresse infinie est dans tout cela. Cette âme enchantée ne pense pas à elle seule. Elle étend sa compassion sur la dame même du château, la plaint d’être dans les mains de ce féroce baron Barbe-Bleue22. 27Il évoque donc le conte comme l’aspiration touchante d’un peuple en souffrance. Les larmes du monstre qui reconnaît sa laideur appellent une tendresse infinie » et la femme du serf prend en pitié la dernière épouse du redoutable Barbe-Bleue, au croisement du cœur et de l’histoire. Après avoir brièvement évoqué les barbaries perpétrées complaisamment par l’Église, Michelet poursuit 23 Ibid., p. 70. Que devaient être les seigneurs laïques ? Quel était l’intérieur de ces noirs donjons que d’en bas on regardait avec tant d’effroi ? Deux contes, qui sont sans nul doute des histoires, La Barbe Bleue et Grisélidis, nous en disent quelque chose. Qu’était-il pour ses vassaux, ses serfs, l’amateur de tortures qui traitait ainsi sa famille ? Nous le savons par le seul à qui l’on ait fait un procès, et si tard ! Au quinzième siècle Gilles de Retz, l’enleveur d’enfants23. 28Michelet lance ainsi Gilles de Rais dans une bataille littéraire qui s’achève en 1909 avec les Sept Femmes de la Barbe Bleue d’Anatole France là où Michelet présentait des doutes, le romancier avance des certitudes. France replace l’Histoire, le mythe et le conte dans un même souffle, une même inspiration. Il réconcilie le romanesque et l’historique, et la notoriété du méchant seigneur de Rais rencontre une audience toujours plus grande. Face à la nouvelle gloire du maréchal, devant les charniers d’enfants que l’imagination compte désormais par dizaines, que sont quelques malheureuses égorgées ? 29Faut-il en déduire qu’à Épinal, Pellerin est sensible au texte de Michelet, qu’il anticipe cette vague littéraire parisienne qui fera de Barbe-Bleue le concurrent malheureux de Gilles de Rais — et vice versa ? Rien n’est moins sûr. Car Pellerin dispose d’une source beaucoup plus abordable son confrère parisien Charles-Eugène Glémarec a imprimé en 1858, soit quatre ans avant la publication de La Sorcière, une planche d’images L’Histoire de la Barbe Bleue conte des fées qui comporte un paragraphe explicatif, fait rarissime dans l’imagerie 24 Cité par A. Renonciat, art. cité, p. 117. Planche no 146. Le fonds de ce conte est historique. Voici les documents qui servirent à Perrault pour composer cette fiction. [...] En plusieurs occasions, Gilles de Retz avait donné des manifestations de bravoure, mais il avait déplu à Philippe, Duc de Bourgogne, qui était tout-puissant. L’évêque de Nantes, voulant faire sa cour à Philippe, cita à son tribunal le Maréchal de Retz. Des témoins déposèrent qu’il avait à son service des enchanteurs pour trouver des trésors et que, pour ses enchantements, il employait le sang des jeunes filles qu’il faisait égorger. On le condamna à être brûlé vif. Son bûcher fut dressé dans une prairie, nommée prairie de Mauves, près de la ville24. 30Libraire-éditeur, graveur, lithographe et fabricant d’images, éditeur et marchand d’estampes » selon les documents qu’il signe, Glémarec a exercé à Paris de 1845 à 1860. Installé rue de la Harpe, puis quai du Marché-Neuf, enfin quai des Augustins et rue Saint-Jacques où il réunit librairie et atelier, il est reconnu comme le plus grand imagier parisien de son temps. Son entreprise est florissante dès 1845 puisqu’il réussit à racheter les bois de Pierre-François Godard d’Alençon, graveur sur bois dont la notoriété dépasse la Normandie et qui s’est fait une spécialité des Fables d’Ésope et de La Fontaine. Le talent artistique et l’opportunisme financier et politique de Glémarec lui permettent de constituer un fonds de gravures aussi riche qu’éclectique des planches de contes et de fables, des féeries telles que ce Barbe-bleue, ou la Fée Perruchette avec changements à vue, des métamorphoses, des apparitions fantastiques, des danses, décors et costumes nouveaux », des almanachs, des calendriers bonapartistes, des caricatures révolutionnaires en 1848, ou encore le Véritable Portrait du Juif Errant. À ce stade de l’enquête, une question reste en suspens à quelle source a-t-il donc puisé l’argument historique qui associe Barbe-Bleue à Gilles de Rais ? Petite Histoire Nantaise À Cinq Centimes » 25 Petite Histoire Nantaise À Cinq Centimes. La Véritable Histoire du Barbe-Bleue Nantais ou du Maréch ... 26 Ibid., p. 1. 31C’est en 1841 qu’est imprimée à Nantes par Camille Mellinet La Véritable Histoire du Barbe-Bleue Nantais ou du Maréchal de Retz25. Ce petit livret de huit pages fait partie de la collection Petite Histoire Nantaise À Cinq Centimes » et il est conseillé de conserver ces petits cahiers, dont la publication va continuer, chacun pourra en former plus tard un ou plusieurs volumes ». C’est à ma connaissance la toute première occurrence d’une association écrite du personnage de Barbe-Bleue avec celui de Gilles de Rais. Ce n’est point un conte fait à plaisir c’est de l’histoire écrite par un greffier du xve siècle », nous dit l’introduction. Ce personnage effrayant […] a acquis une immense célébrité sous le nom de Barbe-Bleue. — Oui, ce terrible Barbe-Bleue, dont la vie a été arrangée en un conte pour les enfants, a véritablement existé, et c’est dans la ville de Nantes qu’il a reçu la punition de ses forfaits26. » S’il est question de la bravoure de Gilles pendant la Guerre de Cent Ans, de son dévouement à Jeanne d’Arc, l’auteur insiste aussi sur sa fortune, la magnificence de ses banquets et, bien entendu, sur la disparition des enfants égorgés — surtout des jeunes filles. L’amalgame des deux histoires s’opère avec talent, associant les motifs de l’une à ceux de l’autre, tel que cette belle barbe, toujours arrangée avec soin, qui avait une sorte de reflet bleuâtre, soit naturel, soit par l’effet des essences qu’il employait ». L’épilogue est particulièrement intéressant Le 26e jour du mois d’octobre, au milieu d’une procession générale, Gilles de Retz fut conduit au supplice sur la prée de la Magdelaine, avec ses complices, au nombre de deux, et les trois têtes tombèrent en juste expiation de tant de crimes. Le corps de Gilles de Retz fut conduit à l’église des Carmes. Pas de bûcher donc, mais une décapitation. Et ces quelques lignes conclusives viennent à la suite 27 Ibid., p. 8. Suivant l’usage du temps [dit un historien], les pères et mères de famille qui avaient entendu sa confession, jeûnèrent trois jours pour lui mériter la miséricorde divine, et infligèrent à leurs enfants la peine du fouet, afin qu’ils gardassent dans leur mémoire le souvenir de ce châtiment terrible. Une croix de pierre fut élevée sur l’emplacement du bûcher où avait péri Gilles de Retz. Une chapelle la remplaça, et on en voit encore des vestiges à l’entrée de la chaussée de l’Hôpital, près le portail de l’Hôtel-Dieu de ce côté, où s’apercevait naguères une niche dans laquelle se trouvait la Sainte-Vierge entre Saint-Gilles et Saint-Laud. Cette image a été longtemps connue sous le nom de la Bonne Vierge de Créelait. — C’est le dernier souvenir du Barbe-Bleue nantais27. 32Entre la décapitation et le bûcher, sur lequel périrent effectivement brûlés Gilles de Rais et ses deux valets, l’auteur hésite les dernières deux pièces du puzzle, jusque-là infaillible, ne s’emboîtent pas. Plus de vingt ans plus tard, à Épinal, Pellerin fait son choix, étrangement renversé ce sera le bûcher mais celui qui y meurt est Barbe-Bleue. Et c’est Madame Barbe-Bleue, Alix, qui incarne à elle seule les pères et les mères de famille » et qui, repentante en lieu et place de la Bretagne, bâtisseuse d’un refuge monacal, reprend à son compte les dévotions du pays nantais à la mémoire de Gilles de Rais. Fig. 6. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirée de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Collection privée. Fig. 7. Vignette extraite de la planche no 1229 tirée de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Collection privée. 33Quelques mots sur Camille Mellinet, l’imprimeur nantais de La Véritable Histoire du Barbe-Bleue Nantais imprimeur, journaliste, historien, engagé dans les milieux républicains malgré sa passion pour la Chouannerie, il prend la tête en 1820 de la maison d’édition fondatrice du premier journal d’opinion nantais. Il développe l’entreprise au point où il peut fonder plusieurs revues littéraires et scientifiques. C’est lui qui donne à l’ethnologue breton Émile Souvestre son premier emploi à Nantes et qui lui permet de s’impliquer dans la vie culturelle de la ville. Il publie deux de ses recueils poétiques et participe à ses toutes premières collectes de contes. Proches l’un et l’autre du saint-simonisme, ce qui conduira Souvestre à soutenir la Révolution de 1848, ils tentent d’associer leur engagement pour une utopie sociale et leur attachement à une autonomie régionaliste. Décédé en 1843, Camille Mellinet laisse une partie de son fonds à Pierre-François Godard d’Alençon qui a travaillé dans sa maison d’édition nantaise à ses débuts. L’on peut supposer que les livrets de la Petite Histoire Nantaise À Cinq Centimes s’y trouvaient. L’enquête éditoriale finit donc ici Pellerin se fait donc l’héritier de ces imprimeurs, de Mellinet de Nantes à Godard d’Alençon, de Godard d’Alençon à Glémarec de Paris. Son œuvre excède largement les habituelles pratiques d’intervention sur le thème de référence, que les historiens de l’illustration ont identifiées en terme de détournement, de subversion, de manipulation, d’exploitation, de trahison, etc. Sa créativité va aussi bien au-delà des notions de suite, de fantaisie, de variation, que l’on situe dans les registres sémantiques du relais, du jeu ou de la composition musicale. Car Pellerin ne se contente pas de broder sur un thème, broderies qui seraient inscrites dans le processus même de l’œuvre. L’on a pu dire jusque-là qu’à partir d’un texte-matrice destitué de son statut littéraire, les imagiers intervenaient sur le conte pour suggérer leur fantaisie inventive et porter l’accent sur leurs stratégies de diversification des images. Pellerin fait beaucoup plus que cela tout d’abord, son histoire est si chrétienne, si édifiante et si ostensiblement moralisatrice qu’elle devient un texte de propagande conservatrice — et ce faisant il prend le contre-pied de ses devanciers breton, normand et parisien. Ensuite, Pellerin transcrit un autre conte. Alis de Bourges 28 Il est probable que l’origine du prénom Alix soit aussi historique la seconde fiancée de Gilles d ... 34En effet, l’Histoire de Madame Barbe-Bleue existe depuis longtemps, en un temps où l’héroïne s’appelait Alis et non Alix28. Elle était l’épouse d’Herpin de Bourges, baron de Charlemagne. Bannie avec son mari de la cour, elle est enlevée par des brigands ; elle leur échappe et se travestit en homme, embarque pour la Terre Sainte, dans l’espoir d’y retrouver Herpin. Sur le chemin et après bien des rebondissements, elle est engagée comme aide-cuisinier de l’émir de Castille. Elle prend le nom de Ballian d’Aragonne, apprend l’arabe et travaille pendant dix-huit ans dans les cuisines de l’émir de Tolède. La ville est assiégée par un géant qui se vante de pouvoir affronter six hommes ensemble. Personne n’ose relever le défi sauf Ballian-Alis qui a appris, en rêve, que Jésus l’a choisie pour abattre le géant. Elle s’acquitte de sa mission. Florie, la fille de l’émir de Tolède, tombe amoureuse du vaillant Ballian. Tout d’abord embarrassée puis séduite, Alis ne cède pas à la tentation ; elle lui avoue son identité et s’enfuit. Florie est accusée par son père de l’avoir tuée mais des magiciens parviennent à convaincre l’émir de l’innocence de sa fille. Au final, mari et femme sont réunis. 29 Lion de Bourges Ms BNF fr. 22555, W. W. Kibler, Picherit et Th. Fenster éds, Genève, Droz ... 30 C. Velay-Vallantin, La fille en garçon, Carcassonne, Garae/Hésiode, 1992. 31 C. Cazanave, D’Esclarmonde à Croissant. Huon de Bordeaux, l’épique médiéval et l’esprit de suite, B ... 32 M. Perret, Travesties et transsexuelles Yde, Silence, Grisandole, Blanchandine », Romance Notes... 35Cette histoire est l’introduction de la chanson de geste Lion de Bourges, composée aux alentours de 1350, en langue picarde29. Le thème de la femme travestie en homme est un des types folkloriques les plus répandus et les plus prolifiques que l’on puisse rencontrer30. Au Moyen Âge, les personnages d’Yde, Silence, Grisandole, Blanchandine sont les plus connus de cette production. Le costume est alors un élément de reconnaissance important. On exige des vêtements et des accessoires qui les accompagnent de signaler le sexe et la condition de l’être qui les arbore. C’est pourquoi, dans les œuvres poétiques, quand une femme emprunte des vêtements masculins pour dissimuler son identité et pouvoir voyager à son aise, elle brave un fort interdit social. Les travesties choisissent de prendre des habits d’homme, ou plus précisément d’emprunter l’apparence et l’équipement d’un chevalier, pour fuir ou pour rechercher leur mari — comme c’est le cas d’Alis ou encore de la Josiane de Beuve de Hantone. Dans cette production épique, exprimer le désir de remplir, en armure de chevalier, un rôle de défense efficace pour protéger une citadelle ou bien l’honneur d’une jeune fille, est une volonté légitime qui a vite passé pour naturelle et féminine. Au fur et à mesure que le moule des récits d’enfance » s’est communiqué de la sphère des petits chevaliers à celle des petites héroïnes, la logique de contamination progressive a entraîné une programmation de la structure narrative qui prévoit pour une fille en fuite un déguisement, des exploits guerriers et un beau mariage sur ce schéma de base les épisodes n’ont plus qu’à devenir plus ou moins développés31. Qu’il s’agisse de Lion de Bourges ou de bien d’autres chansons de geste mettant en scène des femmes travesties, toutes les meschinations » sont bonnes pour créer des situations ambiguës, où l’homosexualité est toujours suggérée32. La carte d’un Tendre équivoque est d’autant plus jouée que les héroïnes, entre deux séances de déshabillage, de troubles frôlements et d’attachements lesbiens, sont vertueuses, dispensatrices de bienfaits charitables et propagandistes d’une foi inébranlable. Fig. 8. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirée de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Collection privée. Fig. 9. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirée de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Collection privée. Fig. 10. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirée de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Collection privée. 36De tous les récits chargés de ce thème florissant, Lion de Bourges est sans conteste celui dont la structure narrative se rapproche le plus de la planche de Pellerin. Quant au couple d’Alix et de Zénaïde, il reproduit à l’évidence celui d’Alis et de Florie. Long et savant, composé en alexandrins et en octosyllabes, ce texte de langue picarde pouvait-il être connu de l’imagier ? Aurait-il consulté une édition résumée en français ? Une version orale lui serait-elle parvenue ? Le maillon manquant ne nous est pas connu mais il a existé, sans nul doute. Cette hypothèse est validée par une production plus tardive d’un auteur de la Décadence. En 1912, Gabriel Salvat publie La Barbe Bleue Gisèle, la nouvelle épouse de Barbe-Bleue, prend le nom d’Alain et se travestit en ménestrel pour entreprendre le voyage qui la mènera au château où elle espère convertir le monstre en toute sécurité. Mais c’était sans compter avec l’attraction qu’il éprouve pour les jeunes garçons 33 G. Salvat, La Barbe-Bleue, Paris, Bernard Grasset, 1912, p. 67. Alors la Barbe-Bleue la saisit par les poignets et l’attira à lui. Il approcha du sien son visage stupéfait. Ses regards pâles descendirent lentement dans la profondeur de ses yeux. Et il se parlait à lui-même en évoquant des souvenirs — Ces yeux, murmurait-il, ont des regards de femme... de la grâce, de la douceur... Des clartés familières, éteintes depuis longtemps, s’y rallument et brillent, puis s’éteignent à nouveau pour renaître encore... Pas encore mortes, pas encore oubliées... éternellement présentes... Alain, qui donc es-tu33 ? 37Initiés par l’ambivalence sexuelle de son épouse, les tourments fantastiques de Gilles de Rais ressurgissent ils murmurent à l’oreille de Barbe-Bleue. Depuis qu’un imprimeur nantais les a mis en composition, ils n’ont jamais cessé d’être. Conclusion 34 C. Velay-Vallantin, Le miroir des contes. Perrault dans les Bibliothèques bleues », dans R. Chart ... 35 R. Chartier, Histoire, littérature et pratiques. Entre contraintes transgressées et libertés brid ... 38En 1987, je tentais de comprendre les formes de liberté prises par les imagiers à l’égard des contes de référence non comme un avatar littéraire, mais comme un mode spécifique d’appropriation d’un texte hybride, tout à la fois œuvre d’écrivain et classique du folklore et de l’oralité. Il s’agissait pour moi d’analyser comment cet artisanat de l’image qui connaissait alors, au xixe siècle, un si profond renouvellement de ses publics et de ses fonctions traditionnelles, pouvait opérer une récupération de son patrimoine propre, exporté par Perrault dans le monde lettré34. L’étude des deux cas que je viens d’effectuer me permet de redire qu’il existe, dans un même mouvement, une spécificité des pratiques créatives des imagiers, et une autorité et une autonomie des images dans les processus de transmission du patrimoine culturel traditionnel. Mais la question que je pose aujourd’hui est autre peut-on encore parler d’appropriation ? L’imagier a-t-il vraiment cherché à récupérer un patrimoine qu’il aurait identifié et reconnu comme initialement sien ? Cela occulte trop facilement cette part complexe de création qui s’élabore entre contraintes transgressées et libertés bridées35 ». Contre une analyse qui suppose l’asservissement de l’imagier et de son public aux messages inculqués, il faut rappeler que la réception est création, et la consommation production. Mais aussi, contre la perspective inverse qui postule l’absolue liberté des individus et la force des imaginations sans limites, il faut rappeler que toute création est enserrée dans des conditions de possibilité historiquement variables et socialement inégales. Au cœur de ce croisement paradoxal, un écheveau de contes sans fin déroule ses fils bigarrés, tous marqués par le sceau de la singularité, de l’écart et de l’anomalie. Top of page Notes 1 A. van Gennep, Remarques sur l’imagerie populaire », Revue d’Ethnographie et de Sociologie, Paris, Ernest Leroux, no 1-2, 1911, t. II, p. 26-50. 2 Ibid., p. 26. 3 Ibid., p. 43. 4 A. Renonciat, Et l’image, en fin de conte ? Suites, fantaisies et variations sur les contes de Perrault dans l’imagerie », Romantisme, no 78, 1992, p. 103-126. 5 Ibid., p. 103. 6 Ibid. 7 Madame de Villeneuve, La Belle et la Bête », Le Cabinet des fées, ou Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux, ornés de figures, Amsterdam et Paris, 1786, t. 26, p. 29-214. Les citations du conte de Madame de Villeneuve sont extraites de cette édition. 8 Sur ces merveilles optiques dans le conte de Madame de Villeneuve, voir A. Defrance, La réfraction des sciences dans le conte de fées », Féeries, no 6, Le conte, les savoirs, 2009, p. 63-86 ; A. Gaillard, Anamorphoses les lieux d’illusion picturale dans la fiction contes et romans au xviiie siècle », dans N. Ferrand éd, Locus in Fabula, La topique de l’espace dans les fictions françaises d’Ancien Régime, Peeters, Louvain, 2004, p. 539-552. 9 D. Anzieu, Le Moi-Peau », Nouvelle revue de psychanalyse, Le Dehors et le Dedans », no 9, printemps 1974. 10 Cité par R. Legrand, La scène et le public de l’Opéra-Comique de 1762 à 1789 », dans P. Vendrix dir., L’opéra-comique en France au xviiie siècle, Liège, Mardaga, 1992, p. 178-186. Voir les reproductions de la gravure d’Ingouf et du dessin anonyme de la représentation versaillaise, p. 177 et 222. 11 Voir la description de cette édition dans A. Morin, Catalogue descriptif de la Bibliothèque bleue de Troyes Almanachs exclus, Genève, Droz, 1974, no 184, p. 87. 12 L. Mannoni, Trois siècles de cinéma. De la lanterne magique au Cinématographe, Collections de la cinémathèque française, Éd. Réunion des musées nationaux, Paris, 1995, p. 49-54. 13 J. Starobinski, La Relation publique, Paris, Gallimard, 1970 L’Empire de l’imaginaire, A Jalons pour une histoire du concept d’imagination » p. 173-195. 14 M. Milner, La Fantasmagorie. Essai sur l’optique fantastique, Paris, PUF, 1982, p. 9-38. 15 J. de Palacio, Les perversions du merveilleux, Paris, Séguier, 1993 ; Figures et formes de la décadence, Paris, Séguier, 1994. Voir N. Chatelain, Lorsque le titre se fait épitaphe chronique de la mort annoncée du conte-de-fée fin-de-siècle », Fabula LHT, no 6, Tombeaux de la littérature, mai 2009. 16 L. Lespès, Les Contes de Perrault continués par Thimothée Trimm, illustrés par Henry de Montaut, Paris, Librairie du Petit Journal, 1865, Lettre-préface à Henri de Montaud du 10 décembre 1864, p. 1. 17 Ibid. 18 Ibid. 19 Willy, Mécomptes de fées », Une passade, Paris, Flammarion, 1894. 20 Pour mémoire, voici l’épilogue de la planche no 1102 de l’Imagerie Pellerin d’Épinal Histoire de la Barbe Bleue Barbe-Bleue étant mort, sa femme hérita de ses grands biens. Elle maria richement sa sœur Anne, acheta des charges de capitaines à ses frères et se remaria à un jeune seigneur qui la rendit heureuse. » 21 E. Bossard, Gilles de Rais, Maréchal de France dit Barbe-Bleue, Paris, H. Champion, 1885, rééd. Grenoble, Jérôme Millon, 1992, p. 322. 22 J. Michelet, La Sorcière, Paris, 1862, rééd. Paris, Garnier-Flammarion, 1966, p. 64. 23 Ibid., p. 70. 24 Cité par A. Renonciat, art. cité, p. 117. Planche no 146. 25 Petite Histoire Nantaise À Cinq Centimes. La Véritable Histoire du Barbe-Bleue Nantais ou du Maréchal de Retz, Nantes, Imprimerie de C. Mellinet, 1841. 26 Ibid., p. 1. 27 Ibid., p. 8. 28 Il est probable que l’origine du prénom Alix soit aussi historique la seconde fiancée de Gilles de Rais, Béatrix de Rohan, fille aînée d’Alain de Porhoët et nièce du duc de Bretagne, décède peu de temps après la signature du contrat en novembre 1418, à l’instar de la première fiancée, Jeanne Paynel, décédée elle aussi quelques mois après avoir été fiancée au Maréchal de France en janvier 1417. Peut-être y a-t-il eu un glissement sémantique de Béatrix à Alix. En 1909, dans Les Sept Femmes de la Barbe bleue et autres contes merveilleux, Anatole France prénomme la sixième épouse Alix. 29 Lion de Bourges Ms BNF fr. 22555, W. W. Kibler, Picherit et Th. Fenster éds, Genève, Droz, 1980. Je remercie Martin université d’Artois, Arras de m’avoir indiqué ce texte. 30 C. Velay-Vallantin, La fille en garçon, Carcassonne, Garae/Hésiode, 1992. Le conte de la femme travestie en homme est identifié par A. Aarne et S. Thompson, The Types of the Folktale, F. F. Communications, Helsinki, 1960, par le conte-type 884 A A Girl Disguised as a Man is Wooed by the Queen, le conte-type 884 B The Girl as Soldier voir aussi le conte-type 514, le conte-type 884 B Girl Dressed as Man Deceives the King. Voir, dans P. Delarue et Tenèze avec la collaboration de J. Bru, Le Conte populaire français Contes-nouvelles, Paris, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2000, le conte-type 884, La fille en garçon au service du roi, p. 74-77. 31 C. Cazanave, D’Esclarmonde à Croissant. Huon de Bordeaux, l’épique médiéval et l’esprit de suite, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2007, p. 131-162 et en particulier p. 144-145. 32 M. Perret, Travesties et transsexuelles Yde, Silence, Grisandole, Blanchandine », Romance Notes, vol. 25, no 3, 1985, p. 328-340. 33 G. Salvat, La Barbe-Bleue, Paris, Bernard Grasset, 1912, p. 67. 34 C. Velay-Vallantin, Le miroir des contes. Perrault dans les Bibliothèques bleues », dans R. Chartier dir., Les Usages de l’imprimé, Paris, Fayard, 1987, p. 142. 35 R. Chartier, Histoire, littérature et pratiques. Entre contraintes transgressées et libertés bridées », Le Débat, no 103, janvier-février 1999, p. of page List of illustrations Title Fig. 1. – Gravure de Zémire et Azor par Pierre-Charles Ingoulf. Credits Bibliothèque nationale de France. URL File image/jpeg, 860k Title Fig. 2. – Frontispice des Contes plaisants de la Belle et la Bête, Le Prince Charmant et Les Trois Souhaits 1822. Credits Collection privée. URL File image/jpeg, Title Fig. 3. – Gravure du Beauty and the Beast / A Tale 1815. Credits Collection privée. URL File image/jpeg, Title Fig. 4. – Gravure du Beauty and the Beast / A Tale 1815. Credits Collection privée. URL File image/jpeg, Title Fig. 5. – Planche no 1229, Histoire de Madame Barbe-Bleue. Credits Collection privée. URL File image/jpeg, Title Fig. 6. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirée de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Credits Collection privée. URL File image/jpeg, Title Fig. 7. Vignette extraite de la planche no 1229 tirée de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Credits Collection privée. URL File image/jpeg, Title Fig. 8. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirée de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Credits Collection privée. URL File image/jpeg, Title Fig. 9. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirée de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Credits Collection privée. URL File image/jpeg, Title Fig. 10. – Vignette extraite de la planche no 1229 tirée de l'Histoire de Madame Barbe-Bleue. Credits Collection privée. URL File image/jpeg, Top of page References Bibliographical reference Catherine Velay-Vallantin, Les images contées des colporteurs », Féeries, 11 2014, 71-97. Electronic reference Catherine Velay-Vallantin, Les images contées des colporteurs », Féeries [Online], 11 2014, Online since 19 December 2015, connection on 21 August 2022. URL ; DOI Top of page Copyright © FéeriesTop of page
Disneysouhaitait adapter La belle et la bête en film d'animation, mais ce n'est qu'en 1991 que ce rêve se concrétisa. Il s'agit d'un des tous premiers dessins animés utilisant pour une scène des images de synthèse (la scène du bal). Retrouvez des images de La Belle et la bête à imprimer.
Vous trouverez des châteaux dans tous les parcs Disney dans le monde et chacun avec des caractéristiques uniques et une petite histoire. Par contre, ils ont tous un point en commun, le soleil ne se lève pas ou ne se couche pas derrière le château et ils sont orientés nord-sud. Cela permet d’éviter un rétroéclairage potentiellement difficile à utiliser pour les visiteurs qui souhaitent photographier l’icône du parc depuis Main Street USA. Château de Cendrillon Pas étonnant que toutes les photos des châteaux Disney soient si belles! De plus, chaque château Disney présente un clin d’œil spécial à Walt Disney. Selon le Walt Disney Family Museum, lorsque Walt Disney a vu le modèle original du château de la Belle au bois dormant de Disneyland, il a aimé la couleur bleu vif des tourelles, car celle-ci se fondrait dans le ciel et ferait paraitre le château plus grand. Différentes nuances de ce même bleu vif ont été utilisées sur chaque château Disney depuis comme un clin d’œil au fondateur. Château Sleeping Beauty Castle de Disneyland Le château de la Belle au bois dormant Sleeping Beauty Castleest l’élément le plus emblématique de Disneyland depuis l’ouverture du parc en 1955. Disneyland a dévoilé le château de la Belle au bois dormant avant même la sortie du film d’animation puisque lorsque le parc a ouvert ses portes, le film était encore au début de la production, car il n’est sorti qu’en janvier 1959. Le château de la Belle au bois dormant dispose d’une attraction qui raconte l’histoire de la princesse dont il porte le nom. L’attraction a fait ses débuts en 1957, deux ans après l’ouverture de Disneyland, et elle a été co-conçue par Eyvind Earle qui était le directeur artistique de l’animation pour Sleeping Beauty. » Pont-levis du Château de Disneyland Saviez-vous que le pont-levis du château de la Belle au bois dormant à Disneyland n’a été abaissé publiquement que deux fois? La première fois que le pont a été élevé, c’était avant l’ouverture du parc en 1955. L’idée derrière cela était que l’abaissement du pont pendant le discours d’ouverture de Walt signifierait la grande ouverture du parc. La deuxième fois est en raison des travaux d’amélioration entrepris à Fantasyland en 1983, les travaux de construction ont obligé le pont à être levé une fois de plus. La peinture du château le fait paraître plus grand qu’il ne l’est en réalité. Disney a utilisé une technique appelée perspective atmosphérique en réchauffant les teintes roses des tours inférieures et ajouté progressivement du bleu pour éclaircir les couleurs vers le haut. Château pour le 60e anniversaire Des milliers de cristaux de verre et de lumières scintillantes ont été placés sur le château de la Belle au bois dormant lors du 60e anniversaire de Disneyland. L’évènement d’une année s’appelait Disneyland’s Diamond Celebration, et les décorations faisaient briller le château toute la journée et toute la nuit. Il a fallu près de 18 mois pour construire le château de Cendrillon à Walt Disney World. Il est intéressant de noter qu’aucune brique n’a été utilisée dans le long processus de construction car le château est entièrement composé de fibre de verre et d’autres matériaux industriels. À l’intérieur du château de Cendrillon il y a des mosaïques détaillées qui racontent la version Disney de Cendrillon ». La conception de ses murales a durée 2 ans. Dans l’une d’elles, portez une attention particulière aux demi-sœurs de Cendrillon alors qu’elles regardent Cendrillon essayer la pantoufle de verre. L’une a une teinte faciale rouge pour indiquer qu’elle est rouge de rage », et l’autre a une teinte faciale verte pour montrer qu’elle est verte de jalousie ». Il y a une suite secrète à l’intérieur du château de Cendrillon à Walt Disney World. La suite du château de Cendrillon était destinée à être un appartement pour Walt Disney et sa famille lorsqu’ils visiteraient le parc à thème d’Orlando. Cependant, il est décédé avant l’achèvement du parc, de sorte que l’espace est resté en grande partie inutilisé pendant près de 40 ans. Vous ne pouvez pas acheter une nuit dans la suite luxueuse. La seule façon d’y rester est de gagner un concours ou de se voir offrir l’opportunité par la Walt Disney Company. Château de Cendrillon avant le 50e anniversaire Anciennement, le château était dans des teintes de gris et bleu. Pour le 50e anniversaire de Walt Disney World, le château fut repeint en rose et bleu. Cinderella’s Royal Table Il y a plus de 40 armoiries au Cinderella’s Royal Table, le restaurant à l’intérieur du château de Cendrillon à Walt Disney World. Chaque blason représente des personnes qui ont joué un rôle important dans la Walt Disney Company, comme le frère de Walt, Roy Disney. Lorsque Walt Disney World a célébré son 25e anniversaire, le château de Cendrillon a été transformé en un gâteau d’anniversaire rose géant. Il a nécessité 430 gallons de peinture rose et 1 110 pieds de glaçage gonflable très résistant pour que le château emblématique ressemble à un gros gâteau d’anniversaire. Le château de Cendrillon a eu plusieurs looks au fil des ans. Malgré les rumeurs et les théories populaires le château de Cendrillon à Walt Disney World n’est pas démantelé pendant les ouragans puisqu’il est conçu pour tenir debout pendant un ouragan de catégorie 3. Le château est inspiré d’une variété de châteaux et châteaux français des XIIe et XIIIe siècles. Château de Disneyland Paris À Disneyland Paris, un dragon se cache sous le château de la Belle au bois dormant. Il est le plus grand audio-animatronique de Disneyland Paris, mesurant près de 80 pieds de long et pesant 5 500 livres. Les vitraux du château ont été réalisés par un maître artisan Peter Chapman et leur fabrication a nécessité des mois de travail. Peter Chapman a également aidé à restaurer les fenêtres de monuments célèbres comme Notre-Dame et l’abbaye de Westminster. Le château de la Belle au bois dormant à Disneyland Paris est inspiré de châteaux de contes ainsi que de vrais châteaux. Les Imagineers pensaient qu’il serait superflu de modéliser le château d’après les vrais que les gens pourraient voir à travers l’Europe. Au lieu de cela, ils se sont inspiré des dessins de châteaux de contes et du film d’animation La Belle au bois dormant ». C’est aussi pourquoi l’aménagement paysager autour du parc du château à Paris comporte des arbres carrés. Château Enchanted Storybook de Shanghai Disneyland Le château Enchanted Storybook de Shanghai Disneyland est le plus grand château créé dans l’histoire de Disney. Il mesure plus de 190 pieds et il a plusieurs niveaux à explorer. Il y a une pivoine dorée au sommet de la plus haute flèche du château. La pivoine n’est pas officiellement la fleur nationale de la Chine, mais de nombreuses personnes en Chine la reconnaissent officieusement comme telle. Le château n’honore pas seulement une princesse, il a différentes caractéristiques qui les célèbrent toutes. Il y a une attraction en dessous. La grande finale de Voyage to the Crystal Grotto passe juste sous Enchanted Storybook Castle. Le trajet présente des personnages préférés des fans comme Aladdin, Mulan et Belle. Le château a été construit en amphithéâtre. Les Imagineers ont fait cela pour que plus d’invités puissent voir des spectacles sur la scène du château sans être à l’étroit dans un petit espace. Le théâtre est également un lieu d’observation privilégié pour les spectacles pyrotechniques nocturnes. Il y a un restaurant à service complet à l’intérieur. Le The Royal Banquet Hall se trouve aux étages supérieurs du château. En vous dirigeant vers le restaurant gastronomique, vous passerez devant des vitraux et des mosaïques. Château de Hong Kong Disneyland Le château de Hong Kong Disneyland est situé en face d’un paysage naturel de montagne. La montagne fait partie d’une réserve naturelle et constitue un magnifique arrière-plan pour les photos du château. Jusqu’à présent, Hong Kong Disneyland est le seul parc à avoir complètement reconstruit son château. À l’origine, le château de Hong Kong Disneyland était une réplique du château de la Belle au bois dormant de Disneyland. Après une refonte majeure en 2016, Hong Kong abrite désormais le château des rêves magiques Castle of Magical Dreams, qui présente 13 princesses, des héros de Disney et des ornements de la pomme de Blanche-Neige, du carrosse de Cendrillon et de la rose de Belle. Château de Tokyo Disney Resort Le château de Tokyo Disney Resort est inspiré de celui de Walt Disney World. Il existait des différences mineures entre les châteaux avant la transformation de celui de la Floride pour le 50e anniversaire de Walt Disney World. À l’époque, la grande différence était que le château de Tokyo a une attraction à l’intérieur plus détaillée qui raconte l’histoire de Cendrillon. Château de la Bête En fait, il y a deux châteaux de taille normale. Le premier est l’icône du parc, le château de Cendrillon, et l’autre est le château de la Bête de La Belle et la Bête ». Le deuxième a été ajouté dans le cadre de la récente expansion de Fantasyland.
LaBelle et la Bête réalisé par Eugène Marner, sorti en 1987, avec Rebecca De Mornay et John Savage La Belle et la Bête, dessin animé réalisé pour le compte des studios Disney par Gary Trousdale et Kirk Wise, sorti en 1991 La Belle et la Bête 2 : Le Noël enchanté, dessin animé des studios Disney, sorti en 1997
Services partenaires À découvrir Services de L’Express Le podcast La Loupe Partage Created with Sketch. Josette Day et Jean Marais dans La belle et la bête de Jean Cocteau 1946 Prod DB/ Andre Paulve/DR Par Sophie Benamon Publié le 26/09/2013 à 1444 Écrit en 1757 par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, le conte La Belle et la Bête a été une source d'inspiration pour les réalisateurs, qui apportent tous leur touche personnelle à l'oeuvre originelle. Qu'ils soient gothiques, enchanteurs ou résolument modernes, chacun de ces films a participé à faire perdurer cette histoire d'amour éternelle. Nous avons sélectionné sept réécritures du conte, des plus fidèles aux plus éloignées. Par Jean Cocteau en 1946 Par Jean Cocteau en 1946 Le poète a amplifié la dimension fantastique du conte. Il oppose le monde bourgeois du père de Belle, à l'univers enchanteur du château où règne la Bête. Il a confié à Jean Marais le double rôle du monstre et du prince, mettant immédiatement le spectateur dans une relation d'empathie avec la Bête. Les costumes et les décors signés Christian Bérard, grand scénographe des années 30-40, apportent beaucoup au film. DR En série télé à la fin des années 1980 En série télé à la fin des années 1980 Diffusée du 12 novembre 1988 au 12 janvier 1991 sur La Cinq, La Belle et la Bête modernisait le thème du conte en centrant l'intrigue sur l'histoire impossible entre une avocate et un homme-lion vivant caché dans le monde d'en-bas. Le choix de ses interprètes ajoutait beaucoup d'épaisseur à cette série télé qui glorifiait la fraternité. Linda Hamilton, éternelle Sarah Connor des Terminator, y faisait face à l'imposant Ron Perlman, futur Hellboy. DR En dessin animé en 1991 En dessin animé en 1991 Dès les années 1930, Walt Disney rêvait d'adapter le conte, mais le projet fut retoqué à plusieurs reprises. Ce n'est qu'avec le succès de La Petite sirène que le studio se lança. Bien lui en prit puisque La Belle et la bête est l'unique dessin animé Disney à avoir concouru dans la catégorie "meilleur film" aux Oscars. La grande réussite du film est d'en avoir fait une comédie musicale où les personnages du château sont devenus des objets animés. Disney proposera deux suites. DR En version ado en 2011 En version ado en 2011 Se moquer des apparences, n'est-ce pas un message essentiel à faire passer aux adolescents? Cette réécriture contemporaine du conte situe l'action dans un lycée où Kyle, le garçon le plus populaire, pêche par vanité. Victime d'un sort qui le transforme en monstre, il a un an pour se faire aimer malgré son apparence. Alex Pettyfer, le beau gosse de Magic Mike, joue les princes maudits tandis que Vanessa Hudgens, la petite princesse de High School Musical, se complait en ado timide. DR En comédie musicale en 2013 En comédie musicale en 2013 Dès 1994, Alan Menkel et Howard Ashmore adaptent leur partition du dessin animé Disney en " musical ". Le succès est imédiat. La pièce tiendra 13 ans l'affiche de Broadway et voyagera dans le monde entier. En Australie, Hugh Jackman interprète Gaston. La comédie musicale débarque en France le 24 octobre à Mogador sous la houlette des producteurs du Roi Lion et de Sister Act. Découvrire les coulisse de la comédie musicale La belle et la bête DR En costumes en 2014 En costumes en 2014 Christophe Gans replonge la belle et la bête dans la France du XVIIIème siècle et aux racines du conte. Très fidèle à l'histoire originelle, le réalisateur du Pacte des loups mélange fantastique et romance. Il retrouve Vincent Cassel auquel il a confié le rôle d'une Bête pas totalement enlaidie. Léa Seydoux interprète Belle et André Dussollier, son père. Le film sortira sur les écrans le 12 février 2014. DR Fantastique en 2015 Fantastique en 2015 Guillermo Del Toro a mis en chantier l'an dernier une adaptation de La Belle et la bête. Si le maître des créatures monstrueuses n'a rien révélé encore de l'aspect de sa bête ni du nom de son interprète, on sait qu'Emma Watson Hermione dans la saga des Harry Potter aura les traits de Belle. Le cinéaste a annoncé que l'ambiance sera très dickensienne et qu'il aura recours à un mélange de maquillage traditionnel et d'effets spéciaux numériques. A suivre. DR Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar Gérald BronnerLa chronique d'Aurélien SaussayPar Aurélien Saussay, chercheur à la London School of Economics, économiste de l'environnement spécialiste des questions de transition énergétique Sur le même thème Par Jean Cocteau en 1946 Par Jean Cocteau en 1946 Le poète a amplifié la dimension fantastique du conte. Il oppose le monde bourgeois du père de Belle, à l'univers enchanteur du château où règne la Bête. Il a confié à Jean Marais le double rôle du monstre et du prince, mettant immédiatement le spectateur dans une relation d'empathie avec la Bête. Les costumes et les décors signés Christian Bérard, grand scénographe des années 30-40, apportent beaucoup au film. DR En série télé à la fin des années 1980 En série télé à la fin des années 1980 Diffusée du 12 novembre 1988 au 12 janvier 1991 sur La Cinq, La Belle et la Bête modernisait le thème du conte en centrant l'intrigue sur l'histoire impossible entre une avocate et un homme-lion vivant caché dans le monde d'en-bas. Le choix de ses interprètes ajoutait beaucoup d'épaisseur à cette série télé qui glorifiait la fraternité. Linda Hamilton, éternelle Sarah Connor des Terminator, y faisait face à l'imposant Ron Perlman, futur Hellboy. DR En dessin animé en 1991 En dessin animé en 1991 Dès les années 1930, Walt Disney rêvait d'adapter le conte, mais le projet fut retoqué à plusieurs reprises. Ce n'est qu'avec le succès de La Petite sirène que le studio se lança. Bien lui en prit puisque La Belle et la bête est l'unique dessin animé Disney à avoir concouru dans la catégorie "meilleur film" aux Oscars. La grande réussite du film est d'en avoir fait une comédie musicale où les personnages du château sont devenus des objets animés. Disney proposera deux suites. DR En version ado en 2011 En version ado en 2011 Se moquer des apparences, n'est-ce pas un message essentiel à faire passer aux adolescents? Cette réécriture contemporaine du conte situe l'action dans un lycée où Kyle, le garçon le plus populaire, pêche par vanité. Victime d'un sort qui le transforme en monstre, il a un an pour se faire aimer malgré son apparence. Alex Pettyfer, le beau gosse de Magic Mike, joue les princes maudits tandis que Vanessa Hudgens, la petite princesse de High School Musical, se complait en ado timide. DR En comédie musicale en 2013 En comédie musicale en 2013 Dès 1994, Alan Menkel et Howard Ashmore adaptent leur partition du dessin animé Disney en " musical ". Le succès est imédiat. La pièce tiendra 13 ans l'affiche de Broadway et voyagera dans le monde entier. En Australie, Hugh Jackman interprète Gaston. La comédie musicale débarque en France le 24 octobre à Mogador sous la houlette des producteurs du Roi Lion et de Sister Act. Découvrire les coulisse de la comédie musicale La belle et la bête DR En costumes en 2014 En costumes en 2014 Christophe Gans replonge la belle et la bête dans la France du XVIIIème siècle et aux racines du conte. Très fidèle à l'histoire originelle, le réalisateur du Pacte des loups mélange fantastique et romance. Il retrouve Vincent Cassel auquel il a confié le rôle d'une Bête pas totalement enlaidie. Léa Seydoux interprète Belle et André Dussollier, son père. Le film sortira sur les écrans le 12 février 2014. DR Fantastique en 2015 Fantastique en 2015 Guillermo Del Toro a mis en chantier l'an dernier une adaptation de La Belle et la bête. Si le maître des créatures monstrueuses n'a rien révélé encore de l'aspect de sa bête ni du nom de son interprète, on sait qu'Emma Watson Hermione dans la saga des Harry Potter aura les traits de Belle. Le cinéaste a annoncé que l'ambiance sera très dickensienne et qu'il aura recours à un mélange de maquillage traditionnel et d'effets spéciaux numériques. A suivre. DR Offrez gratuitement la lecture de cet article à un proche EN IMAGES. La Belle et la Bête, 1 conte, 7 adaptations plus ou moins réussies » L’article sera disponible à la lecture pour votre bénéficiaire durant les 72h suivant l’envoi de ce formulaire, en cliquant sur le lien reçu par e-mail. 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